Huit temps
Huit ans ont passé, et pourtant il y a des choses que le temps ne sait pas effacer.
Il y a encore des moments où ton prénom résonne doucement quelque part en moi, sans douleur, sans regret, juste comme un souvenir qui respire encore.
Ce qu’il restera toujours de toi en moi, c’est cette façon que j’avais de me sentir complète rien qu’en entendant ta voix. C’est cette intensité rare qu’on a partagée, ce feu qui n’avait peur de rien, pas même des kilomètres.
Ce qu’il restera de toi, c’est un frisson dans le dos quand j’entends certaines chansons, un sourire lointain quand je repense à la fille que j’étais à 16 ans, et à ce regard que tu posais sur elle — comme si j’étais la seule lumière dans ton ciel.
Tu m’as aimée fort, sincèrement, et je t’ai aimé pareil. Ce genre d’amour-là, même s’il s’arrête, il ne s’oublie pas. Il s’imprime. Il devient une fondation.
Tu es la preuve que j’ai déjà connu un amour vrai. Celui qui bouleverse, qui construit, qui marque à vie.
Alors non, je ne t’attends plus.
Mais je te porte encore, quelque part. Dans mes souvenirs les plus brûlants. Dans les silences les plus tendres. Et dans cette certitude discrète que le premier amour, quand il est aussi fort, ne meurt jamais tout à fait.

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