Chapitre 6 - VP Laetitia

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Mais sa main recommence là où elle s’était arrêtée auparavant et il y va plus fort.

- Pourquoi n’avez-vous pas travaillé pour votre père ?

- Parce que le développement durable ne fait pas partie de ses priorités.

- Maintenant oui, il a bien fallu qu’il me suive.

- Il ne me faisait pas confiance et il voulait surtout que j’épouse Thomas Maillot pour que ce crétin prenne sa place. Il n’aurait jamais laissé une fille diriger son entreprise, même sa propre fille. Mon père est un vieux con médiéval.

- J’avais oublié ce cher Maillot, je devrais peut-être lui envoyer une photo de vous là maintenant, pour le remercier ?

Le cramoisi qui m’avait quitté reviens en une nanoseconde. La fessée reprend comme si rien ne pouvait l’empêcher, pas même la discussion tout à fait « normale » que nous venons d’avoir pour la première fois depuis trois ans. Mes fesses commencent à vraiment trop chauffer.

- Pourquoi avez-vous postulé chez moi ?

- J’étais en Inde, après ma mission à Gurgaon je suis restée pour travailler bénévolement pour une association de développement d’une petite ville au nord de Bombay. Ma mère est tombée malade, je suis revenue auprès d’elle et je suis restée car j’ai toujours peur qu’il lui arrive quelque chose. Et puis j’ai toujours pensé que c’est mon absence qui la rendue malade. Ça et mon abruti de père.

- Et vous la voyez souvent ?

- Oui, quand mon père n’est pas là, ce qui arrive vraiment souvent en fait.

- Et donc, vous avez demandé à Mathieu de vous aider ?

- Non, c’est lui qui m’a parlé de cette place. Au début, j’ai cru qu’il plaisantait mais il m’a convaincue que c’était une chance pour moi de travailler avec vous, que vous étiez le meilleur dans le domaine qui me passionnait le plus et que je serais à ma place. Vu là où je me trouve, je me demande s’il avait raison…

Il ne répond pas. Petite fessée pour moi, grande réflexion pour lui. Il assimile l’information, il réfléchit à je ne sais quoi. J’ai flatté son ego, je suis trop forte en fait ! Il me remet un doigt. Il tourne un moment, tout doucement, comme une caresse lente à l’intérieur de moi. J’ai un orgasme que j’essaie de cacher mais il s’en rend compte et me traite de petite cochonne vicieuse, ce qui me paraît être vrai, vu ma réaction. Il recommence la correction mais heureusement pas trop fort car après l’orgasme, je ressens de nouveau les coups bien plus forts. Je pleure. Il me dit :

- Je suis encore très fâché après vous, vous savez. Vous allez accepter cette correction jusqu’au bout et si vous êtes sage, je serais un peu plus gentil demain.

Quoi ? Mais il a l’intention de faire ça tous les jours ? Le lendemain je suis en congés pour rattraper ce déplacement ! Par contre le fait qu’il ait dit ça m’a de nouveau excitée et je sens moins sa main. Il me fesse doucement et longtemps. Ça finit par me bercer. Il me change de côté en me disant « Maintenant vous avez droit à cinq minutes supplémentaires pour avoir désobéi ». Sa main gauche n’a pas encore chauffé et elle y va assez fort. Je pleure plus fort et j’ai un deuxième orgasme. Il me met un instant à plat ventre sur le fauteuil et il finit de ranger mes affaires, ce qui me semble très familier. Je frotte mes fesses, mes yeux, mes joues cramoisies. J’ai très envie qu’il vienne me prendre. Je voudrais qu’il vienne vers moi, qu’il défasse sa ceinture et qu’il me pénètre. Je ne pense qu’à ça. Et ce salaud s’approche mais il me met debout et replace ma jupe. Je suis vexée et je fais la gueule. Heureusement, il doit croire que c’est à cause de la fessée. Ça devrait vraiment être à cause de ça en fait. Avant de sortir, il reprend la conversation :

- Je pense que vous ne devriez pas dire à Mathieu que je suis au courant de votre petit secret.

- Vous n’allez pas lui en parler vous-même ?

- Non, parce que je ne vois pas comment lui justifier le fait que je vous garde et lui aussi sans lui expliquer notre petit arrangement.

Un arrangement ? Je suis bien obligée de comprendre. Surtout qu’il a dit « que je vous garde, et lui aussi », en parlant de Mathieu. Quel salaud.

- Qu’est-ce que vous entendez par « notre arrangement », pendant combien de temps cela va-t-il durer ?

- Et bien, le temps qu’il faudra pour que je vous pardonne. Ensuite celui qu’il faudra pour que je vous refasse confiance. Vous allez devoir baisser votre culotte encore un certain nombre de fois Mademoiselle Delacre mais à la fin vous serez pardonnée, n’est-ce-pas ce que vous souhaitez ?

- … Si, Monsieur.

Je veux bien accepter une fessée par jour pendant un an pour être sûre de ne pas voir de colère dans ses yeux, ou pire encore, de la déception.

La réunion se passe bien et contrairement à la dernière fois, il n’y aucun commerçant qui traite Monsieur de « bourgeois qui s’enrichit sur le dos des commerçants », ce qui est un peu faux, ni d’« écolo du dimanche », ce qui est vrai.

Le retour est plutôt serein aussi, hormis le fait que j’ai un mal fou à me concentrer quand il me parle et qu’il me dit tout bas « Ne m’énervez pas trop, Mademoiselle Demange ». Je réfléchis très rapidement à sa capacité à me mettre une fessée devant tout le monde et il me semble que je ne risque rien. En rentrant, je note sur PostOn : « De retour dans la capitale, Bordeaux est bien agréable en cette saison ! ».

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