35 - Un appel mystérieux

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Je lâchai la lame, les yeux embués de larmes.

-Il y a quelque chose, Alex' ? s'inquiéta Tarek.

-J'ai vu... Non... Je ne veux pas en parler...

Je m'agenouillai, secouée de sanglots. Cette lame avait vécu d'innombrable combats, dans lesquels elle a causé des morts, des génocides et des catastrophes naturelles... Elle a rencontré tellement d'ennemis, diablotins, Abystraux, Ureegrs, Wendigos, Magmars, Voïdiens, Jötunns, Démons, Grands Anciens... Et pourtant, parmi toutes ces horreurs, je n'arrivai pas à me sortir ces créatures de la tête, elles et leurs hurlements qui constituaient mes cauchemars... Je portai la main à mon visage, l'œil subitement élancé, comme lacéré par l'une de leurs griffures...
Des enchantements, je n'ai rien pu apprendre. Percevoir les enchantements, c'est comme écouter une musique ; or, ceux-ci étaient si puissants qu'ils ressemblaient plus à mille rugissements simultanés. Suffisamment sonore pour brouiller mes sens, trop aléatoires pour que j'en comprenne la moindre chose.

-C'était une erreur de venir ici, comprit Tarek ―visiblement sur le point de vomir à nouveau―. Venez, on y va !

Ferdinand m'aida à sortir du tunnel, tandis que Tarek menait la marche. Le fulguromancien ne savait sur quel pied danser, comme s'il hésitait à faire quelque chose, qu'il était pris entre deux camps... Et avec un aegytomancien nauséeux en plus, c'était un miracle qu'on atteigne l'extérieur aussi rapidement. Ce dernier, au bout de sa vie, se rua vers le Passeur qui nous attendait et monta dans la barque aussi rapidement qu'il put.
Je m'agenouillai sur l'herbe verte, prostrée, en m'évertuant désespérément à calmer mes spasmes entrecoupés de plaintes...

Alexandra...

-Thauri ? j'appelai en me relevant d'un coup. C'est toi ?

-Que fais-tu, Alexandra ? fit Tarek. On t'attend !

Je t'attends...

Cette voix... Cette voix dans ma tête... Elle ressemblait vaguement à celle de Thauroji. Mais je ne devais pas me laisser prendre ; c'était impossible que ce soit lui. Mon fulguromancien n'était pas capable de télépathie, pas encore. Et même s'il le pouvait, il n'aurait pas pu faire un sortilège télépathique à une aussi grande distance.

Viens à moi... Nous pourrons être ensemble...

-Vous n'êtes pas Thauroji !

-Attention ! fit Ferdinand. L'Umbralique devient folle !

Peu importe... Je suis ton destin, Alexandra... Ensemble, nous vengerons tes parents...

Après un long moment perturbé uniquement par le vent sur les herbes, Tarek s'impatienta :

-ça va mieux, Alexandra ? On peut y aller ?

-Oui, oui... Oui, on peut y aller. Mais j'ai un pressentiment... Je peux suggérer une étape avant la Tour de Megira ?

-Cela ne semble guère de bon augure, soupira Ferdinand. Tu en penses quoi, Tarek ?

-J'en pense qu'il nous reste une heure ou deux... Si Alexandra est sûre de son coup, on peut y aller. C'est où ?

-Je... Je ne sais pas exactement. Je vais... Je vais diriger le Passeur.

Trois fois j'ai dévié la trajectoire du "gondole". Je n'avais en réalité AUCUNE idée d'où je voulais aller, j'étais juste... conduite, comme instinctivement. Des murmures résonnaient dans mon crâne, trop faibles pour être compréhensibles.
Les gémissements de Tarek ne cessèrent de s'amplifier lorsque nous eûmes atteint notre destination, quelque part dans l'île secondaire d'Arcania, pendant la nuit d'Elûn. Durant cette nuit-là, aucune étoiles, aucune lune : le ciel était défini uniquement par les Terres d'Orüt. Et je l'avoue, ce ciel terrestre qui défilait au-dessus de nos têtes n'était pas fait pour instaurer le confort.

-Qu'est-ce qu'on fiche ici, Alexandra ? se plaignit Tarek. Il n'y a rien, dans ce maudit endroit !

-J'étais pourtant sûre...

Te voilà... Viens, je t'attends...

Encore cette voix... Elle n'avait plus le timbre de celle de Thauroji, mais elle résonnait toujours autant dans mon âme. Suivant mon instinct, je manipulai les ombres alentours et formai une porte au plein milieu de la plaine, qui s'ouvrit sur une sorte de tombeau.
Tarek m'a dit plus tard qu'il m'avait hurlé de revenir vers la barque, tandis que Ferdinand, l'air étrange, a sauté du véhicule pour me rejoindre. Je n'en ai rien perçu... Je devais être trop absorbée par cette porte.
En ce qui concerne Ferdinand, peu importe. A ce qu'il paraît, à chaque fois qu'il essayait de rentrer, des sortilèges manipulaient l'espace pour toujours mener ses pas droit vers la sortie. Je n'eus pas le même problème... Passant la porte, je me retrouvai dans un long couloir...

Viens, n'aie pas peur... Ensemble, nous ferons des merveilles...

Mille questions me brûlaient les lèvres, qui restaient figées, comme scellées entre elles. J'aurais voulu m'enfuir en courant, mais mes jambes ne m'obéissaient plus. Mon esprit était concentré sur une sorte d'autel, en face...
Je m'avançai. Sur les côtés se situaient des tables, sur lesquelles étaient posés des dizaines d'appareils arcaniques dont je connaissais l'utilité. Des appareils de détection arcanique, des alambics, du matériel d'alchimie, et tout ce qui est nécessaire pour analyser des artéfacts. Sur l'autel, une dague, une simple dague...

Prends-la... Nous pourrons venger tes parents...

Je me figeai sur place à la pensée de mes parents, le soir où ils ont été tués. Seule cette pensée a pu surpasser ma concentration sur la dague, et me sortir de cette sorte de transe dans laquelle j'étais plongée... Plongée par ma propre volonté, ou par celle d'une entité extérieure ? Cette dernière hypothèse n'était pas à exclure. Je devais être prudente.
Pendant que je réfléchissais, ma main se déplaça instinctivement vers l'arme posée sur ces pierres. Je n'eus pas le choix pour analyser la situation plus en profondeur que de focaliser mon esprit sur la nuit où je devint orpheline...

Les larmes embuèrent mes yeux, et je fus secouée de sanglots... Mais je ne savais ce qui était préférable entre cette transe et mon chagrin. Alors, tant que je le pouvais, je préférais gagner le temps de peser le pour et le contre.
Ces stèles, ces outils alchimiques, ces notes... Bien que toute la scène ne fasse penser à des ruines, aucun signe d'érosion n'étaient présentes sur les pierres. Tout, de l'autel à la sorte de mausolée devant, était comme neuf. Plusieurs choses : soit de puissants enchantements de conservation étaient à l'œuvre ici, ou bien de simples sortilèges temporels, ou encore... que cet endroit entier ait été créé il y a peu. Quelqu'un faisait des recherches, ici, pas si longtemps encore. Et si cette personne ou ces gens n'avaient pas abandonné l'endroit, quand allaient-ils arriver ? Et puis, qu'étaient-ils en train d'étudier...
La dague. Ils étudiaient la dague. Il n'y avait pas d'autres solutions. Ce n'était pas un hasard que cet objet, en apparence anodin, soit posé pile au centre d'un autel, le lieu de pratique idéal pour des rituels divins ou démoniaques et des expériences alchimiques...

Ma concentration chavira un instant face aux susurrements qui semblaient suinter des murs... Je me sentis contrainte à repasser en boucle le moment pile où le sortilège de dissimulation de mon père prit fin, et que j'ai découvert leurs corps décharnés... Le murmure se mit à répéter mon nom en boucle, aussi clairement que si l'entité se penchait au-dessus de mon épaule, la bouche contre mon oreille.
Prends-moi...
Je réussis à m'écarter de quelques pas, et me dirigeai vers les alambics, tentant en vain de trouver les fluides nécessaires à ma libération.
Prends la dague...
Mes bras ne bougaient plus, refusaient de bouger.
Laisse-toi faire...
Je revis les yeux noirs et inanimés de ma mère, fixés en ma direction.
Résister ne sert à rien...
Ma main s'agrippa à un bécher empli d'un liquide inconnu.
Ceci est ton destin...
Le bruit de verre brisé me sortit de la transe un instant alors que mes doigts incapables avaient lâché la fiole.
Dépêche-toi...
comme libérée de l'emprise de la Chose, je tournai le dos, épouvantée par les événements, et commençai à m'enfuir.
Fuis si tu veux... Mais alors tu ne sera plus capable de Le protéger...
Mes pas s'arrêtèrent aussitôt, alors que mon esprit s'embruma à nouveau. Cette dague... Quels qu'étaient ses pouvoirs, elle aurait pu être utilisée d'une manière ou d'une autre contre Chara.
Sans moi, tu perdra tout...
Thauroji... Nous avions été témoins de la puissance de la Démone. Jamais Thauroji, même avec nous tous à ses côtés, ne tiendra pas une seconde contre Elle.
Je ne serai pas seulement ton outil de vengeance, Alexandra... Avec moi, tu pourra détruire Chara elle-même...
Je ne pourrais pas le protéger. Pas avec la magie de l'Ombre... Cette dague avait-elle vraiment la capacité de tuer la Démone ?
Fais ton choix... Mais choisit vite... Elle sera bientôt là... Et là, tu n'auras d'autre solution que de sauver ton âme...
Je ne sus plus qui contrôlait mon corps, entre moi ou la Chose. Le fait étant que je me retournai vers l'autel, les pensées embrouillées par mille chuchotements, et fit lentement mon chemin en direction de la dague.
Embrasse ta destinée... Ensemble, nous ferons des miracles...
L'autel n'était plus qu'à quelques pas, et les murmures s'étaient transformés en chœurs d'un chant arcanique.
Deux lames ennemies, destinées à croiser le fer... Deux âmes dérangées, en quête de leur vision de l'univers...
Ma main s'approcha doucement du manche...
Tremble, Chara, TREMBLE... Nous allons de nouveau nous rencontrer... Enfin...
Plus près...
JE LE SENS ! ... Je suis LIBRE ! ... LIBRE !!! ... Plus personne ne s'interposera entre moi et...
Mes doigts touchèrent la modeste arme, et tout s'arrêta. Le temps de cligner des yeux, je me trouvai à terre, allongée contre l'autel, la dague à la main et une sensation de fatigue dans mes paupières. Un silence absolu s'installa alors que, perplexe, je regardai la lame de plus près. Une lame simple en fer, de laquelle ne se dégageaient absolument aucun enchantements. Rien, dans cette arme, ne semblait sortir du commun... Venais-je de rêver ? Plus rien ne subsistait de ma transe, ni même de la voix, ni même de l'étrange instinct qui m'avait poussée à venir ici.

En tout cas, une chose était sûre et certaine, pour être érudite en la matière : possédée, je ne l'étais pas. Et s'il y avait un esprit dans la dague, je l'aurais ressenti. Cependant, une intuition me força à résister de jeter l'arme au loin, et à la place je la rangeai à ma ceinture.
Je me relevai, puis me figeai. Quelque chose d'invisible avait bougé DANS les ombres. En tant qu'Umbralique, ces choses-là étaient évidentes à détecter, pour moi. Quelque chose s'était dématérialisé dans les Ombres et nageait dedans, louvoyant pour m'approcher.

Cette magie... Je dus activer ma Vision des Ombres pour y voir plus clair, mais il y avait quelque chose d'étrange dans la maîtrise Umbralique de la chose, comme si manipuler les ombres ne lui étaient pas naturelles, comme si ses pouvoirs venaient...

Et là, je compris. Ne perdant plus aucune seconde, je pris mes jambes à mon cou et me ruai à la sortie. Derrière moi immergait des Ombres une étrange femme habillée d'un costume de servante ; si cet aspect de l'entité inspirait la confiance, le couperet et la hache de la créature, légèrement teintés de sang, contrastaient largement, d'autant plus qu'elle me fixait de deux meurtriers yeux rouges, aussi inexpressifs et vides que de vulgaires pierres.
Un homoncule... Et un homoncule violent, par dessus-tout ! Etait-il là pour protéger ce lieu, ou était-il une création des chercheurs qui étudiaient la dague ?

La chose me coursait avec une intention évidente. Ses yeux couleur sang annonçait la couleur de ce qui allait gicler si jamais elle m'attrapait. Et elle était rapide, utilisant les ombres pour se téléporter çà et là sur mon chemin... Pour ne pas me retrouver la gorge tranchée, je devais être plus rapide que ce monstre.

Ce couloir, il n'avait pas été aussi long lorsque je l'ai traversé pour la première fois. Au vu du nombre de téléportations au cours de cette course-poursuite, il était évident que sa longueur s'était allongée sur au moins plusieurs kilomètres. Et je faiblissais...

Je m'arrêtai d'un coup et saisit la dague.

-Si tu es enchantée ou possédée, c'est le moment ! je fis, paniquée et fatiguée, alors que le monstre se rapprochait. Montre-moi ce dont tu es capable !

Les cheveux grenats de la créature alchimique apparurent juste sous mon nez, et j'esquivai instinctivement un coup de sa hache. Je ripostai en lui tranchant la gorge, mais elle ne flancha pas. Non, cette dague n'avait apparemment rien de spécial...

La dague toujours en main, je me remis à fuir en courant, hurlant de frayeur. Les images de mes parents passèrent en boucle dans ma tête, comme pour me dire "Tu vas finir comme eux"...
Cet afflux d'émotions négatives catalysa ma maîtrise sur les ombres, et je retrouvai la force de continuer les téléportations.

La créature, sur mes talons, faisait vriller l'air en agitant son couperet... La porte était juste en face, je voyais la lumière... Si proche, et pourtant si loin à la fois... Venais-je d'entendre une voix de fée, juste à l'instant ? Une voix petite et aigue, criant pour se faire entendre... Que disait-elle ? Si seulement je le savais...

Je franchis à pied les derniers mètres, là où le couloir baignait dans la lumière. Essoufflée, je franchis la porte et la refermai rapidement derrière moi, avant d'incanter le sortilège nécessaire pour la faire disparaître.

-Il se passe quoi, Alexandra ? s'inquiéta Tarek.

-ON DECOLLE ! VITE ! je commandai en sautant dans la barque. ON A... ON A UN HOMONCULE AUX TROUSSES !

Tandis que le passeur faisait décoller le "gondole" dans les airs, je ne pouvais qu'observer le portail des ombres se rematérialiser... Le temps que le sinistre être sans âme ne réussisse à passer au travers, nous étions hors de portée. La créature grogna en nous voyant nous éloigner au loin...

Je ne m'enfonçai sur le banc de la barque que lorsque le passeur a initié le sortilège de distension spatiale. Je soupirai, rassurée d'être en sécurité, en même temps que des sanglots agitaient mon corps. Les images de mes cauchemars n'étaient ressorties que plus vives de cette expérience, qu'elle ait été réelle ou non.

-Quelle est cette dague à ta ceinture ? s'enquit Ferdinand. L'as-tu volée, espèce de chienne ?

-Ferdinand ! gronda l'égyptien. Elle est en état de choc !

-Etat de choc ou non, cette charogne n'a rien à faire à rapiner des tombes !

-Je comprends ton point de vue, Ferdinand, je viens d'une époque où la Mort était très respectée. Malgré tout, Alexandra va mal, et ça se voit.

-Qu'elle aille expier ses péchés avec le Tout-Puissant ! s'énerva le mage de foudre. Et qu'elle n'aille pas pester si le Diable l'emporte ! Ceci n'est plus mon problème.

-Tu voulais aller dans la tombe aussi, pointa Tarek.

-Pour visiter la tombe et prier pour son esprit ! rétorqua Ferdinand. Je ne me doutais pas qu'elle allait piller une tombe !

-Pourquoi tu accordes autant d'importance aux morts, toi, un Chrétien ? Je m'excuse de cette formulation maladroite. Ce que je veux dire, c'est que tu t'adonnes régulièrement au péché de la Colère et tout le monde à l'Académie sait que tu as déjà tué. Ce sont des péchés encore plus graves qu'un simple pillage.

-Peu importe, je tranchai en hoquetant de pleurs. Tarek... Tu es bien un maître en ce qui concerne les esprits ?

-Les manipuler, non. Par contre, s'il te faut un expert en spiritualité...

-Analyse-moi cette dague... et dis-moi si... si quelque chose ne va pas.

-C'est déjà fait, Alexandra. Mes Lunettes de Vérité ne décèlent rien, et je n'ai trouvé aucun esprit. Tu es sûre que ça va ?

-Je...

J'aurais voulu le rassurer, mais les sanglots me remontèrent à la gorge en force. Ma vision se flouta alors qu'une nouvelle vague de larmes envahit mes yeux.

-Non... ça ne va pas... Me... Mes parents...

-Chhht... Calme-toi, Alexandra. N'y repense pas, et laisse-toi envahir par le moment présent. On se dirige enfin vers la Tour de Megira, et quoi qu'il se passe, on ne fera pas d'étape intermédiaire. Tu vas enfin pouvoir observer la puissance de l'Archimage Suprême... Par Osiris, Ferdinand, tu ne pourrais pas l'aider, toi qui est maître dans la manipulation mentale ?

-NON ! Je ne suis pas maître dans la manipulation mentale, uniquement dans la manipulation SENSORIELLE, ce qui ne comprend pas le domaine des états de l'âme. Et même si je pouvais soigner cette chienne de pécheuse, je ne le ferais pas. Qu'elle s'explique avec Lui avant !

Je me roulai en boule dans le fond de la barque, ne pouvant m'empêcher de repenser à tout ce qui s'était passé... Cette dague était-elle réellement banale ? Cet instinct, cette transe, cette voix, ces murmures, ces choeurs, ces paroles... Les aurais-je vraiment rêvés ? Pourquoi... Pourquoi... Pourquoi tout, à Arcania, s'obstinait à me rappeler le massacre de ma famille ? Pourquoi Thauri n'était-il pas là, à mes côtés ?

Il commençait déjà à me manquer...

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