Rapa Nui

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Une fois de retour à Paris, l’enthousiasme est tiède. Le projet sur l’Île de Pâques ne fait pas l’unanimité.

Les couloirs du musée sont froids, impersonnels. Les murs sont couverts de vitrines, de cartels, de fragments figés. Jean marche lentement, le dossier du projet sous le bras. Il croise des regards. Curieux. Méfiants. Distraits.

Dans la salle de réunion, les visages sont sérieux. Des experts, des conservateurs, des financiers. On parle de logistique, de budget, de protocole. Mais pas de fréquence. Pas de mémoire.

Marie présente les images. Les relevés. Les hypothèses.

Jean observe. Il voit les sourcils se froncer. Les têtes se pencher. Mais il sent que rien ne passe.

Un homme en costume lève la main.

— Vous parlez d’un disque minéral qui “communique par vision”. C’est une métaphore, j’imagine ?

Jean hésite. Puis répond :

— Non. C’est une interface mémorielle. Elle ne parle pas. Elle transmet. —

Un silence. Puis un rire discret. Un autre homme :

— Vous êtes en train de nous dire que la pierre pense ? —

Marie intervient.

— Non. Mais elle résonne. Et nous avons oublié comment écouter. —

Le silence s’installe. Pas respectueux. Incrédule.

Jean referme le dossier. Il regarde Marie. Elle ne sourit pas. Mais elle tient bon, cela suffit.

Et dans ce moment, Jean comprend : Le vrai travail ne se fera pas ici. Pas dans les salles. Pas dans les comités.

Il se fera sur le terrain. Là où les pierres parlent. Là où les visions viennent. Là où la mémoire respire.

Jean change d'angle de résonnement, il explique que la fréquence des pierres entre en résonnance suivant les longueurs d'ondes. S'en suie, une démonstration sur la vibration des particules est l'influence sur l'espace-temps. Les découvertes archéologiques sur la datation de la transformation de la pierre vont bouleverser toutes les connaissances actuelles.

Les officiels entrevoient de suite les retombées médiatiques de telle découverte.

Après, les tergiversations habituelles, le projet est adopté.

Marie me félicite :

— je ne te connais pas ce talent de négociateur.—

— La vérité ne passe pas, il faut leur vendre du concret.

Le projet est lancé. Mais ce n’est plus le projet de Jean et Marie. C’est devenu un programme officiel, avec des échéances, des protocoles, des financements.

Jean assiste aux premières réunions techniques. On parle de spectrométrie, de résonance magnétique, d’analyse isotopique. On veut scanner les pierres, modéliser les cavités, cartographier les fréquences.

Mais Jean sait que ce n’est pas là que ça se joue. Ce n’est pas dans les chiffres. C’est dans le silence entre les chiffres.

Marie le rejoint dans un couloir.

— Tu tiens le cap ? —

Jean sourit.

— Je fais semblant. Mais je prépare autre chose. —

Elle le regarde, intriguée.

— Quoi ? —

Jean :

— Une cartographie vibratoire. Pas des lieux. Des résonances. Ce que tu as vu dans la stèle, ce que j’ai ressenti au lac… Ce sont des signatures. Et je crois qu’elles forment un réseau. —

Marie reste silencieuse. Puis elle murmure :

— Tu veux dire… une sorte de mémoire planétaire ? —

Jean :

— Oui. Et elle ne se lit pas. Elle se joue. —

— Tu vois, Jean… nous y sommes arrivés. —

Il se lève. Sa voix est plus grave qu’à Karah.

— Tu sais combien il nous a fallu ? Près de trois mois. Des dossiers. Des appels. Des refus. Même après le succès du disque… —

Marie ne répond pas.

— Demain, nous décollons. Santiago. Puis l’île de Pâques. Tu dois être heureuse. Fière de toi. —

— De quoi te plains-tu ? —

Il sourit. Un sourire court, serré.

— Je ne suis pas Don Quichotte. —

Marie pour elle-même. Jean n’est pas un homme de réunion, c’est le terrain qu’il lui faut.

Le lendemain, le terminal est vide à cette heure. Juste eux deux, assis côte à côte. Un silence confortable pour l’un. Trop lourd pour l’autre. Ils ont obtenu de pouvoir partir une semaine avant.

Jean ajuste sa veste. Il regarde l’embarquement, puis moi.

— Tu sais… même là, maintenant, je ne suis pas convaincu. —

Marie ne dit rien, elle sourit.

Jean incrédule :

— Tu crois vraiment qu’on trouvera autre chose ? Autre chose que de la roche, du vent et des légendes ? Les Moaï ne parlent pas. —

Jean soupire.

— Ce n’est pas que je veux saboter. C’est juste… parfois, je me demande si Karah n’était pas… —

Il s’interrompt.

— Tu n’as pas besoin de moi pour y croire. —

— Non. J’ai besoin de toi pour le prouver. Lui répond Marie. —

— Malgré tout, j’ai confiance en toi et tu le sais. —

— Moi aussi je t’aime. —

— Le vol n’est pas plein. Des visages endormis, lointains. L’attente flotte dans la cabine comme une brume. —

— Marie s’installe près du hublot. Jean prend place à côté d’elle. —

— J’espère que le disque ne va pas nous faire exploser à l’atterrissage, dit-il en essayant de sourire. —

— Elle rit doucement. —

— Si ça explose, au moins ce sera spectaculaire. —

— Il sort son carnet. Des croquis, des notes. Rien sur Karah. Rien sur les Moaï. Juste des cercles. —

— Tu n’as rien écrit ? demande-t-elle. —

— J’attends de voir. —

Une femme s’installe deux rangs devant eux. Grande, immobile, manteau noir malgré la chaleur. Elle ne retire ni ses lunettes teintées, ni son bonnet.

Jean la remarque tout de suite. Il glisse, à voix basse :

— Elle attendait dans le terminal depuis notre arrivée. Sans bagage. —

Marie l’observe.

— Tu crois que c’est une suiveuse ? Ou pire… une officielle. —

La femme ne regarde pas son téléphone. Elle ne dort pas. Elle ne cligne presque jamais des yeux. Elle attend.

Le steward lui parle. Elle ne répond pas. Juste un très léger hochement de tête.

Jean serre son carnet contre lui.

— Si elle est de là-bas, on est déjà surveillés. —

Les réacteurs vibrent. L’avion décolle. Le ciel est clair, presque trop calme.

Marie dort, sa tête contre mon épaule. Je ne bouge pas. J’écoute le ronronnement des moteurs. Et dans ce bruit, il croit percevoir autre chose. Une fréquence. Un appel.

Je ferme les yeux. Et je revois Karah. La stèle. Le disque. Le souffle de la mémoire.

Puis je vois les Moaï. Pas comme des statues. Comme des antennes. Des relais. Des gardiens. Des veilleurs endormis.

J’ouvre les yeux. Le ciel est immense. Et il murmure, pour lui seul :

— Peut-être qu’ils ne parlent pas. Mais ils écoutent. —

Lors de l’escale à Santiago, le personnel s’active. Jean et Marie descendent, le disque bien gardé.

La femme au manteau noir n’est plus là. Pas dans la file. Pas à la sortie. Elle n’a pas disparu. Elle s’est effacée.

Jean balaie le hall du regard. Rien.

Puis, juste avant d’embarquer à nouveau, Marie s’arrête.

Une silhouette sur la passerelle opposée.

Lunettes. Manteau. Immobile.

Un regard furtif. Un éclair, un doute.

Jean la voit aussi.

— Tu crois qu’elle nous suit toujours ? —

— Non, répond Marie. Mais elle sait où on va. —

— Qui a pu parler ? —

— Va savoir. —

Arrivée à Rapa Nui

Le petit avion décolle. Cette fois, vers l’île. Jean regarde Marie. Elle semble calme … Mais son pouce trahit une certaine tension. Il ne dit rien. Il sait que l’image de la femme est encore là, dans leurs esprits.

Au-dessus de l’océan, le ciel se teinte d’un bleu plus profond. Les nuages s’effacent. Et l’île apparaît. Petite. Isolée. Mais dense.

Jean ressent une pression dans sa poitrine. Pas de peur. De gravité.

À l’atterrissage, le vent est fort. Les palmiers plient. Le sol semble vibrer.

Sur le tarmac, quelques silhouettes. Des locaux. Des chercheurs. Et… une femme. Pas la même. Mais le même regard.

Jean serre le disque contre lui. Marie pose une main sur son bras.

— Tu sens ? —

— Oui. —

— Ce n’est pas elle. —

— Non. Mais elle sait. —

Ils avancent. Ils récupèrent leurs bagages.

Et dans le souffle du vent, Jean croit entendre :

“Vous êtes attendus.”

Le taxi les dépose au bord d’un chemin de lave. L’hôtel est modeste, posé face aux vagues. La réceptionniste semble nous attendre. Elle ne dit pas grand-chose. Elle glisse une enveloppe. Pas de nom. Juste une lettre.

Marie ouvre lentement. L’écriture est fine. Penchée.

— Vous cherchez les géants. Mais les pierres parlent plus bas. Revenez quand le vent s’arrête, et le sol vous ouvrira son visage.—

Jean lit par-dessus son épaule.

— C’est quoi ce délire ? —

Marie plisse les yeux. Elle regarde le sol volcanique.

Marie ne répond pas. Elle s’accroupit lentement, pose sa main sur la lave noire. Le sol est tiède, rugueux, mais sous sa paume… une vibration. Infime. Comme un souffle retenu.

Jean reste debout. Il regarde autour. Les vagues frappent les rochers. Le vent siffle. Mais quelque chose nous attend.

— Tu sens ? — demande Marie.

— Non. —

Elle se relève.

— Le vent doit s’arrêter. —

— Et ensuite ? —

— Ensuite… le sol parlera — .

Ils entrent dans l’hôtel. La chambre est simple. Deux lits, une fenêtre sur l’océan, un carnet posé sur la table. Pas à eux. Pas à personne.

Jean l’ouvre. Une seule page. Un symbole. Le même que sur le disque. Mais ici, il est inversé.

Marie s’approche.

— C’est un miroir. —

Ils ne parlent plus. Ils attendent.

Et cette nuit-là, le vent tombe. Pas brusquement. Comme s’il s’inclinait.

Le silence est total. Et dans ce silence, le sol vibre. Pas fort. Mais profond.

Jean se lève. Il marche pieds nus sur le sol volcanique. Et il entend. Pas un son. Une forme. Un mantra.

“Sa... ta... na... ma”

“Vous avez cherché les géants. Mais c’est dans les fractures que la mémoire respire.”

Nous avons loué une voiture, rempli les formalités, et commencé à explorer les sites sans plan précis.

Marie se souvient :

Je revois les images que le disque m’a montrées. Les statues en rangs, adossées à la montagne, toutes tournées vers l’ouest. Vers une route oubliée.

Nous atteignons le site. Elles sont là. Certaines enfouies jusqu’au cou. D’autres renversées, couchées sur le flanc.

Marie contemple la scène. Quelque chose cloche.

La colline n’a pas pu produire autant de sédiments. Pas seule. Pas ainsi.

Je me retourne vers Jean.

— Imagine… Un tsunami. Plusieurs kilomètres de haut. Il charrie sable, roches, débris. Il percute l’île. Il renverse tout. Il enterre les géants. —

Jean plisse les yeux, grimace.

— Tu sais ce que ça implique ? —

— Que l’histoire qu’on nous a racontée… est incomplète. —

Il secoue la tête.

— Marie, on est en plein délire. —

— Ou au bord d’une révélation. —

Jean soupire.

— Tu as une imagination débordante, Marie. Mais je dois avouer… Ton idée est plausible. —

Il regarde autour, les géants couchés, les sédiments trop parfaits, trop présents.

— Et les autres Moaï ? —

— Postérieurs. Je pense qu’ils ont été dressés plus tard, en hommage, ou en réponse à ceux qu’on ne comprend plus. —

Je m’approche d’un Moaï renversé. La vision du disque revient, des lignes, des silhouettes… et cette distorsion.

— En y regardant de plus près… Il y a une cohérence dans leur disposition. Mais dans la vision, tout semblait… se plier. —

Jean fronce les sourcils.

— Se plier ? —

— Oui. Comme si l’espace n’était pas stable. Comme si quelque chose avait plié les ondes, déformé la mémoire. —

Il reste silencieux.

— Et si les Moaï n’étaient pas des témoins, Marie… Mais des antennes. —

Elle le regarde, les pupilles dilatées, puis murmure :

— … Ou des émetteurs. —

Une onde glacée lui traverse l’échine. Son esprit s’emballe.

— Bien sûr… il y a des fréquences que je ressens. Pas tout le temps, mais ici… maintenant. —

Jean se redresse.

— Tu as le matériel ? On pourrait capter quelque chose.

Elle fouille dans son sac. Oscilloscope portable. Sonomètre. Détecteur infrasons.

Un Moaï, très ancien, orienté à contre-sens des autres. Elle approche l'appareil… rien. Puis une vibration très basse. Un souffle.

— Jean, regarde ça. Ce Moaï pulse. —

La forme géométrique des statues semble alignée selon une trame invisible.

— Ce n’est pas de la pierre. C’est une mémoire cristalline. —

Jean articule lentement :

— … Une onde fossile. —

Jean ajuste l'instrument. Le silence du paysage semble résonner avec le bip ténu de l'appareil.

— 963… murmure-t-il. —

Marie s’approche, les yeux plissés.

— Tu es sûr ? —

— Oui. C’est stable. 963 Hertz. —

Un frisson les parcourt. Marie murmure, presque pour elle-même :

— C’est la fréquence de la couronne, Jean… Celle qu’on associe aux états de conscience élevés. —

Il la regarde.

— Tu parles de spiritualité ? —

— Pas seulement. D’éveil plutôt. Certaines traditions disent que 963 Hz active la glande pinéale, favorise la clarté mentale. —

Elle repose l’appareil contre le Moaï. L’écran affiche une pulsation régulière.

— Et si ces statues n’étaient pas des monuments… Mais des transmetteurs de conscience ?

— Une incitation ? — Répète Marie. —

Jean réfléchit à voix basse :

— Le stimulus agit sur l'organisme… Il modifie quelque chose, quelque part. Une réaction neurochimique ? Une réponse cellulaire ? Et pourquoi ici ? Pourquoi 963 Hz ? —

Il tourne lentement autour du Moaï.

— Ce que tu décris… c’est presque une activation. Comme si le corps recevait une instruction.

Jean tourne autour du Moaï. Chaque pas semble moduler la fréquence. Le bip de l’appareil varie légèrement, comme si le champ vibratoire n’était pas uniforme. Comme s’il réagissait à leur présence.

Marie s’accroupit. Elle pose sa main sur la base de la statue. Pas pour analyser. Pour écouter.

Un frisson la traverse. Pas de peur. De résonance.

— Jean… —

— Oui ?

— Je crois que ce Moaï est un point d’entrée. —

Il s’arrête. — Tu veux dire… une interface ? —

Elle hoche la tête. — Pas technologique. Sensorielle. —

Jean lève les yeux. Le ciel est limpide. Mais l’air… Semble chargé en électricité. Comme s’il portait un message.

Il revient vers Marie.

— Et si 963 Hz n’était pas une fréquence locale… Mais une clé ? —

Marie le fixe.

— Une clé pour quoi ? —

Jean murmure :

— Pour ouvrir quelque chose. En nous. Ou dans le monde.

Ils restent là, silencieux. Le Moaï pulse. Le paysage semble suspendu. Et dans ce silence, une pensée traverse Marie :

“Ce n’est pas la pierre qui parle. C’est la mémoire du monde qui cherche une voix.”

Marie ferme les yeux. Le vent s’est levé.

— Et si le disque… ne donne pas des visions au hasard ? —

— Il éveille des zones précises. En toi. En moi. Et peut-être dans cette île aussi. —

Un silence s’installe. Même les oiseaux se taisent.

Marie rouvre les yeux.

— Tu crois que l'on peut capter cette onde ailleurs ? —

Jean ne répond pas tout de suite. Il regarde l’horizon. Les statues. Les alignements.

— Il nous faut une carte. Une triangulation. Et surtout… plus de Moaï. —

Marie sourit.

— Alors allons chercher les autres. —

Cela fait deux jours que nous cherchons, il faut se rendre à l'évidence, il n'y a pas d'autres Moaï qui interagissent.

Déçu, nous retournons à l'hôtel. En route, les visions me parlent. Les autres sites sont peut-être en connexion.

Le Réseau Invisible.

Une fois à l'hôtel, notre chambre est sens dessus, dessous, quelqu'un cherchait quelque chose.

Jean jette un regard inquiet à la serrure. Rien n’a été forcé. Pourtant… Les coussins éventrés, les tiroirs ouverts, les notes de Marie éparpillées sur le sol.

— Quelqu’un est venu avec un but précis, murmure-t-il. Pas juste du vandalisme. Une recherche. Une fouille méthodique. —

Marie s'accroupit et récupère un dessin froissé : le croquis d’un Moaï, relié à trois cercles. Une triangulation... reliée à un autre site ?

— Les visions… elles parlaient de connexions, non ? Des sites sacrés qui résonnent comme les Moaï. Peut-être des temples… des cavités… ou des axes telluriques. —

  • Les Moaï ne sont pas seuls : leur fréquence pourrait être en résonance avec des sites mégalithiques ailleurs dans le monde.
  • L’intrus a peut-être cherché à intercepter ces données avant que Jean et Marie ne comprennent le schéma.
  • Et si certaines civilisations anciennes avaient codé leur conscience dans la pierre, à travers des ondes, des matières et des formes géométriques ?

Marie relève la tête, les yeux brillants.

— On doit trouver les points d’interaction. Avant eux. —

Jean approuve. Mais une chose est sûre : ils ne sont plus seuls à suivre ce signal.

Marie range les feuilles, les notes, les fragments. Mais elle garde le croquis froissé. Trois cercles. Un Moaï. Un axe.

Jean s’assoit sur le lit, le regard perdu.

— Si quelqu’un cherche à intercepter… alors ce réseau est actif.

— Ou en train de se réactiver, murmure Marie. —

Elle ouvre son carnet. Elle trace les trois cercles. Puis elle ajoute un quatrième, intuitivement. Un point en Asie. Un autre en Afrique. Un dernier… en Europe.

Jean s’approche.

— Tu crois que ces lieux sont liés ?

— Pas par la culture. Par la fréquence.

Elle sort son téléphone, cherche les coordonnées.

Le Machu Picchu. Stonehenge. Abu Simbel. Et l’île de Pâques.

Jean murmure :

— Ce ne sont pas des lieux. Ce sont des points d’accord. Des nœuds vibratoires. Des seuils.

Marie hoche la tête.

— Et si le disque… était une clé universelle ? Un décodeur de mémoire ? Un catalyseur ?

Jean se lève. Il regarde la mer. Le vent s’est calmé. Mais l’air semble chargé.

— On doit partir.

— Où ? —

— Là où la fréquence nous appelle. —

Marie sourit.

— Alors il nous faut une carte. Pas géographique. Des réseaux telluriques. —

— Chaque site a sa fréquence, dit Marie. Chaque fréquence... une porte. Mais ouvrir la mauvaise, c’est prendre le risque d’un écho incontrôlé. —

Jean hoche la tête en relisant la carte spectrale. Le Machu Picchu, selon leurs hypothèses, pourrait être un nœud énergétique majeur. Non seulement en résonance avec les Moaï, mais amplificateur d’influx telluriques.

Le monde ne s’est pas tu. Il attend qu’on l’écoute.

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