Voisin 1/5

3 minutes de lecture

- Lilly debout, il est 7 h 30, tes cours vont bientôt commencer.

- Oui Maman, je m'y mets.

Même si ça me saoule.

Putain ça fait déjà cinq jours de confinement et je n'en peux déjà plus. Chaque matin, ma mère me dit de me lever pour faire mes cours en ligne, mais la connexion est merdique et je n'arrive pas à me motiver. Pourtant, il faudrait que je fasse des efforts, j'ai le bac à la fin de l'année et j’espère bien avoir une mention. Une vraie mention : bien et même très bien.

Et puis, il y a aussi la préparation pour l'an prochain. Il va falloir faire mes dossiers, pour les écoles qui m'intéressent. Les lettres de motivations, c'est la merde. Jamais le bon nombre de caractères. Ils veulent qu'on dise en quatre mots, pourquoi on veut absolument intégrer leur école. c'est juste impossible. Et ma mère qui me relance tous les jours... J'en peux plus.

Bon, je me lève et je vais déjeuner, pour le reste, on verra après.

Tiens le voisin est à sa fenêtre. Ça fait pas longtemps qu'il est arrivé avec sa femme. Il doit avoir trente ou trente-cinq ans. Un vieux quoi !

Mais en même temps, il est pas mal. Sans son tee-shirt, il est plutôt baraqué et en plus, il est comme j'aime : pas un poil à l'horizon.

Oups, je crois qu'il m'a vu le mater !

Allez, je descends. Maman comme chaque matin a préparé le petit-déjeuner : jus d'orange, café, pain frais, beurre demi-sel, lait et cacao. C'est quand même une petit maman adorable.

- Bonjour Maman.

- Bonjour ma chérie. Comme d'habitude des tartines et un chocolat chaud ?

- Oui, dis-je en souriant.

- Si tu veux, j'ai fait des crêpes.

- Ah, c'est ça la bonne odeur. Oui, j'en veux bien.

- Moi aussi, dit une grosse voix.

- Bonjour Papa.

Ça avait du bon quand même ces petits dej familiaux. Papa au café, pain-beurre, moi chocolat chaud et crêpes et maman avec son thé. On prenait le temps de discuter et j'aimais ça.

Bon, il est temps de retrouver ma chambre et mon ordinateur.

Tiens le voisin est toujours là. Oh, il y a Madame aussi. C'est mignon de les voir s'embrasser. Oups, je crois que ça dégénère. Je devrais arrêter de les regarder, mais c'est plus fort que moi. Et puis ils sont trop occupés pour me voir.

Apparemment, non, je crois qu'il vient de me regarder, alors qu'il embrassait sa femme dans le cou. Bon, je vais arrêter de les mater, ce n'est pas très sérieux.

Je me demande juste s'il me regarde encore. C'est étrange, cette sensation. Ce picotement dans ma poitrine et aussi dans mon entre-jambe. Mon dieu, je n'aurais pas dû lever les yeux, il me regarde encore. Mais pourquoi je n'arrive pas à détacher mes yeux de ce spectacle. J'ai cette impression d'être avec eux dans la chambre. Son regard me pénètre et je sens que je mouille terriblement. Bon, je vais fermer les rideaux, c'est plus sage.

Ça ne change rien, j'ai toujours chaud. J'ai toujours ces images dans la tête. Voir ses mains parcourir ce corps nu, cette poitrine généreuse. Et ses yeux qui me fixaient encore et encore.

Et puis merde, je vais me glisser sous mes draps vite fait, je n'arrive à rien de toute façon. Et je me connais tellement par cœur que je sais faire vite fait bien fait. Là, dans mes draps, il me suffit de glisser mes doigts sur mon petit bouton et de le caresser. J'adore ça, il est déjà humide à souhait. Je sens qu'il ne me faudra pas longtemps pour me soulager. J'accélère déjà le rythme et il fait chaud. J'imagine mon voisin en train de me regarder me caresser et ça m'excite terriblement. C'est bon, je sens que ça vient, mon sexe s'ouvre comme une fleur pour accueillir le sexe d'un homme. Je commence à trembler et cette sensation de chaleur qui m'envahit, c'est tellement bon. Je retiens les gémissements qui veulent sortir de ma bouche, ma respiration s'accélère et ça devient de plus en plus dur. Ça monte, de plus en plus haut et là, enfin, c'est l'apothéose et je redescends d'un coup, soulagée, divinement bien.

Je reprends mon souffle petit à petit. Il va falloir que je me remette à bosser. Je glisse un regard entre les rideaux, pour voir s'ils sont encore là. Mais plus personne. Alors j'ouvre les rideaux et me mets au boulot.

Ce soir, j'irais faire une balade pour me dégourdir les jambes. Maman me bassine tous les jours pour que je le fasse et je crois qu'elle à raison. Je vais étouffer enfermée comme ça.

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