Chapitre 2

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Le lendemain, je continuai de peaufiner mon plan, jusqu’à ce qu’Adam arrive dans la base. J’appelai aussitôt les autres membres du groupe, et nous nous réunîmes de nouveau. Je commençai :

  • Je vais d’abord vous expliquer ce que l’on va faire en cas de mission. Clara, je t’ai déjà indiqué notre cible, tu continueras de l’observer. Thibault et Lionel, avant l’attaque, vous serez chargés de surveiller nos cibles pour repérer différentes habitudes. Moi, Alex, et Lionel de nouveau, on attaquera les cibles, pendant que Thibault surveille. Jusque là, rien de spécial.
  • Et moi, alors ? protesta Adam.
  • Justement, j’y viens. Toi, tu arriveras sur les lieux des vols. Tu insisteras pour ficher tous les noms des témoins. Si quelqu’un a vu trop de choses, on le tuera.
  • Quoi ? s’exclamèrent Lionel, Clara et Thibault en même temps.
  • Il est hors de question que je tue quelqu’un ! dit Clara.
  • Ça sert à quoi ? Il aura déjà fait sa déposition ! protesta Lionel.
  • Ne comptez pas sur moi pour ça, dit Thibault.
  • Du calme, du calme, les apaisai-je.
  • Je trouve que c’est un bon plan, dit Alex.
  • Oui mais toi.., soupira Lionel. Je ne m’étonne plus de rien.
  • Si personne ne veux le faire, je m’en chargerai avec Alex.
  • Et toi, tu ne dis rien ? s’indigna Clara à Adam.
  • J’ai déjà tué deux personnes durant mon service, dit Adam en haussant les épaules.
  • Tu devras nous laisser faire, pour que tu ne sois pas soupçonné.
  • Mais comment est-ce que je ferai ? Je ne peux pas enquêter si vous allez par exemple à l’autre bout du pays !
  • On essayera de faire le plus proche de chez toi.
  • Normalement, je suis sensé me mêler des affaires de ma ville, pas de celles qui sont à des kilomètres alentours !
  • Ce n’est pas grave. On fera au mieux, d’accord ? Maintenant, je vais vous expliquer mon plan, qui se déroulera après-demain...

Je leur expliquai les moindres détails de mon plan, jusqu’à ce qu’ils aient tous compris. Je laissai Lionel et Thibault s’organiser pour surveiller les cibles, tandis que Clara reprenait son poste. Adam partit rejoindre son commissariat.

Le jeudi, vers 13h, heure où il y avait le moins de monde selon Lionel et Thibault, nous sortîmes de l’Arbre attenant à la ville où Adam habitait. Lionel, Alex et moi-même nous dirigeâmes vers notre cible tandis que Thibault restait surveiller.

Nous mîmes nos cagoules, puis nous entrâmes, un par un, par trois entrées différentes, l’un après l’autre. Notre but était de faire trois attaques successives, pour faire croire à trois attaques différentes. J’entrai le premier, puis criai :

  • Personne ne bouge !

Je jetai un rapide coup d’œil dans le supermarché pour évaluer la quantité de personnes présentes, tandis que les caissiers se tournaient vers moi, les bras levés en l’air. A part un couple, il n’y avait personne d’autre dans le magasin.

Je me dirigeai vers la caisse la plus proche de moi et criai :

  • Tu me donnes tout l’argent que tu as, ou je te bute !

En tremblant, la caissière me donna sa recette, et je mis tout l’argent dans un sac, avant de partir en courant. Je fis signe à Lionel d’y aller. Il opéra exactement de la même façon, en choisissant une autre caisse et en arrivant par une autre porte.

Puis Alex fit pareil, et nous partîmes tous les trois avec un sac rempli d’argent chacun. Le but était d’enchaîner les attaques, pour ne pas laisser le temps aux caissiers et aux témoins de réagir. Nous fîmes signe à Thibault que nous pouvions y aller.

Nous sortîmes de la ville et entrâmes dans l’Arbre. Nous déposâmes les sacs d’argent dans l’entre-monde, puis nous prîmes l’Arbre suivant.

Celui-ci se trouvait en plein milieu d’un village. Nous fîmes donc un court test pour voir s’il n’y avait personne, avant de sortir. Nous allâmes à un supermarché, exactement le même ( aucune créativité, ces architectes ).

Nous opérâmes exactement de la même façon. J’entrai dans le magasin, et criai :

  • Personne ne bouge ! Ceci est un hold-up !
  • Un hold-up, voyez-vous ça, répondit une voix.

Je me retournai, et découvris un policier, son arme braqué sur moi, un grand sourire aux lèvres. Il dit :

  • On dirait que tu es tombé au mauvais moment au mauvais endroit. Pas de chance ! Tu ne bouges plus.

Alex arriva alors dans le magasin et tira une balle dans la tête du policier. Celui-ci s’effondra, mort. Alex cria :

  • Vous allez tous donner l’argent de vos caisses ! Ou je tue...

Il saisit un vieillard qui se trouvait là :

  • Cette personne ! L ! Tu prends un sac ! E ! Tu surveilles ! Vous versez tout l’argent dans ce sac !

Nous mîmes un temps de réaction en essayent de comprendre qui est-ce qu’Alex appelait, avant de comprendre qu’il utilisait la première lettre de nos prénoms. Lionel approcha de la caisse, et je surveillais que personne n’appelait la police.

Alex menaçait toujours le vieil homme terrorisé. Un par un, les caissiers et caissières vinrent déposer leur argent avec d’aller se rasseoir.

Quand tout le monde eut fini, Alex frappa brutalement le vieillard qu’il menaçait avant de s’enfuir en courant. Nous le suivîmes jusqu’à l’entre-monde, où je l’arrêtai et lui dis :

  • Mais ça ne va pas la tête ? Tu viens de tuer quelqu’un !
  • Qui est-ce qui disait mardi qu’il faudrait peut-être tuer des personnes si elles étaient témoins ? ironisa Alex. Et tu en aurais fait quoi, toi ? Tu te serais laissé arrêter ?
  • Non, mais tu l’aurais assommé une fois que je serais sorti, ou vous m’auriez fait sortir de prison !
  • C’est beaucoup plus simple comme ça ! dit Alex en haussant les épaules. Ça évite du travail à Adam. Et en plus, on a récupéré beaucoup plus d’argent !
  • Stop, calmez-vous, vous deux, intervînt Lionel. Il faut que l’on réalise la troisième partie de notre plan.
  • On en discutera plus tard, d’accord ? lâchai-je. Bon, Lionel, tu viens avec moi, et Alex et Thibault, vous allez un peu plus loin.

Nous avions prévu de faire deux attaques simultanées, mais j’avais refusé au début, soutenant que c’était trop dangereux, car nous étions moins. Mon groupe n’avait surtout pas Alex, qui aurait pu se sacrifier au cas où.

Nous allâmes dans deux directions opposées. Il était prévu qu’Alex et Thibault aillent plus près de notre base, tandis que nous nous en éloignions.

Seul problème, la cible que nous avions choisi était loin d’un Arbre, et l’autre groupe devrait attendre un peu avant d’attaquer.

Nous sortîmes de l’Arbre, et j’utilisai mon pouvoir pour avancer plus vite d’arbres en arbres, sous les yeux ébahis de Lionel.

  • Dépêche-toi Lionel, tu n’as pas le temps de lambiner !

Lionel se reprit et poursuivit sa route. Nous entrâmes dans la ville et fonçâmes vers une banque. Optant pour la technique de la force, j’entrai dans la banque et hurlai :

  • Personne ne bouge ! Le premier qui bouge je le bute, compris !?

Lionel entra à ma suite et ponta son arme vers le banquier. Je criai, tachant de paraître menaçant :

  • Tout le monde à terre, les mains sur la tête !

Les personnes présentes obtempèrent, et se mirent en position fœtale par terre. Lionel avança vers le banquier et le somma de lui donner son argent. Ils allèrent dans la salle attenante, tandis que je menaçai à tour de rôle les témoins.

Lionel mit si longtemps à revenir que je crus que le banquier l’avait assommé. Je commençai à avoir un mauvais pressentiment lorsqu'il finit par sortir.

Comme le banquier n’était pas revenu avec lui et que je n’avais pas entendu de coups de feu, j’en conclus qu’il l’avait assommé. Je pouvais voir le sourire de Lionel sous sa cagoule. Je criai :

  • Ne sortez pas avant cinq minutes ! Sinon, nous reviendrons vous assassiner, vous et vos enfants, dans votre sommeil.

J’avais bien fait de menacer les enfants, car je vis une terreur encore plus forte dans les yeux des témoins. Nous sortîmes de la banque en courant. Du coin de l’œil, je vis une voiture de police arriver au coin de la rue. Je sifflai à Lionel :

  • Enlève ta cagoule ! Il y a la police qui débarque !

Il acquiesça, et lorsque la police passa devant nous, nous marchions calmement, un sac rempli d’argent à la main chacun. Une fois que la voiture fut passé, nous nous mîmes à courir. Lionel exultait :

  • Tu n’as pas vu tout ce qu’il y avait ! J’ai failli ne pas pouvoir remplir les deux sacs d’argent !
  • Calme-toi. Ce n’est pas encore fini. On ne sait pas comment ça s’est passé, avec Thibault et Alex.
  • Au pire, on peut payer leur caution ! On est riche, mon vieux.

Nous atteignîmes la forêt, sain et sauf. Je laissai Lionel entrer dans l’entre-monde, pendant que je surveillai les alentours. J’utilisai mon pouvoir et arrivai dans l’entre-monde moi aussi. J’aperçus Lionel qui courait vers les deux silhouettes au loin.

Soulagé, je me mis à courir moi aussi, et nous nous retrouvâmes tous les quatre autour de sacs d’argent. Je calmai immédiatement l’allégresse publique :

  • On se réjouira à la base. Chacun prend un sac, et on y va.
  • D’accord, monsieur le rabat-joie ! dit Alex.

Il y avait au total huit sacs d’argent, et nous pûmes en porter deux chacun. Les trois autres continuaient d’exulter, pendant que je me repassai le fil des événements, pour essayer de voir si nous n’avions pas fait d’erreurs, mais je n’en trouvais pas.

  • Détends-toi ! dit Lionel en me donnant une grande tape dans le dos. Le stress est fini !
  • Il y en faut bien un qui soit un minimum soucieux, répliquai-je.

Nous entrâmes à ce moment dans la base. Clara nous attendait. Ses yeux s’écarquillent lorsqu’elle vit la quantité d’argent que nous transportions.

Je laissai les autres déballer les sacs et compter l’argent. Je pris un carnet et retranscris le butin de chaque sac. J’avais déjà fait ça pour l’argent déjà entreposé dans la quatrième salle.

Une fois que tout fut compté, j’estimai notre fortune à deux cents cinquante mille livres sterling, sachant qu’il y avait en plus cinquante mille dans la salle.

Nous entreposâmes précieusement l’argent dans la quatrième salle, avant de raconter notre aventure à Clara, à grands renforts de cris et de gestes. Ils étaient dans une euphorie générale que je n’eus pas le courage d’interrompre.

Après qu’ils se fussent un peu calmés, je demandai :

  • Clara, est-ce que tu pourrais avoir les informations avec l’un de tes ordinateurs ?
  • Oui, ça doit être possible, dit-elle, perplexe. Pourquoi ?
  • Je ne sais pas, pour avoir un récit de nos aventures ?
  • De toute façon, tu devras attendre ce soir pour le journal du soir, dit Alex.
  • On va surtout attendre Adam, pour qu’il nous raconte.
  • J’ai une idée ! s’exclama soudain Lionel. Si on allait dans les différentes villes où l’on est allé, et qu’on raconte n’importe quoi, juste pour embrouiller les pistes ?
  • C’est une mauvaise idée, objectai-je. La police va te demander ton nom, ton lieu de naissance, et tout, tu seras obligé de donner ta vraie identité. Donc, tu seras fiché, et si tu te fais arrêté plus tard, tu seras obligé de répondre ta véritable identité, et on fera immédiatement le lien.
  • Pas si je donne l’identité d’un ancien de notre groupe. Ou même, d’un mort.
  • Et pour le lieu de naissance ?
  • J’invente.
  • Et pour le lieu de résidence ?
  • J’invente aussi. Ils ne pourront pas vérifier !
  • Et bien, si tu veux, tu peux y aller effectivement.
  • Je peux venir aussi ? demanda Alex.
  • Ok, mais séparez-vous. Et l’un de vous devra aller dans la ville d’Adam, pour essayer de le rencontrer pour voir si tout va bien.

Alex et Lionel sortirent. Thibault, après un moment d’hésitation, partit lui aussi acheter des provisions et des vêtements. Clara continua de surveiller les différentes cibles, tandis que je m’allongeai sur mon lit improvisé et fis une sieste.

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