Dans cette organisation c'est B. qui a le dernier mot mais H. s'amuse régulièrement à outrepasser ses décisions, rendant précaire l'organisation. C'est pourquoi B. essaie de le prendre le plus possible en considération pour éviter l'anarchie.

 Aujourd'hui l'heure et grave. Cela fait déjà un petit moment que tout part à vau-l'au et cela s'accentue car H. n'en fait qu'à sa tête et ne respecte plus la direction qui avait été préconisait par B.. B a donc convié tout le monde à une réunion car plus d'instabilité pourrait nuire au fonctionnement de l'organisation.

- Bonjour, alors comme vous devez vous en doutais, je vous ai tous convoqué parce que là, ce n'est plus possible. J'avais bien dit que l'on adopté le statu quo et que l'on arrêtait les initiatives tant que l'entreprise ne serait pas complétement remise à flot.

 Sur cette déclaration, F. en profita pour y apporter son avis.

- Mais oui ! Vous voulez que tout s'effondre ? Notre dernier investissement nous a déjà mis suffisamment en difficulté !

 L. et H. s'apprêtaient à s'indigner mais avant qu'il n'aient eu le temps de parler Ce tendit le bras en direction de F. pour le faire taire ce qui coupa la tension qui était en train de monter. B reprit aussitôt la parole.

- Pas la peine de dramatiser. On ne peut pas faire prospérer une affaire sans risque ni investissement. Mais H., tu sais aussi bien que moi que nous ne sommes pas invincibles et que les risques doivent être gérable.

- Écoute B., c'est bien beau de vouloir temporiser le jeu en attendant que l'on se refasse, mais là, nous avons une opportunité, il faut la saisir. On ne sait pas quand un autre investissement aussi pertinent avec nos valeurs se présentera de nouveau ! Si l'on gâche celui-ci qui dit que l'on ne finira pas plus tard par se rabattre sur un engagement moins pertinent pour se remettre en scène.

 L, le conseillé des investissement profita de ce moment pour défendre ce projet qui était à l'origine son idée.

- Je vous le confirme, moi, je valide complétement et entièrement cette direction. Nous avons vraiment l'intuition que cela peut faire une belle aventure et qui sait les fruits que nous pourrions tous en tirer !

 Comme à son habitude, F. s'indigna.

- Une intuition !? Haha, une intuition, c'est sur ça que l'on se base là ?! Je vous rappelle que l'on a gâché deux ans sur votre dernière "intuition" !

 H. s'indigna à son tour.

- Gâché ? C'est vraiment ce que l'on en retient ? Nous n'avons vraiment rien gagné en deux ans pour toi ?

 L. le suivi.

- On a avancé ! On a vécu, on a gagné parfois, perdu à d'autres, mais quoi qu'il en soit on a apprit ! On ne pourrait pas en dire autant si on se fiait toujours à ta vision des choses !

 F. reprit brusquement la parole.

- Mais à la fin regardait dans quelle situation on se retrouve !

 B. interrompit de nouveau le débat.

- Oui, oui, nous avons compris. Il faut admettre ici que F. a raison, nous avons pas mal perdu dans cette période qui a été éprouvante pour nous. Pour vous aussi d'ailleurs, H. et L. vous avez toujours été plus enclin à remonter en selle, mais vous ne devez pas le faire au dépens de tout le reste sans quoi il ne nous restera plus rien.

 H. soupira.

- Plus rien ? Quand est-ce que tu as vu ça ? Qu'est-ce que ça veut dire au juste plus rien ?

 Pour la première fois B. eut l'air de sortir de ses gonds.

- Tu as oublié quand tu as commencé à t'exprimer davantage dans l'entreprise ? On était au bord de l'effondrement un jour sur deux. Plus rien ça veut dire avoir tellement coulé que l'on aura plus jamais les moyen de se remettre à flot ! Je suis sûr que ce n'est pas ce que tu veux, non ? Que l'on ait tellement plus de ressource que l'on ne peut plus investir nulle part et que l'on peine à continuer de fonctionner !

 Un peu touché dans son ego, mais aussi conscient de la réalité H. parla avec moins d'assurance.

- Tant que l'on garde ces locaux et que nous sommes là tous les quatre, on trouvera les moyens de continuer...

- Tant que nous auront tous les quatre la force de continuer et je ne suis pas sûr que ce sera toujours le cas...

 L. baissa légèrement la tête et retint le bras de H. l'air de lui admettre qu'il ne se voit pas la force de continuer à tout prix. F. sourit ravi de voir L. admettre sa faiblesse.

 H. reprit ses esprits et renchérit.

- Bon alors, tu préconises quoi ? Dans tous les cas, nous avons déjà fait par de notre intérêt, tu ne veux quand même pas que l'on revienne sur nos déclarations ?

 F. rebondit aussi tôt.

- Si évidemment ! On avait dit statu quo ! Tu t'es déclaré sans nous consulter, tu retires ce que tu as dit ça me parait totalement évident !

 L. se leva aussitôt.

- Mais tu as pensé à elle !? Cette entreprise a très certainement été impactée par notre déclaration, on ne peut pas revenir dessus comme ça ! Et même pour nous ça nous empêcherait totalement d'investir de nouveau et on perdrait forcément en crédibilité !

 B. se leva à son tour et aussitôt, L. se rassit et le silence revint.

- Bon, nous sommes dans une situation encore instable, mais H. et L. ont raison, on ne peut pas revenir sur leur déclaration et nous n'en sommes pas au point que cet engagement nous fasse couler. Mais vous devez ralentir et arrêter de vous précipiter. L'investissement doit se faire progressivement et nous ne devons pas mettre tous nos œufs dans le même panier. Nous allons diversifier nos domaines d'investissement pour assurer nos gains en cas d'échec sur ce plan. Je compte sur vous pour être dans la mesure cette fois-ci. Ça serait bien que l'on ne finisse pas par foncer à nouveau dans une situation précaire. C'est ok pour tout le monde ?

 F. acquiesça l'air quelque peu insatisfait. H. sembla se résigner et souri à B. en signe d'acceptation. L., quant à lui ne semblait pas tout à fait piger ce que ça signifiait mais se rangea derrière H.. Ainsi B. sortit de la pièce suivi de prêt par F. qui aurait pu ressembler à un petit chien en laisse.

 Une fois, les deux modérateurs sortirent L. s'adressa à H..

- Je lui envoie "je t'aime" ?

- Ouais, vas-y go !

Et c'est ainsi que malgré leur réunion chacun continuait à en faire qu'à sa tête, putain !

**Voilà un petit texte que j'ai écrit pour m'amuser en extériorisant un peu. Avez-vous deviné à quels noms (en anglais) correspondaient ces abréviations et qui était donc ces personnages ?**