Un joyeux Noël

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Ca a démarrer à partir de quelque chose d'assez débile. Après avoir passé mon temps à jouer avec ma filleule, notamment à avoir fait le tour de tout les jeux de société qu'elle a reçu pour Noël, j'ai fini a en avoir un peu marre. Parce que je n'ai pas l'énergie pour jouer en continue et parce que j'en avasis un peu ras-le-bol qu'elle n'en fasse qu'a sa tête lors des jeux - elle n'écoute pas les règle n'accepte pas de ne pas gagner à chaque fois et fini par faire n'importe quoi, une gosse de 5ans capricieuse en somme - alors je lui ai dis que j'arrêtais de jouer avec elle parce qu'elle trichait. Ca m'octroyait un peu de répit et j'imaginais que ça lui permettrait d'intégrer que l'on accepterais pas toujours de jouer avec elle si elle n'en faisait qu'à sa tête.
Mais voilà, elle a fait une crise, pour elle c'était le moyen de me faire à nouveau jouer avec elle comme elle en avait envie, mon frère et ma belle soeur l'on habité comme ça, pour éviter de supporter les cris, ils cèdent. Mais voilà je suis relativement têtu et j'ai tendance à penser que l'on ne rend pas service à un enfant en cèdant à ses caprices car on l'empêche d'assimiler que le monde ne tourne pas autour de lui (déformation professionnel j'imagine). Toujours est-il que la crise a continuée, qu'elle s'est mise à hurler de plus en plus. Jusqu'à ce que son père - mon frère donc - descende pour la faire taire, excédé. Mais voilà j'entend que dans la pièce d'à côté c'est par la violence qu'il choisi de s'exprimer et que à ce que j'entend il s'en prend aussi à ma belle soeur. Et oui, mon frère est un homme violent. Dans la famille, c'est plus ou moins admit. On a déjà assisté ma mère et moi à des scènes qui n'auraient pas du se produire et on a essayé de s'interposer aussi souvent qu'on a pu. Moi davantage puisque j'avais le luxe d'y assister directement chez eux lorsque j'y allais dormir. C'est terrible comme tout le monde fini par oublier ça lorsque la personne se calme et redevient le fils, le frère ou le conjoint que l'on aime. Je me souviens encore d'une fois où j'ai dû lui dire que je partais de chez eux après sa violence envers sa conjointe, où il a fallut ça pour le faire se calmer. Où on a fini par repartir à pied à travers les route de campagne, jusqu'à notre ville d'origine. Et ce n'est que le souvenir le plus marquant.

Mais là lorsque je l'ai vu y retourné deux seconde après son premier assaut, visiblement toujours prêt à recourir à cette violence et que j'ai choisi une nouvelle fois de m'interposer, il m'a menacé de me frapper - pas qu'il ne l'avait jamais fait avant - et je lui ai dis de venir. J'ai avancé vers lui pour l'arrêter et j'ai reçu un coup de poing au visage comme réponse. Un coup de poing d'un grand frère qui fait 120 kilos lorsque vous en faite difficilement 60 - j'ai toujours été particulièrement mince envers et contre tout- ça à quelque chose de renversant, vous voyez ? au point d'en tomber au sol. Par chance ça n'a pas eu d'autre conséquence que de me faire tomber et de m'écorcher la lèvre. C'était le premier coup de poing sérieux que je recevais et il venait de mon propre frère. Il a toujours été particulièrement au petit soin pour moi et le seul qui parvenait à plus ou moins temporiser ses moment de colère jusqu'a présent c'était moi. Quand il m'a vu tomber, je crois qu'au fond il s'est rendu compte. Il a fait marche arrière et m'a répété plusieurs fois comme un espèce de mantra des chose du genre "bin ouais si tu t'avance soit prêt à aller au bout" "si tu me dis viens et que tu t'avance va au bout" mais lui n'a pas été plus loin. Moi je lui ai simplement répété des choses du genre "pourquoi tu me frappes ?" "Ca veut dire quoi aller au bout ? te frapper ? mais tes mon frère, j'ai pas envie de te frapper". Etonemment à ce moment là je n'étais pas en colère, j'étais triste et choqué, je n'avais même pas mal à vrai dire, juste triste, terriblement triste au point de devoir réfréner un sanglot. Lui est monté, s'est allongé dans son lit et n'a plus vraiment parlé. Je suis vraiment assez opuniatre comme type, c'est comme ça. Alors je l'ai suivi en continuer de lui demander pourquoi il faisait ça, qu'est ce que ça signifiait "aller au bout" ? Je crois qu'une fois la colère redescendu il ne savait plus très bien quoi répondre. Je lui ai dis qu'il était la première personne à me frapper. Que c'était la première "droite" que je prennais et que si j'avais su ce que cétait j'en aurais peut-être pris plus souvent - Aller savoir ce que c'est sensé signifier, dans le flot des emotion j'ai sorti ça sans trop savoir pourquoi, j'imagine que c'etait une manière de dire que je me serais interposer plus souvent ou plus franchement à ce qu'il faisait, que je préférais recevoir ça que de le voir être violent avec les autres, ou que peut-être je me serais battu plus souvent pour ce qui me tenais à coeur, allez savoir -. Un moment, on s'est levé, je ne sais plus qui s'est levé le premier, ni pourquoi mais j'ai été devant lui, on était tout les deux debout et c'est à ce moment je crois qu'il m'a vraiment vu. Il m'a prit le visage dans les main comme pour regardé ce que j'avais - la lèvre écorché qui a saigné pendant un moment - et il m'a regardé un air plein de compassion, je pouvais presque entendre que c'était pas trop grave, que je devrais le passé sous l'eau et mettre un peu de desinfectant, comme le ferait une maman avec son fils devenu un peu trop grand pour être soigné par elle. En retirant sa main l'un d'elle à comme caressée ma joue avec la pudeur qui a toujours été la sienne, une caresse presque frolé comme s'il n'osait pas le faire vraiment. J'ai senti la douleur s'intensifier dans mon coeur, j'ai dû réfréner de toutes mes forces la tristesse qui m'envahissait. Lui s'est retourner, d'un air de vouloir prendre des choses sur la chaise qui était derrière lui. A ce moment je ne saurais pas vraiment dire pourquoi, je l'ai fait se retourner et je l'ai pris dans mes bras. Je ne sais pas vraiment si c'est la chose à faire avec quelqu'un qui est violent, qui a été violent envers nous , mais à cet instant c'est ce que mon coeur m'a crié de faire. Nous n'avons rien dit, nous nous somme etreint quelques seconde puis je suis redescendu et je l'ai laissé seul. Honnêtement j'avais le sentiment d'avoir ressenti son regret et je pense que c'est ce qui m'a le plus terrassé. Il aurait été tellement plus simple de juste lui en vouloir et de le detester pour ça, d'avoir la force de le confronter insaisamment. Ca aurait probablement mis un froid à la maison mais au moins ça ne lui laissé pas l'impunité dont il a bénéfier jusqu'à maintenant. Mais je n'en ai pas eu la force j'ai fini par moi aussi, passer à autre chose. A reprendre la vie comme si de rien été et ça me dégoute... Ma filleule m'a lancé des choses du haut de ses 5ans comme "c'est de ta faute si papa m'a frappé" "A cause de toi papa il a été en colère", mon premier reflexe c'était de répondre que c'était elle qui avait crié et fait une crise. Voyez comment la spirale des violences intrafamiliale est terrifiante, on en finit par s'en vouloir plutôt que d'en vouloir à la personne qui agit de la sorte... Plus tard dans la soirée, elle était avec son papa et lui a dit qu'elle s'excusait d'avoir fait une crise (avec ses mots maladroi d'enfant) et j'ai trouvé ça terrifiant... Ma filleule, l'une des personne qui compte le plus dans ma vie, à 5ans, a déjà appris à s'excuser de se faire frapper par l'homme qu'elle aime le plus... Ca me terrifie... Le lendemain, elle et moi etions en tête à tête pour la matinée, nous avons beaucoup joué évidemment et venu l'heure de midi, contre toute attente j'ai réussi à lui faire manger la même chose que moi plutôt qu'une simple tartine de nutella qu'elle demandais. Pendant que l'on mangeait, elle m'a dit quelque chose comme qu'elle s'excusait d'avoir dit que c'était de ma faute si son père s'était énervait et qu'elle savait bien que c'était elle qui aurait pas dû faire de crise. Je suis sidéré... de voir son intelligence, de voir que dans tout ça elle n'a pas mis une seule fois la faute sur son père, de voir qu'à 5ans elle apprend déjà à culpabiliser, culpabiliser de s'être fait frappé. Je n'ai pas su quoi répondre, avec le recul j'aurais voulu lui dire que ce n'était pas à elle de s'excuser mais que c'était pas normal qu'on la frappe quand elle fait des caprices...

J'esperais pouvoir en reparler avec lui quand on serait seuls dans la voiture lorsqu'il me ramènerait mais la petite à choisir de venir et il a accepté. Sur la route on n'a pas reparlé de tout ça, il s'est comportait avec moi comme avant, comme si de rien été. Quand elle s'est endormie et que l'on attendait sur le parking dans sa voiture que la personne avec qui je ferait le trajet de retour arrive pour me récupéré, j'ai tourné dans ma tête dans tout les sens les mots que je pourrais dire pour lancer la conversation. Mon ventre se nouait de plus en plus, je sentais une envie de pisser pointer le bout de son nez et j'ai fini par lancé dans l'un de nos silence "Tu sais je m'inquiéte que tu sois violent comme ça" c'est les seuls mots que j'ai su sortir et ma voix à tremblée. Il m'a répondu quelque chose sur le fait de beaucoup travaillé, je ne me souviens plus de la phrase exact. Je lui ai répondu un truc du genre "C'est pas la premier fois que je dois m'interposer entre toi et - le prenom de sa conjointe- ça ne date pas d'aujourd'hui". Et il a eu une réaction du genre haussement d'épaule, le tout sans regarder vers moi. C'est tous ce que l'on a échangé sur le sujet, ensuite nous avons à nouveau parlé comme si de rien été. Ce déni me dégoute plus que tout et malheureusement je n'arrive pas à en sortir comme tout les autres.

Cette nuit, la première que je passe chez moi après tout ça, j'ai ressassé ça dans tout les sens et je ne sais toujours pas quoi faire.

(J'ai écrit ce texte pour vider ce que j'avais sur le coeur. Je n'ai pas encore eu la force de le relire, ni de le corriger, alors soyez indugent s'il vous plait :) )

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