L’hypothèse selon laquelle nous vivons dans un trou noir, contenu dans un infini de trous noirs et créant un infini de trous noirs n’est donc pas si farfelue que cela.

Elle repose sur l’étonnante similitude entre la singularité au cœur du trou noir et le big bang.

Dans les deux cas on se retrouve face à une densité infinie au sein d’un étrange objet infinitésimal, un lieu où les notions d’espace et de temps n’ont plus de sens et où les mathématiques de la Relativité s’effondrent.

Mais cette hypothèse pose deux problèmes.

Il existe une différence fondamentale entre le trou noir et le big bang.

Le big bang se déroule dans le temps, les physiciens recherchent un temps zéro de l’univers, disparu depuis des milliards d’années.

Spatialement, il est partout et nulle part car c’est l’ensemble de l’univers qui s’est refroidi et dilaté.

Il ne s’agit pas d’une vague hypothèse mais d’un fait scientifique avéré grâce à la découverte et l’étude du fond diffus cosmologique.

Le trou noir repose sur l’hypothèse d’une singularité qui existe dans l’espace, au cœur du trou noir. La singularité n’a pas disparu, elle est toujours là et si nous pouvions voyager jusqu’à elle, nous pourrions finir notre odyssée, totalement broyé à son approche. Elle n’est pas ici, mais là-bas, loin, très loin de nous.

Certes les choses sont plus complexes car le trou noir déforme et détruit le concept de temps. Il n’en demeure pas moins que la singularité du trou noir est présente, en ce moment et qu’elle demeure potentiellement accessible.

L’hypothèse du trou noir se heurte à ce premier obstacle.

Le second obstacle a pour nom la gravitation quantique à boucles.