À travers la compréhension de sa propre histoire, Agathe eut une révélation.
Ces êtres malveillants, qui pensaient jouer avec elle, n’avaient été en réalité qu’un tremplin vers son éveil, vers un épanouissement profond.

On ne parle jamais de quelqu’un en mal sans, d’une certaine manière, pressentir sa réussite. Leur venin trahissait leur peur. Et ce qu’ils redoutaient le plus, c’était de la voir se relever.

La rupture franche, la prise de distance avec tout cet environnement toxique, furent essentielles à sa reconstruction.

Leurs propres insécurités reflétaient le vide et l’échec de leur existence. Agathe ne voulait plus accorder d’énergie à ces personnes incapables de regarder leur propre mal-être en face.

Elle l’avait compris : la plupart du temps, ceux qui jugent parlent d’eux-mêmes, de leur propre avenir incertain, de leurs projections bancales. Toutes leurs tentatives pour la manipuler, pour l’atteindre psychologiquement, pour lui voler ses rêves et saboter ses opportunités, échouèrent.

Comme si leur haine, leur obscurité, se noyaient dans un bain de lumière et d’amour.

Agathe avait intégré la leçon.
Une leçon de vie.
Et cette leçon l’avait propulsée plus haut qu’elle ne l’aurait jamais imaginé.
Désormais, elle savait.
Elle reconnaissait les serpents sous les sourires.

Et elle avait trouvé en elle le pouvoir alchimique de transformer... le plomb en or.