AVANT PROPOS

3 minutes de lecture

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Ce roman est une fenêtre entrouverte sur une relation. Une immersion à hauteur d’âme, à fleur de peau. Il ne raconte pas l’amour comme un concept ou un plan rectiligne, mais comme un vécu parmi d’autres, un parcours sans boussole, brodé d’émotions, de sensations, de contradictions, de désir et d’instants suspendus. L’amour ici tâtonne, trébuche, se relève, s’incarne dans les corps et vacille dans les silences. Il s’exprime à travers des regards, des désirs, des collisions — entre contrôle et lâcher-prise, raison et instinct, pudeur et abandon. Autrement dit, c’est un sacré bazar. Mais un bazar sincère.

L’écriture s’est imposée comme une nécessité. J’avais envie d’explorer ce qui se joue entre deux êtres quand l’élan du cœur et l’appel des corps avancent côte à côte — mais pas toujours au même rythme — s’écoutent, se bousculent, s’apprivoisent. Sans mode d’emploi, évidemment — sinon, ce serait trop simple.

J’ai décidé de rédiger à la première personne et au présent. Ce n’est pas un hasard. C’est un choix assumé, intime. Pour être au plus près. Pour coller à la pulsation du moment, à la pensée qui surgit, au frisson qui traverse. Vous serez dans leur tête, dans leur peau, dans leur souffle, parfois même dans leur hésitation de fin de phrase... Et oui, les points de suspension sont là pour ça.

James et Victoria sont imparfaits, complexes, humains. Ils pensent fort, ressentent fort, aiment fort — et parfois, crient fort, mais c’est pour le style . Ils se cherchent, se heurtent, se désirent, s’éloignent, se retrouvent. Ce qu’ils vivent est vif, parfois brut, sans fard, souvent nu, cru mais, je l’espère, authentique. Les scènes érotiques y tiennent une place importante — elles ne sont ni accessoires ni prétextes. Elles traduisent leur lien, leur vulnérabilité, leur langage à eux. Elles s’inscrivent dans le récit, nourrissent l’intime, jalonnent leur itinéraire, en ligne courbe.

Ce projet a six mois. Il est jeune, mouvant, vivant, organique. Il respire. Il évolue avec moi, avec mes relectures, mes hésitations, mes choix. Les conseils reçus aussi. C’est un espace que j’habite, que j’invente, que je façonne et triture. Avec ses fulgurances. Ses faux pas. Ses erreurs. Ses digressions. Ses pensées philosophiques — ou, à côté de la plaque... Ses étalages et "épanchages". Mais beaucoup de tendresse et d’intensité. Et de groupes de trois — j'ai mes TOCs et mes tics, mes clics et mes clacs...

Depuis les premiers chapitres publiés en août 2024, mon écriture a mué (j'espère). Le style s’est affiné (je crois), le ton s’est clarifié (je pense). L’intrigue s’est enrichie, structurée, densifiée. Mais je reste fidèle à l’essence de ce que j’ai voulu raconter : une connexion, dans toute sa complexité, son intrication, ses nœuds, et ses nœuds de nœuds. Et ses répétitions. Et ses redondances. Ses "mais", ses "comme", ses "que" et "qui" — j'ai mes défauts. Parce que parfois, ça tourne en rond. Parce que parfois, c’est ça, aimer.

Je travaille par vagues. Je réécris sans fin, parfois un mot, parfois une scène entière. Je change l’ordre, je déplace, je déplie, taille, tisse, encore et toujours. Parfois trop. Le cœur du récit, lui, ne bouge pas. Il est là depuis le début : l’histoire d’amour entre James et Victoria.

Ce roman s’inscrit dans un concept temporel précis : chaque tome se déroule en 24 heures. Ce que vous lirez ici s’étend sur deux journées, deux nuits, 48 heures condensées et étirées à la fois. Chaque minute compte, chaque seconde pèse. Le temps devient matière. Il ralentit, s’allonge, se tend comme une corde entre deux âmes. Ce n’est pas un récit d’action. Ce n'est pas un roman qui court. Ici, l’intériorité prime. L’émotion guide, la psyché palpite. L’introspection est la clé, les non-dits, les hésitations, les remous de l’âme. L’élan de l’un. Le repli de l’autre. L'immersion est lente, la pulsation prolongée. Je n'écris pas pour flatter l'impatience, je plonge au cœur d'un moment, d'une pensée, d'un frisson, d'un silence. La temporalité dilatée est un choix esthétique que j'assume. Il sera peut-être déroutant, mais fidèle à l’expérience humaine que je voulais retranscrire : celle de l’amour vécue de l’intérieur, seconde après seconde.

48 h pour Aimer est une expérimentation, mon premier roman, une tentative, une pulsation. Bienvenue dans l’histoire de James et Victoria. Je n'ai pas tous les codes, les bonnes approches, j'apprends.

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Je souhaitais accompagner chaque chapitre d'une bande-son.

Parfois, les titres sont présents et parfois non.

N'hésitez pas à partager une chanson quand le passage vous inspire.

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