5.1 * JAMES * L'ATTENTE DU VERDICT

13 minutes de lecture

J.L.C


29.10.22
23 : 30


♪♫ ??? — ??? ♪♫




Groggy, incapable de tomber ou de fuir, mon cœur martèle ses parois. Va-t-elle briser le silence ou me glisser entre les doigts ? Un regard ? Ou le néant — cette indifférence qui a la saveur d’une averse métallique ?


Comment on explique l’inexplicable ? Comment je fais pour rafistoler notre histoire quand mes mains l’ont fracassé contre le sol ? J’ai dilapidé nos chances et coulé nos possibles. Au goutte-à-goutte. En sifflotant. Siffloter… pas le bon verbe… trop joyeux pour mes faits.


Un nœud barbelé cousu à vif tire, serre, crampe mon estomac. Solide, épais, douloureux — la réplique exacte de mes conneries, incrustée jusqu’aux boyaux. Après tout, j’ai expulsé Victoria hors de mon existence, persuadé que l’oubli suit la rature. Sauf qu’elle était gravée au burin, pas notée vite fait au crayon…


J’ai tout tenté pour m’anesthésier, ingurgité alcools, rails et cachetons, assouvi mes pulsions sur des corps tièdes sans goûts ni odeurs — sans effet surtout. Je ne cherchais pas le plaisir, je chassais son ombre. Résultat ? Une spirale centrifuge. Une chute libre sans fond, sans frein. Une apnée longue de plusieurs semaines, sans oxygène, sans rappel. Un crash vivant. Ça fait un bail déjà que le vide me connait par mon prénom. D’ailleurs, s’il a besoin d’une mascotte, d’un ambassadeur, d’une effigie à son image, ma carcasse est dispo, recroquevillée sur une litière de regrets et d’erreurs ni lavés, ni repassés, ni que dalle. Pauvre merde que je suis !


Mes rétines ne quittent pas la mezzanine vitrée. Un battement de cils, une hésitation, une respiration plus lente, je guette le moindre signe qui dirait « je sais que t’es là ». Est-ce qu’elle va fuir ou me crucifier ? Je suis sûr que, pour elle, je ne vaux plus le détour. Trop tard. Trop miné. Trop minable. Elle me voit probablement comme un raté bon pour la benne. Ce serait logique. Amplement mérité. Nom de Dieu… James ou l’élégance du sabordage. Je me suis coulé avec les violons accrochés au pont. Maintenant, je doute d’avoir les couilles d’entendre sa vérité. Mais je ne reste. Pas par bravoure. Par épuisement de toutes les planques. Y a un mot pour désigner un mec cloué dans l’attente d’un verdict, les tripes tordues, les yeux pendus à l’invisible ? Oui : looser.


Une ombre se plaque contre mon flanc droit : Isla. Mon regard, creusé par la fatigue, glisse sur elle sans énergie. Voilà qui promet une conversation brillante, tiens.


— Jamie… tu as… ?


— Je lui ai envoyé une bouteille avec une carte, je lâche d’un ton désincarné.


Elle me dévisage un long moment avant de pousser un « ah » de mur porteur, blasé, implicite. Ça, c’est le son d’une sœur qui n’a pas envie de jouer la médiatrice aujourd’hui.


J’ai vraiment fait ce qu’il fallait, ou j’ai juste braqué une torche dans le noir ? Quoi qu’il en soit, j’ai l’impression d’avoir claqué ma dernière pièce dans le flipper de la connerie. Un virage se présente, mais l’éclat au bout demeure insaisissable. Que pense ma jumelle ? D’ordinaire, elle n’a pas sa langue dans sa poche, mais, là, son mutisme m’interroge. Plus statue de sel que pipelette conspiratrice. Pas Isla du tout. Je me surprends à espérer que la culpabilité la musèle. Un Bim, dans tes dents ! ne lui ferait pas de mal.


Je lâche un rire sec, plus pour faire écran que par vraie conviction :


— Je me suis dit, si la bouteille ne brise pas la glace, elle pourra au moins trinquer à ma mémoire ou venir me la balancer à la gueule, si ça l’amuse.


— Donc en gros, tu lui as offert un projectile sur un plateau pour t’assommer toi-même ? Pas mal, mo brathàir


— Bah, ça ou rien, c’est kif-kif. J’ai voulu innover, tu vois. Prochain coup, une colombe : on verra si elle revient.


Ou un corbeau, plus raccord avec mon humeur de mort-vivant.


— Oh, poétique et maso. Je te reconnais bien.


— Ouais… et c’est bien ça le drame…


Je pousse un soupir puis me replie dans la pénombre de l’alcôve, là où la lumière ne m’expose pas, là où je peux végéter et me morfondre avec mes deux témoins gênants, les biens nommés, honte et regret.


L’angoisse me mâche lentement le ventre. Bon appétit à mon estomac, qui s’est lancé dans un octogone intérieur sans règles ni trêve. Le tic-tac m’inflige des crochets serrés, précis et répétés. Mais soit, j’ai joué, j’ai perdu. Maintenant, j’attends qu’on me confirme l’étendue des dégâts.


J’écoute les rires, les tintements des verres, le brouhaha des bavardages, les grondements sourds de la musique — autant de poignards qui me jettent hors de sa présence. Elle est là-haut. Je l’ai vu gravir les marches, une copine à chaque bras. Je l’ai vu s’engouffrer dans son salon VIP, précédée par le serveur. Ma paume s’empare de la carafe d’eau — seul liquide qui me condamne à la clarté d’esprit — quand un frisson visuel me fige.


La revoilà ! Carte en main, l’air paniquée, elle scrute la salle d’un œil inquisiteur. Triple merde. Ça sent la tempête, le cambouis, le pétrin ! Je recule d’un pas, réflexe de planqué. Mon mollet cogne violemment le fauteuil derrière moi.


D’un virage brusque, elle fonce droit vers l’escalier. Démarche hachée, résolution enflammée, un missile en quête d’impact. Vers moi. Cette malédiction bénie me noue les entrailles. Mon cœur accélère. Chaque battement cogne si fort que j’ai l’impression qu’on m’enfonce un poing dans la poitrine à chaque pulsation. La boxe interne s’éternise sans arbitre, et je me courbe, round après round. Abandonner ? Inimaginable. Tenir ? Un calvaire. 


Elle descend si vite que j’ai peur qu’elle trébuche et dégringole. Ma pompe cardiaque cale, repart, panique. J’aimerais m’évaporer, m’infiltrer dans les coutures du fauteuil, arracher les rideaux et m’en faire une cape d’invisibilité façon Harry Potter. En même temps, l’envie urgente de la rejoindre me chauffe grave : l’embrasser, la serrer contre moi, sentir son corps se cambrer au contact du mien — ou du moins vérifier si le brasier est toujours partagé. J’ai… j’ai besoin d’elle, de fusionner, de m’abandonner, là, maintenant, tout court. Mais je lui laisse le choix : à elle de venir à moi.


Je l'observe encore. La tension se reflète sur ses sourcils froncés et ses lèvres pincées. Des mèches humides se collent à son front. L’agitation s’exprime dans ses gestes précipités. Puis, à mi-chemin, au beau milieu de ces foutues marches, elle s’arrête, fixe l’espace devant elle, puis, dans une ruée inversée, remonte, renonce, retourne dans la sécurité de sa tanièr, loin de… moi.


Bah voilà, la sentence est tombée aussi limpide qu'un coup de tonnerre ! Message reçu cinq sur cinq, Victoria. Tu ne veux pas me voir, tu ne veux pas de moi. Putain... elle vient de me snober avec la grâce d’un chat qui décide soudain que t’es pas intéressant. Rien de tel qu’une descente en enfer façon escalier VIP. Tuez-moi : je suis déjà K.O. 


Mes poings se ferment, mes phalanges grincent. J’ai l’impression d’avoir un parpaing sous la poitrine. Je me vomis. Je suis l’incarnation vivante du dégoût de soi.


Victoria, elle… elle mérite un homme entier, pas une planche pourrie qui se disloque au premier rouleau. Quelqu’un qui ne ment pas, qui ne fout pas tout en l’air parce qu’il flippe dès que ça devient… possible.


Voilà l’impasse : si je lui ouvre la boîte — et putain, elle n’a aucune idée de l’ampleur de la tourbe obscure sous le couvercle — je risque de la perdre. Solaire, ancrée et vivante comme elle est, elle ne voudra jamais s’amarrer à une épave trouée et moisie telle que moi. Mes fissures s’élargissent sans fin depuis des années, les rivets pètent tous les quatre matins, j’échoue tout ce que j’entreprends — enfin surtout ce qui touche à l’essentiel, pas ce qui se chiffre ou se monte avec des vis. Non, l’autre terrain. Celui où il faut un palpitant et pas juste des mains. Le concret, je gère. L’amour, la tendresse, le lien j’ai tout lesté il y a des lustres et regardé mes illusions sombrer au fond de la flotte. Volontairement. Désormais, je suis un chantier ouvert au public, et il n’y a plus que des pigeonnes qui se posent… Donnez-moi un cœur à aimer, je le scie dans son sommeil… Rien ne tient dans mes bras. Rien ne reste. 


Sauf que si je ferme ma gueule, si je rejoue la même partition que l’été dernier, on n’ira nulle part, on ne bâtira rien, on plantera même pas un hamac. Je ne peux plus faire semblant. Je l’aime, et j’espère revenir dans sa vie. Mais pour ça, elle doit savoir. Tout savoir. Pourra-t-elle ériger ma seconde chance sur les ruines que j’ai moi-même dynamitées ? Parce que j’ai pas juste fait exploser la baraque, j’ai aussi salé la terre autour pour que rien ne puisse plus jamais pousser, ni confiance, ni respect, ni pardon. Comment je pourrais lui demander de me croire alors que je méprise jusqu’à mon reflet ?


J’ai besoin de la revoir, de ressentir, ne serait-ce qu’un instant, ce fil incandescent entre nous. Ce courant vibrant qui nous attachait. Mais ça ne suffira pas. Mes silences, mes actions, c’était pas juste des erreurs. C’était une dévastation. L’amour ne retape pas les murs calcinés et quand elle saura, elle… foutra elle-même le feu à mes cendres.


— Je me tire, sifflè-je entre mes dents.


Pourquoi laisser ce bordel m’écraser ?


— Quoi ?!


Isla pivote aussitôt vers moi, bras en écharpe, le front marqué d’une ride de reproche.


— Tu vas pas te barrer maintenant ?


— C’est bon, j’ai eu ma dose. J’ai tenté, j’ai merdé. Fin du sketch.


— T’as rien tenté, Jamie. T’as envoyé une bouteille et tu t’es calfeutré dans un coin sombre à attendre un miracle.


Je baisse les yeux, mâchoire serrée.


— Elle va me foudroyer sur place. Elle va traverser la salle et me claquer une réplique sèche, ou pire… elle va pas venir du tout. Regarde, elle a fait demi-tour. Ça veut tout dire.


— Tss… mais non. Elle a peut-être juste… je sais pas, oublié un truc en haut. Ou… elle voulait reprendre ses esprits ? Peut-être qu’elle s’est souvenue de quelque chose. Ou… ou qu’elle avait pas envie de faire une scène, genre… Rhooo, j’en sais rien, moi.


Quand même ta jumelle bredouille, t’as vraiment touché le fond…  Je la fixe, cligne des paupières. Son incertitude me gifle plus fort que n’importe quel rejet.


— Ouais. C’est ça. Raconte-moi des salades, Isla. Même toi, t’y crois pas.


— Et alors ? Tu préfères partir plutôt que d’assumer ?


— Je suis pas sûr d’avoir encore ce qu’il faut pour encaisser. Ou bien si, mais j’ai pas envie de me le prouver ce soir.


Elle me jauge. Longuement. Son soupir fend l’air, lourd de résignation.


— Jamie… reste. Juste reste. Si elle redescend, si elle te cherche… sois là.


Je bloque, indécis. Mon talon hésite entre la sortie et le sol sous moi.


Je crève d’envie de savoir si elle a… je veux dire, ça remonte à des semaines déjà — pour moi, c’est une ère révolue, un siècle dans les reins et dans les veines, mais pour elle ? Son esprit me convoque-t-il parfois, dans un éclair, un vertige, comme le mien le fait pour elle cent fois par jour ? A-t-elle définitivement tourné la page ? Ou est-ce qu’elle la relit en douce, à la lueur du doute, ligne par ligne, souvenir après souvenir, jusqu’à se remémorer chaque frémissement par cœur ? 


Elle paraissait amou… enfin, elle m’a donné à penser qu’un « après » ne serait pas forcément une lubie. Ou alors j’ai super mal interprété, confondu une œillade chargée de lumière avec une promesse, des emojis cœurs avec une déclaration, et mon cortex s’est fait une fixette neurochimique entre deux pics de sérotonine — ou d’ocytocine, j’ai plus la différence. Sérieusement, entre nous, c’était pas juste une parenthèse fiévreuse, c’était… merde, y a pas de mot. Même « intense » sonne fade à côté. On aurait dû signer un contrat. Clause de non-responsabilité émotionnelle. C’était du grand huit sans ceinture. On s’est effeuillés puis désossés du regard, on s’est fouillés, décortiqués comme des archéologues du désir. On a cartographié l’intime et la psyché. On s’est consumés, découverts, dévoilés, connectés jusqu’au noyau, pénétrés jusqu’à l’âme. On a vécu un truc viscéral, trop énorme pour tenir entre deux dimanches.


Et même après mon retour en Écosse, on a continué, on a gardé le fil. Jour après jour, nuit après nuit. Branchés l’un à l’autre par écran interposé. Quelques mots, des photos, un article débile qui nous faisait marrer, une île — les Maldives, je crois, ou la Barbade — qui nous donnait envie et qui, le temps d’un ping-pong digital, est devenue notre fantasme mutuel d’évasion… Un lien vers une vidéo, une chanson, un site de réservation. Une recette chelou qu’elle voulait tester — des aubergines farcies à la feta et à... j'ai oublié. Ou encore, un événement local de chez nous, comme si on s’y donnait rendez-vous. Des appels, parfois furtifs, volés entre deux obligations, parfois démesurément longs, genre marathon vocal jusqu’à l’endormissement, chacun, avec pour berceuse, l’écho de l’autre dans l’oreille. 


Y’avait tout. Des soupirs arrachés, des silences mélancoliques, des fièvres textuelles à double tranchant, quelques fois d’une tendresse indécente. Et des confidences de peau sur fond de clichés interdits ou de visios à ne surtout pas montrer à la Terre entière. On s’échangeait le banal et le brûlant. Le futile et l’essentiel. Peu importait. Tant qu’un signal passait, on restait connectés sur notre fréquence privée. Reliés, à défaut d’être ensemble.


Et maintenant ? Le fil, elle l’a sectionné net ou elle le garde roulé au creux de sa paume, prêt à être retissé ? Moi, je m’y accroche encore. J’ai beau faire le malin, j’ai jamais lâché. J’ai essayé, croyez-moi…


Je suis littéralement ce type — cliché ambulant — qui ressassait ses phrases et ses images à trois heures du mat comme un ado largué. Je suis littéralement ce type — carré jusqu'au bout du poing — qui réglait ses urgences en solo et se contentait de souvenirs fiévreux ou de soupirs nébuleux. Ouais, bon, avant de dérailler et de redevenir un sombre queutard qui s’est enfilé des brochettes de nanas en imaginant retrouver un fragment d’elle entre deux coups de reins anonymes. Putain, et je dois lui révéler ça, moi ? Autant sauter dans le vide tout de suite... 


Bordel… et elle ? Est-ce qu’un autre a déjà froissé ses draps ? Rien qu’un, et j’explose en particules rageuses. Je suis un ramassis de contradictions pathétiques : hypocrite, voracement égoïste, possessif au point de l’absurde, et faible. Je l’espère fidèle à mon fantôme alors que je me suis vautré dans des torrents de peau. Qu’elle ait tremblé pour un autre ? Intolérable. Qu’elle ait ri contre un torse plus stable, plus fiable, contre quelqu’un qui la tient fort au lieu de la faire vaciller ? Insupportable. Et si, dans son monde d’aujourd’hui, je ne suis plus qu’une ombre importune, un écho obstiné qui frappe à une porte scellée ? Je sais. Je n’ai aucun titre à la colère — mais je la brandirai quand même. Voilà l’indignité suprême. Le paradoxe dégueulasse. Quel genre de taré jalouse ce qu’il a lui-même jeté ? Moi. Je suis malade d’elle. Malade d’avoir perdu, malade de continuer à y croire. Et j’ai la honte enkystée jusqu’au fond de la gorge.


Victoria est le nœud sismique — origine et secousse — de tout ce foutoir mental que je trimballe depuis des mois et où, pourtant, je reviens m’échouer. Pourquoi ? Elle est le contrepoids à mes écarts, le seul désordre que mon cœur tolère sans protester. Impossible de rester à la marge pendant qu’un autre s’arroge l’exclusivité de sa peau, son souffle, ses soupirs. Impossible de concevoir qu’un petit veinard, foutrement plus courageux que moi, la contemple sourire au réveil chaque matin. Rien que l’idée me donne envie de distribuer des uppercuts dans le vide.


Et si elle l’embrasse avec la même ferveur brisée et ce le frisson au coin des cils ? Est-ce qu’elle recule d’un millimètre avant d’avancer d’un monde lorsque d'autres lèvres dérobent sa raison ? Est-ce qu’elle flanche puis s’effondre comme elle le faisait avec moi au lit ? Putain, j’ai encore son goût en mémoire musculaire, son miel derrière les dents. Est-ce qu’elle se donne à fond, ou juste assez pour faire illusion ? Moi, je savais quand elle fondait. Il le sait, lui ? eux ? Ils savent tous ses chiens que sa nuque appelle les doigts, que son corps réclame la tendresse brutale d’un regard d’adieu vécu au présent ? Ils connaissent la douceur cachée entre ses épaules et sa colonne, à cet endroit précis où elle tressaille sans le percevoir ? Et ses poignets alors ? Cette enclave sensible qui la fait soupirer à tous les coups. Elle les leur offrent aussi ? 


Je deviens dingue. Mon cerveau tourne en boucle sur des fictions asphyxiantes, des scénarios qui scalpent rien qu’à les imaginer. Je prétends souhaiter son bonheur, mais faut pas déconner, ce bonheur-là, je le veux avec mes initiales dessus. S’il a une autre gueule que la mienne, ça compte pas. C’est moche, minable et tordu, mais c’est comme ça. Malgré le bordel causé, j’ambitionne quand même qu’elle dise oui à ma version abîmée… Moi le saboteur, le salopard, le… toxico. 


Cette pensée me crame de l’intérieur, me mord, me dévore. Je n’avancerai jamais si je ne largue pas de mes démons. Et tant que je ne joue pas cartes sur la table, il n’y a pas de « nous » envisageable. Même si c’est pour me faire plier en deux. Même si elle me rejette. J’accepte de tomber — mais pas sans avoir essayé. Quitte à éclater en plein vol sous son regard plutôt que de survivre en l’ayant perdue sans l’affronter une dernière fois.


Ma dignité comme bagage à main, j’amorce un pas vers ce fichu étage… Et là — bordel — cette fois, elle me voit.

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