7.2 * JAMES * THERMOFUSION

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CHAPITRE 7.2


THERMOFUSION


* *

*


J.L.C

30.10.22

00 : 10


♪♫ ??? — ??? ♪♫




On dégouline. La pluie n’est plus de la pluie, devient liant, lien, une texture qui nous colle à nous-mêmes. Nos fringues ruisselantes sont des peaux de trop, des tissus hostiles. Je les veux arrachés à coups d’ongles et de souffles.

Emportée par la passion, à l’aveugle, ma petite bombe mouillée recule sans cap, ou à dessein. Son pied bute contre le plaid chuté au sol. Elle perd l'équilibre. Je la récupère au vol, creuse son bassin vers le mien, la hisse d'un bras contre moi et nous abrite discrétos dans la niche du chambranle. Ses doigts, cramponnés à ma taille, coulissent sur mes épaules, trouvent mes cervicales. Le métal froid cale son dos et ma carrure détourne les trombes d’eau, lui ménageant un répit, pour qu’elle soit au sec, ou, du moins, pas autant douchée que moi.

Zéro idée du nombre de tours d'aiguilles passés à se gober la bouche comme des affamés — assez pour flirter fort avec une luxation de la mâchoire et une entorse de la langue, for sure. Toujours est-il que j'ai tout le loisir de la peloter à ma guise, de reprendre possession de chaque relief, et de m’expédier direct aux rideaux du plaisir ! Et pour y aller, ça y va, hein ! Mes paluches voraces se rappellent, se réapproprient la cartographie familière, bien qu'humide, de sa silhouette : ses jolies pommettes, son cou gracieux, ses boucles folles, ses pointes durcies sous la soie glacée de sa robe et ces zones confidentielles où mes doigts retrouvent leur vieille habitude de lui dérober un soupir en passant.

Ses menottes à elle n'y vont pas de main morte non plus. Elles se glissent partout, trifouillent, griffent, malaxent, pincent, palpent, caressent et dégotent tous mes points faibles sans souci. Ah femme ! Si tu savais combien je rugis à l'intérieur ! Tu déclenches un séisme magnitude X dans mon bassin, évacuation mentale demandée en urgence sous peine de finir le cerveau en gelée !

À présent, elle gémit — non, pas un gémissement, un… grognement primal, super sexy. L’envie me tord : la retourner, hop, culotte autour des chevilles, croupe offerte et la faire mienne contre cette porte, contre ma peau, contre tout ce qui me brûle. Mais non. Je refoule mon impulsion, obéis à son tempo, sa fièvre, ses secousses. Je veux la sentir libre, souveraine et insatiable, pas ligotée à mes désirs. JE suis tout à elle, prêt à m'aplatir sous ses appétits à la seconde, mais, pour l’instant, je bouffe du bonheur par poignées.

Son anatomie devient ma religion. Chaque creux, chaque arc, chaque aspérité s’accorde à mes paumes, du galbe ravissant de ses seins, à la bascule naturelle de ses hanches jusqu’à ses fesses insolentes et rebondies. Ceci dit, ma mémoire établit un constat perturbant : là où des rondeurs la magnifiaient l’été dernier, une délicatesse accrue s’est faufilée. Putain, c’est de ma faute ? Des dégâts collatéraux ? Serait-ce la rupture qui, au-delà d’avoir brisé nos promesses, a aussi sculptée ses côtes, gommée ses poignets d’amour, effritée la vigueur de ses bras ?

Hésitant, je tente une question murmurée :

— Tu... Victoria ?

Un chut tonitruant envoie mon excédent de causerie légitime mal mal timée au tapis. Réplique immédiate : elle descend sa tempête de baisers le long de ma mâchoire, un déluge d'enfer qui m'empêche de respirer et de jacter. Ok, donc silence imposé, interrogatoire remisé à plus tard. Pour l'heure, focus sensations. Sacré bordel, ça déraille grave.

Victoria a la saveur d’une nuit de fête : amertume de fond de verre, menthe trouble, oubli en bouteille et en fumette sur ses papilles. Et derrière ces notes d'ivresse, au creux de son cou, de son épaule à son décolleté, son arôme à elle, entre miel et braise — arôme que je pourrais pister dans le noir, au milieu de l'apocalypse, en mode limier version deux pattes.

Le goût de pluie s’invite dans le mélange, parfume sa peau d'une fragrance musquée qui me déglingue le nez. Mon odorat crie famine, s’acharne sur chaque molécule. Ma mémoire olfactive réenclenche ses capteurs et verrouille la nouvelle donnée : bergamote, jasmin, et un soupçon de fleur d'oranger. Ce soir, Victoria me catapulte dans une bouffée orientale, agrumes pétillants, nuances blanches, capiteuses et sucrées, facette hypnotique et hautement sensuelle. En un mot : le pied !

Le bourdonnement de ses cordes vocales, roulage de pelle après papouille d'oreille, me fait vibrer jusqu'au nombril. Résultat ? Un moi en fusion, orgie sensorielle activée, neurones en pétard, muscles en position « oui chef ! ». Muscles ? Disons un plus que les autres...

Chaque frisson est un petit uppercut du joie concentrée, chaque souffle un bang de fouet sur ma colonne vertébrale. Putain, je revis !

La soie glacée de sa robe s'échauffe sous mon tripotage en veux-tu en voilà. N'empêche, sec, ce monstre satiné file comme du savon sur du carrelage, mouillé, il dérape et s’accroche à ses monts et merveilles façon glue de compétition. Rien qu'à imaginer l’opération chirurgicale nécessaire pour la délester de cette vilaine étoffe... Bref, on s'en tape de la paperasse textile, non ? Entre elle et moi, un peu de tissu trempé, ça freine pas les ambitions !

T’es pas en train de mettre la charrue avant les bœufs, là, mon vieux ? Aye, difficile à dire... Vu sa frénésie et sa fureur sensuelle, je jurerais que ma Harley Quinn du soir est à deux doigts — sans mauvais jeu de mots — de me supplier de la prendre sur-le-champ. Mais pas question de jouer au Joker à la légère : pas de move si le feu vert n’est pas total. Même mon côté bad boy se plie à son consentement : 100% ou le diable fait la queue dehors.

Et comme elle m’embrasse si fort, langue chaude, respiration enflammée, je sens le brasier grimper en flèche. Alors je fais ce que je fais à chaque fois que Victoria manque de me réduire en charbon : je file dans un souvenir, histoire de ne pas lui extirper la culotte avec les dents. Un truc qui calme, qui pose, qui me ramène d’un cran. Chaque tremblement partagé afflue.

Son souffle givré contre ma bouche un soir de juin. Son premier « encore » soutiré à sa gorge pendant que son bas-ventre s’arquait sous mes pressions ravageuses. Nos rires gloussés sous les draps quand l’aube grignotait la nuit. Les chauffes rapides contre la carrosserie tiède de sa voiture avant de monter à son appart. Sa tête contre mon épaule après une séance de corps à corps dégoulinant en pleine canicule. j'étouffais d'elle et j'adorais ça. Sa paume câline sur ma nuque ce matin où j’ai failli craquer. Ses doigts perdus dans ma barbe. Ce souvenir-là me ralentit la friction interne, me garde sur mes appuis. Me rappelle que j’ai tout mon temps avec elle. Enfin… tout mon temps ? Peut-être pas. Si. No, no' really. Christ, I dinnae ken[1] !

La fin nous menace à chaque seconde, un compte à rebours silencieux est planqué sous sa peau, sous la mienne. Et ce doute-là, ce minuscule grain de sable, me racle le thorax. D’un coup, j’ai l’impression qu’on vient de me voler tout l’oxygène, que mes poumons se sont fait cambrioler en plein élan.

Je coupe court à la manœuvre labiale, enraye la turbine avant l'explosion, puis recule juste assez pour la voir, vraiment la voir. Sa bouche gonflée de fièvre, ses pupilles dilatées, sa coiffure après-tornade. Et je suffoque. Plus du tout de désir — non, ça, c’est toujours en surchauffe — mais de trouille. De lucidité. De vertige. Je ne serre pas qu’un corps là, je serre la somme de nos heures en or, de nos naufrages à deux, de tous les « reste » chuchotés timidement, jusqu'au dernier qu'elle n'a pas prononcé à voix haute.

Entre deux halètements, deux baisers, deux gorges nouées, mes excuses se précipitent :

— Je suis désolé… mo chridhe[2]… I failed ye, I didnae mean to let ye go[3].… Tu ne méritais pas ça… mais j’ai rien su faire d’autre…

Ma voix part en sucette, s’efface, revient :

Really, truly, sorry, Vi... I’d take it all back if I could, a gràidh... I was... shattered, fucked up, perdu[4]…

Je dévore son visage des yeux, mes mains tremblent sur sa taille, sa gorge, ses cheveux. Un énième murmure amer s’éjecte de mes entrailles :

You’ll hate me when ye ken...[5]

Victoria ne commente pas, mais, à mesure que mes mots se bousculent, elle adoucit la cadence. Ses lèvres s’attardent, langoureuses, de plus en plus tendres, précises : elle m’étudie, goût après goût, reprend son souffle. Dans ce battement, son regard abyssal se relève, m’observe avec une intensité insensée et m’absorbe corps et âme. Au fond de ses pupilles pétillantes de luxure, je la vois belle, je la vois elle, resplendissante, vulnérable, entière. Et malgré tout, malgré la clarté qu’elle déverse sur nous en cet instant, tout en moi reconnaît mon inaptitude à être à ses côtés. L’intrus, le cabossé, l’usurpateur. Mais avant que cette vérité déchirante me concasse complètement la poitrine, Victoria m’empêche de sombrer. Elle repart à l’offensive, avec une faim impérieuse et la marée de ses caresses m'impose l'abandon.

Bien sûr, consumée par la passion, chaque fibre de mon être réclame les siennes, tandis que l’air mordant s’efface sous la chaleur partagée de nos silhouettes en thermofusion. Et voilà qu'entre deux assauts, cette déesse lascive susurre mon prénom. Putain de sortilège ! Pourquoi je flanche ? Pourquoi j'aimerais qu'elle le clame à la face de la Terre ? Jamais, au grand jamais, je n'ai entendu mon nom prononcé avec une telle magie. Je veux l'entendre matin, midi, soir. Dans un souffle, un râle, un cri qui me happe tout entier. En live, à distance, sur mon oreiller. Au milieu d'une foule clubbeuse, au seuil du manoir familial à Ridgeroch, chez elle, chez nous.

Quant à moi, je doute qu'un jour, le sien disparaisse de mes pores. Il a tatoué mes nerfs et a creusé son terrier entre mes vertèbres. Ma kryptonite tient en trois syllabes et ma volonté fond comme neige sur sa clavicule nue. Sa jambe escalade ma cuisse, ses ongles crochent l'élastique de mon boxer. Damn it ! Elle m’ouvre la voie. God's bloody de putain de merde, avec quelle foutue maîtrise je suis censé résister, hein ?

Mes lèvres s’abattent sur les siennes, puis dévalent la ligne de son visage s’enfoncent dans la faille de sa gorge, là où son pouls bat sous ma langue. Je la savoure millimètre par millimètre. J’ai l’impression de me noyer dans son sel, son grain, sa fièvre et… nom de Dieu, mon corps répond. Dur, prêt. Comment rester de glace ? Elle est tout ce que j’aime et que je crains, en sueur et en offrande.

À nouveau, ses bras montent, me ceinturent le souffle, pendus à ma nuque. Nae bother wi’ translating[6]. Elle me choisit. Là, maintenant, sans marche arrière. C’est le geste clé, le symbole, elle me passe les rênes. Évidemment, j'accède à sa demande muette. Mes mains filent sous sa robe, rencontrent les muscles fermes de ses cuisses. En une traction subite, elle quitte le sol. Son bassin s’emboite parfaitement au mien, jambes enlianées à ma taille. Ce contact : pure secousse tellurique ! À un tissu près — enfin deux — c’est l’acte lui-même, brut, sans rien forcer. Autant dire que mes plans de survie mentale viennent de sauter du rooftop et mes testicules applaudissent. Franchement, un miracle que je tienne debout.

On s'engloutit l'un l'autre, au point que j'oublie la date, l'heure, le lieu. Tous mes neurones sont braqués sur elle, sur ses manigances clandestines… et mine de rien, elle entame son petit déshabillage stratégique. Hop, ceinture libérée. Bouton viré. Fermeture éclair dégoupillée. Et moi, les yeux mi-clos, anticipant le frisson qui ne se manifestera pas. Surprise : la caresse tombe sur ma pommette. Vraiment ? Quelle roublarde ! Eh bien, mon poto du bas, reste sur la touche et tire-toi une chaise, pas ton moment...

Non. Non, non, loin de moi l'idée de me chouiner, hein... Surtout pas. Aye, je râle. Un peu. Mais sérieux, mieux vaut ce câlin volé que rien. Rien... j'ai connu ce vide pendant des mois, la pénurie charnelle, la restriction des flammes, l'agonie des désirs en attente. Et là, là je suis collé à elle, et je donnerais tout pour que cette parenthèse dure une éternité, même si ça se résume à un frôlement chaste, un bisou et un bonne nuit.

Ses yeux m'appellent. Je louche vite fait sur le mordillement de ses lèvres avant qu'elle ne prenne la parole :

— Pas comme ça… murmure-t-elle. Je…

Sa phrase meurt dans un souffle. Et moi, je gèle. Le cœur en vrac, la peur vissée aux tripes. Bien sûr. Évidemment. Quelle connerie ! Elle veut pas coucher, triple buse ! Note au futur moi : la tête avant la teub.

Je m’apprête à la redéposer, à me reculer d’un pas contrit, honteux, décidé à tout arrêter et à me flageller pendant mille nuits. Et voilà que sa voix lacère la pénombre, saccadée, affolée :

— James ? Non ! Qu'est-ce que... tu fais ? Ne me lâche pas… Ne…

Ses bras me cadenassent le cou, son corps s’écrase sur moi comme un panini sur sa grille, avec une panique jamais sentie chez elle auparavant. Cette supplique convertie en grappin sensuel, je suis plus qu’heureux de l’exaucer. Mouvement suspendu. Je reste. Je la tiens.

Ses yeux brillent, implorants, et, dans cette lueur, je reçois le mémo, livraison express. Elle ne refuse pas, elle dit : « Pas comme ça ». Nuance ca-pi-ta-le. Pas en mode speed, brutal, expédié. Encore moins contre un foutu panneau en métal. C’est Victoria. Elle réclame mieux. Elle nous veut « nous ». Moi pareil.

Pendant au moins quatre-vingt-dix-neuf secondes qui me paraissent la durée d’un soupir cosmique, ses prunelles enracinées dans les miennes, aussi sérieuse qu’une juge en pleine délibération, Victoria me dévisage. Son haleine, chaude et désordonnée, danse contre mes lèvres, et sa main glisse doucement en va-et-vient derrière ma tête.

Prisonnier de ce regard lourd de sens, je n'ose ni remuer ni sortir un son. Puis, enfin, elle rompt le silence, d’un simple mouvement du menton, pointant dans mon dos :

— Emmène-nous là-bas.

— Je…

… peux pas coucher avec elle si elle a plus de bulles que d'idées claires dans le crâne. Voler un moment au lieu de le partager ? Hors de question. Aye. I ken[7]. C'est l'hôpital qui se fout de la charité, moi qui allait tout envoyer valser y a deux secondes. Mais là ça me percute. Fort. Gotta hold that truth on the edge o’ my mind, ready tae bite me if I step out o’ line[8]… Elle me l’a dit, j'y ai goûté : l’ivresse coule dans chaque brimade, friction, frôlement de nos bouches. Ma petite fée tangue plus que moi dans cette danse éthylique, toute fragile sur le fil du désir. J’aimerais être l’homme qui la soutient, non la vague qui l’expédie dans les abîmes.

— On n’est pas obligé, tu sais. T’as bu, tu–

Impériale, enfiévrée, elle m’interrompt en scellant nos souffles. Je renonce à la convaincre : ne pas coucher ne veut pas dire ne pas l’aimer. Je saurais tenir la barrière. En tout cas, je l’espère.

Accrochée à moi comme à une berge, ses doigts bien agrippés, elle finit par presser nos fronts, coince mes mèches derrière mes oreilles. Son petit nez mutin frotte le mien.

— Allons au moins nous abriter. Si tu comptes me garder vivante et réactive, fais-moi oublier que je meurs de froid.

Je souris en hochant la tête et verrouille sa silhouette menue contre moi. Palace sous la tonnelle plutôt que douche torrentielle ? Je valide aussitôt. Mes mains se calent plus fermement sous ses cuisses alors que je nous projette en avant. Elle planque son visage dans le creux de ma gorge. Le velours de ses lèvres touche ma peau. Un soupir ? Non, un avant-goût de baiser. Puis un autre, tout aussi furtif, et un dernier plus gourmand. Puis ses dents, tendres saboteuses, s’invitent à la fête et mordillent mon lobe. Je sens son sourire. Rien d’anodin : elle tripote mes fils, j’entends déjà les étincelles.

— Stop !

Le mot me pète le tympan. Stop ? Sérieux ? Mais…mais... Putain de montagnes russes ! Toute ma salle des machines mentale clignote rouge : revirement, mec, elle a changé d’avis... Bon sang, je dois me préparer à l’abordage ou elle va encore me balancer par-dessus bord ?

Victoria quitte le refuge de mon cou, se remet droite dans mes bras, décolle son ventre du mien.

En mode apnée, j’ancre mes talons. Ses prunelles de feu me harponnent.

— Pose-moi, s’il te plait.

Son ton est lisse, sans courbe. Le sol chaloupe. Ma pompe charnelle bat le tambour. Voilà, elle me coule à pic. Iceberg pile devant et j’ai pas de gilet de sauvetage ! Forcément, je m’exécute. Quoi d’autre ? Hisser le pavillon pirate, l’attacher au mât et ne plus jamais la lâcher ?

Dès que ses pieds nus touchent par terre, elle grimace, mais me maintient dans l’étau de ses pupilles. Moi, j’attends le verdict qui décapite, mâchoire offerte à la claque. Allez Vi, dis-moi qu’il n’y a pas de place sur ta planche... Pourtant, elle garde la voie close : le calme d’avant l’orage, je suppose. Au lieu de me balancer du « désolée, James, on peut pas faire ça », elle pivote, s’engouffre derrière le bar, farfouille, ressurgit avec une couverture épargnée par la flotte. Elle me sourit. Un de ces sourires qui envoie valser mes hypothèses foireuses.

— C’est pas toi que je fuis, andouille. Juste la pluie.

Un rugissement me traverse. Deux foulées plus tard, je la repêche dans mes bras. Elle hoquète, surprise, mais ne proteste pas. Ses coudes se referment aussitôt autour de mon cou et un souffle hilare chatouille mon oreille. Plombs dans les semelles, tornade dans le cœur, je trace, mon trésor emmitouflé contre moi, le plaid devenu cape, étendard, dîme à la nuit.


[1] Bah, non. Putain, j'en sais rien.

[2] Mon cœur en gaélique écossais.

[3] J'ai échoué, je ne voulais pas te laisser tomber.

[4]  Je suis vraiment, sincèrement, désolé, Vi... Je reviendrais en arrière si je le pouvais, amour (en gaélique écossais)... J'étais... brisé, foutu, perdu...

[5] Tu vas me haïr quand tu sauras.

[6] Pas besoin de traduction.

[7] Je sais.

[8] Je dois garder la vérité au bord de mon esprit, prête à me mordre si je dépasse les bornes...



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