Chapitre 27 - Interruption déroutante

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Je me réveille assez tard aujourd’hui car le temps ne me donne pas envie de sortir. Il fait très sec et le ciel est couvert : je pense qu’il va pleuvoir en fin de journée.

Mes parents ont repris leur routine habituelle et je ne les croise que le soir. Le rêve que m’inspirait la ville de Cannes est déjà loin dans mon esprit mais je n’ai pas envie de passer des vacances monotones pour autant.

Je me fais jolie en revêtant un pantalon en jean ainsi qu’une chemise bleu ouverte sur un haut unis. Je me dirige ainsi chez Matéo que je ne lâche plus d’une semelle. Je sais que cela peut paraitre suspect mais mon entourage est trop occupé à travailler pour se rendre compte de quelque chose.

Matéo m’ouvre la porte, son fidèle sourire séducteur collé au visage. Après avoir vérifié qu’Alma ne trainait pas dans le salon, je l’embrasse sur la bouche.

- J’ai une bonne nouvelle mon amour, s’exclame Matéo. Je viens de recevoir un message m’indiquant que je suis pris pour travailler au Chupitos.

- Je suis contente pour toi ! Tu vas enfin avoir un salaire et ne plus dépendre du chômage.

- Je pense que je n’ai pas seulement été pris pour mes compétences, s’exprime-t-il.

- Je me doute, ce bar est super prisé, c’est presque sûr qu’ils t’on pris pour ton physique, je lui fais part.

- Après ma vie d’acteur, j’ai travaillé dans un café et je ne te cache pas que j’attirais les clientes, ricane-t-il nerveusement.

- Je suis sûre que tu les amenais dans les toilettes, je suppose mi amusée mi agacée.

- Je t’en pris Tina, ne sois pas jalouse, susurre-t-il en me prenant dans ses bras. Cette vie n’existe plus, seul le présent et le futur comptent.

- Je suis désolée mais j’ai du mal à accepter le regard que portent les femmes sur toi, je soupire.

- Je sais, je suis tellement sexy ! s’écrit-il en s’écartant de moi pour jouer de ses muscles.

Je pouffe avec lui puis nous partons dans un délire de rire animé. Matéo se dirige vers la cuisine pour nous servir à boire. Avant de disparaitre derrière le mur, il se tourne vers moi.

- Et au fait, avec les filles du bar je ne papote pas dix ans, je les amène direct dans mon lit, dit-il en faisant un clin d’œil.

- Matéo !

J’entends son rire très masculin depuis la cuisine avant qu’il revienne avec les boissons.

- Ma mère n’est pas là, elle s’est enfin décidée à travailler au bureau l’après-midi, explique Matéo redevenu sérieux.

- Ton retour lui a fait énormément de bien, j’approuve en lui caressant la cuisse.

- Elle a renoué des liens avec des personnes du travail et ne se montre plus associable. Néanmoins, elle ne veut pas fréquenter à nouveau le cercle. Toi et tes parents, vous ne la reverrez pas.

- La dernière fois que j’y suis allée, c’était à la soirée d’été chez Clara, je mentionne. D’ailleurs, elle m’a envoyé un message pour me prévenir d’une fête au Plaza. Je devrais recevoir une invitation dans ma boite aux lettres. C’est étrange que nous soyons au courant aussi tard.

- Qu’est ce que c’est encore que cette soirée ! s’exclame Matéo. De mon temps, ça n’existait pas.

- Les fêtes dans cet hôtel sont très chics et permettent à chacun de montrer ses plus beaux atouts à la communauté. Normalement, il devrait y avoir tout le monde, environ plus de cent personnes.

- Tes parents vont venir et toi aussi par excellence, conclut-il. Et bien évidemment, je serais présent car je ne vais pas te laisser seule avec Alex et sa bande.

Je lève les yeux au ciel à l’entente de ces paroles. Néanmoins, cela me fait vraiment plaisir qu’il me protège et se montre aussi attentionné.

- Super, j’aurais un cavalier, je m’enthousiasme. J’espère que tu es bon danseur car j’adore me déhancher sur la piste.

- Oui, c’est ce que j’ai pu constater le soir de notre première rencontre au bar, s’amuse Matéo avant de passer son bras autour de mes épaules.

Nos regards se percutent et ne se lâchent plus. Je sens que le monde autour de moi se floute et seul mon homme compte. Une seule pensée me traverse : revivre ses moments d’intimité intenses avec lui.

Comme si Matéo avait lu dans mes pensées, il prend possessions de mes lèvres. Notre baiser devient rapidement intense et sa main parcours ma cuisse.

- J’ai envie de toi Matéo, je lâche dans un murmure.

Oups, je ne voulais pas dire ça. Matéo sourit contre ma bouche avant de m’embarquer dans ses bras.

- On est bien sur ce canapé mais tu ne voudrais pas que ma mère nous surprenne si elle rentre plus tôt, me provoque-t-il en riant.

En quelques minutes, Matéo nous amène dans sa chambre. Il me dépose sur le lit puis enlève sauvagement son haut.

- J’ai encore plus faim de ton corps, avoue-t-il d’une voix grave.

Sans me laisser un temps de répit, il embrasse mon ventre dénudé. Il passe sa main sous mon t-shirt et dans un soupir d’excitation, je me laisse aller à ses caresses.

À l’aide des ses doigts, Matéo déboutonne mon jean puis me l’enlève en même temps que mes chaussures. Je me redresse pour capturer sa bouche tout en caressant son corps parfait.

Je comprends pourquoi il les a toutes à ses pieds : mon homme est un véritable expert du plaisir féminin.

Délicatement, il me dépossède de mes derniers vêtements et je me retrouve une nouvelle fois nue devant lui.

- Tu es tellement belle, susurre-t-il, le regard enflammé à la vue de mon corps.

Sa bouche circule entre mes seins tandis que sa main glisse vers mon intimité. Lorsque ses doigts s’insinuent en moi, je pousse un gémissement de plaisir.

- Je sais que tu veux coucher avec moi, tout ton corps me réclame, chuchote-t-il d’une voix sensuelle. Ne résiste pas contre le plaisir.

- Donne-moi la jouissance, je couine les joues en feu.

- Je ne vais pas le faire, répond mon homme. Je vais te laisser sur ta faim jusqu’à que tu me supplies de te faire l’amour.

- C’est cruel de faire ça.

- Je veux te sentir Tina, enchaine-t-il la bouche contre mon oreille. Je veux que ton corps soit à moi, être le seul à te faire ressentir ça. Cède-moi ta virginité, c’est à ce moment-là que tu connaitras un plaisir encore méconnu.

Je m’apprête à répliquer mais la sonnette retentie. Matéo lance un regard courroucé à la porte de sa chambre avant de se tourner vers moi.

- Cette personne attendra, conclu-t-il.

Lorsque sa bouche se pose sur la mienne, la sonnette retentit de plus en plus nerveusement.

- C’est peut-être ta mère qui a oublié ses clés, je suppose.

Matéo furieux d’être interrompu, retire ses doigts puis se dirige à moitié nu dans les escaliers. Je m’habille à la hâte pour le rejoindre en bas.

La porte s’ouvre sur ses gonds et mon homme commence à faire pleuvoir son agressivité.

- Qu’est ce que tu fou là ? s’écrit-il.

Je contourne la carrure de Matéo pour voir de qui il s’agit. Je reconnais sans problème la femme vulgaire du bar.

- Cela fait une semaine que je te cherche, une dame du quartier m’a indiqué cette adresse, explique-t-elle d’une voix horriblement aigue.

- J’ai fait exprès de choisir une fille conne mais je vois que tu en as dans le cerveau quand tu veux, raille-t-il. Pourquoi t’es là ?

- Tu m’as largué comme une merde, s’énerve Delphine. Je voulais connaitre les raisons exactes de cette rupture. Je donnerais beaucoup pour te récupérer.

- Tu n’es rien pour moi Delphine, nous deux c’était juste pour s’amuser, lance mon amoureux sans pincettes.

- Je vois que tu étais occupé avec cette personne, comprend-t-elle en se tournant vers moi. Attention à toi, ce connard te brisera le cœur dès que tu ne l’intéresseras plus.

- C’est bon, tu as fini ton cinéma ? s’impatiente Matéo.

- Tu es vraiment une ordure ! se défoule Delphine. J’espère qu’un jour tu en paieras le prix.

À ces mots, elle quitte le porche de la maison en faisant claquer ses hauts talons. Matéo ferme brutalement la porte avant de soupirer bruyamment.

Ce qui vient de se passer était vraiment un spectacle déroutant. Je commence à m’inquiéter pour ma tranquillité sociale.

- Tu as l’habitude de recaler les filles comme ça ?

- Je ne fais ça uniquement quand elles s’accrochent trop, souffle Matéo embêté. Je ne suis pas fier de moi mais il faut que ce soit clair dans leur tête.

- Cette interruption m’a coupé net, j’avoue en m’asseyant sur le canapé.

- C’est ma faute, j’aurais dû mettre ma voiture dans le garage comme ça elle aurait pensé que la maison était vide, se justifie-t-il en soupirant pour la énième fois.

Matéo est toujours torse nu quand il se pose près de moi. Je me rapproche de lui pour lui signifier que je ne lui en veux pas. Je ne veux pas penser à ce que Delphine a dit car je sais que mon homme est sincère avec moi.

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