Même sans lumière, je brille – Partie 3
Il y a des nuits qui ne passent pas.
Des nuits qu’on traverse comme on traverse un feu.
Sans voir, sans comprendre, mais avec l’espoir qu’au bout, quelque chose tienne debout.
Ce soir, je ne veux plus fuir l’obscurité.
Je veux l’habiter. La regarder dans les yeux.
Parce que c’est là qu’elle me parle vraiment.
Pas comme une ennemie, non.
Comme une vérité brute, démaquillée.
Je repense à tout ce que j’ai perdu,
à tout ce que j’ai cru devoir enterrer pour survivre.
Des morceaux de moi laissés sur le bord du chemin
par peur de trop déranger,
par peur d’être trop, ou pas assez.
Mais maintenant, dans cette absence de lumière,
je ne me mens plus.
Je suis là. Entier. Fatigué, peut-être. Mais entier.
On m’a appris à me taire.
À ne pas faire de bruit avec mes douleurs.
À porter mes cicatrices comme des secrets honteux.
Mais aujourd’hui, je décide autrement.
Je les montre.
Je les nomme.
Je les honore.
Parce qu’elles ont forgé ma lumière.
Pas une lumière brillante, parfaite.
Non.
Une lumière vivante. Humble.
Une flamme qui vacille, oui,
mais qui ne s’éteint jamais.
Et peut-être que c’est ça, la vraie force :
briller non pas malgré l’obscurité,
mais grâce à elle.
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Note de l’auteur :
Écrire, c’est parfois revenir vers soi avec les mains vides mais le cœur plein.
Cette partie est née d’une certitude : nous n’avons pas à avoir honte de notre nuit.
Elle est fertile. Elle parle vrai. Elle révèle.
À ceux qui marchent dans le noir en silence : que cette lumière fragile vous rappelle que vous n’êtes jamais seuls.
— La Voix Qui Écrit
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