Lundi 1er juillet 2019

2 minutes de lecture

Déjà presque un mois que je suis en vacances ; un mois que l'année scolaire s'est achevée. C'est justement de cela dont je veux parler, car je n'ai pas encore pris le temps de le faire.

Elle avait si mal commencée : casée dans une classe où je n'avais aucun ami, stressée par une discipline stricte et une exigence de travail élevée, perturbée par des choses personnelles et psychologiquement perdue après quatre ans emprisonnée dans des relations toxiques, autant dire qu'elle ne présageait rien de bon...

Mais parfois, le destin semble vouloir se montrer clément et nous apporter de l'aide ; c'est du moins la seule explication que je trouve aujourd'hui à cet "appel" de mon corps ayant déclenché cette crise d'angoisse le second lundi de la rentrée, m'empêchant de retourner au lycée et obligeant ma mère à en trouver un autre où m'inscrire.

Le surledemain (oui, elle s'est montrée très efficace), me voici dans un nouvel établissement pour y vivre mon premier jour en tant qu'élève. Je m'en souviens encore : je pénètre à huit heures trente en salle de SVT, terrorisée face à cette moitié de classe inconnue, avant d'être placée à côté de Lou, qui deviendra une camarade que je ne côtoie pas quotidiennement mais qui m'amuse souvent. Le déroulé du cours m'échappe ; la faute à ce sentiment de décalage et ce blocage intérieur matérialisé sous la forme de cette phrase que je ne cesserai de me répéter : "Je suis nouvelle, bordel !". Arrive donc ensuite une heure de physique-chimie en groupe. Je serai alors intégré par l'enseignante dans celui de Clémence, Axelle et... je ne sais plus (oupsi). Là encore, même si tout s'était bien passé, je ressentis un malaise tel que je ressortis de cette première matinée blasée et déçue, car je ne trouvais aucun élève semblant pouvoir incarner l'Ami(e).

Les jours passent et le destin vient m'apporter un nouveau cadeau : M. Corneau... Il faudrait que je prenne le temps d'écrire plus longuement sur lui, ou du moins avec plus de maturité, sans le filtre de mon premier journal par correspondance...

Bref, l'année se poursuit et je finis par sympathiser avec plusieurs élèves de ma classe : en plus de Clémence et Axelle viennent progressivement s'ajouter Apauline, Maxine, Ninon, Scarlette, Léonie et Mathias, puis je me mets à apprécier le lycée en y allant avec une telle sérénité que je ne souhaitais désormais plus que l'année scolaire s'achève... L'arrivée progressive de l'été ne m'apparaissait plus comme la délivrance qu'elle avait toujours été, mais presque comme une sentence punitive dont j'étais victime...

Alors, le dernier jour, alors que nous nous disions au revoir, je sentis mon coeur se serrer et ressentis un grand vide intérieur une fois de retour dans ma chambre ; vide que je porte encore en moi et qui m'amène à ressasser ces souvenirs, la gorge nouée par les larmes qui ne veulent pourtant pas sortir...

Il est quand même bien spécial, ce temps : quand les choses sont désagréables ou insupportables pour nous, il part se coucher pour nous laisser souffrir mais quand tout va bien, il rentre dans sa formule 1 pour défiler à vitesse grand V...

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