Bientôt la rentrée ; le jugement sur la poursuite ou non de ma vie va être rendu...

À ce propos, j'ai réalisé il y a peu que si j'ai bel et bien M. Corneau comme professeur, j'aurai plusieurs obstacles à franchir au sujet des confidences : comment m'y prendre ? Disons que je me vois mal débarquer en disant : "Alors monsieur, je souhaiterai vous parler de choses que je n'ai jamais confié à quiconque car je crois être en dépression. Et j'aimerai également recevoir un câlin de votre part car je vais à coup sûr chialer ma race. Vous acceptez ?"

En plus, quel sujet aborder pour me sentir mieux ? Il y a beaucoup trop de choses en moi à extérioriser, sur laquelle me concentrer en priorité ? Je sais que je pourrais écrire mais... je crois que la parole me soulagera davantage.

Mais mon plus grand point d'interrogation repose sur M. Corneau lui-même : pourra-t-il vraiment m'aider ? Si je verbalise le fond de mes pensées, il voudra forcément que j'en parle au moins à l'infimière, qui sera "mieux placée" pour m'aider... mais je m'en fous de ça ! Je ne demande pas de suivi ou je ne sais quoi, je veux seulement pouvoir me libérer de tout ce qui rend mon coeur trop lourd ! Et à ce jour, M. Corneau est la seule personne envers qui j'ai suffisamment confiance pour le faire! !

Mais pire que l'infirmière serait pour moi que ma "famille" soit avertie : ce serait insupportable de devoir me dévoiler à ces individus en grande partie fautifs de mon mal-être... D'ailleurs, plus le temps passe, et plus je me dis que si je reste en vie, je couperai les ponts avec tous lorsque j'aurai pris mon indépendance...

Oui, je finirai seule, mais ce n'est pas comme si je m'étais déjà sentie entourée...