Cher Léo,

Avant toute chose, puis-je te demander d'oublier ce que j'ai écrit le 3 novembre, s'il te plaît ? Ça va, t'es habitué à ce que je le demande maintenant !

Bref, on a eu cours avec M. Corneau aujourd'hui !! Mais pas comme d'habitude, je m'explique : en raison d'une brutale chute de neige, beaucoup de bus ne pouvaient plus venir au lycée. Résultat : tous les élèves devant normalement les prendre ont été autorisés à quitter les cours dès 13h30, tandis que les autres n'avaient à rester que jusqu'à 15h30, les deux dernières heures de la journée ayant été supprimées.

De ce fait, il ne restait plus qu'un peu moins de la moitié de la classe pour le cours d'économie, qui s'est rapidement transformé en "salon de thé, chacun discute de son côté". Et donc, la voie étant libre, j'en ai profité pour poser PLEIIIIIN de questions à M. Corneau (environ une dizaine, à vrai dire... ou plus ?). Je crois que ça a d'ailleurs fini par l'amuser, parce que dès que j'en posais une, il laissait s'échapper son fameux sourire d'ange...

Alors, quelles étaient mes questions, te demandes-tu peut-être ? Parmi celles dont je me souviens, il y avait : "Qui fixe le prix des objets ? Comment est né l'argent ? Comment la dette de la France pourrait-être remboursée ?"... il y en eu bien d'autres, mais elles venaient surtout en réaction à ses explications, donc je ne les ai pas forcément en tête.

Je ne vais pas m'étendre sur toutes ses réponses car ce serait trop long, mais quand même relever une de ses phrases qui m'a... un peu beaucoup surprise : "Je comprends (ou connais, j'ai un doute sur le verbe) dix pourcents à l'économie, toi peut-être que un pourcent parce que c'est très complexe"... Si je comprends bien, en tant que prof, on ne maîtrise (ah, c'était peut-être ce verbe là, finalement !) même pas un quart de la matière que l'on enseigne ?! Ou alors, ça ne concerne que l'économie ? Ou alors, je n'ai pas compris sa phrase (ah !).

Pour conclure, je n'ai eu à relever qu'un seul point négatif de cette heure : M. Corneau a dit qu'il ne resterait peut-être pas au lycée, l'année prochaine... S'il fait ça, je ne sais pas comment je vais survivre... Je n'écrirai pas plus là-dessus, parce que ça me donne envie de pleurer... Pas M. Corneau, s'il vous plaît...

À toi