J-55

Je n'ai encore rien fait d'intéressant de la journée...

J'ai essayé d'écrire : sans succès, et me voilà de nouveau à déprimer sur mon sort de fausse blessée (ou de sale enfant gâtée, c'est la même chose).

Je commence vraiment à détester les vacances, parce qu'elles me ramènent toujours à cette foutue réalité : ma vie n'est qu'une page blanche vide de sens...

En plus, j'en ai marre de mes contradictions : je me plains de la ville pour son impossibilité d'offre de silence et de solitude, tout en rabâchant que je me sens seule et perdue à cause de cela... En fait, je suis juste une grosse capricieuse immature ! Et je suis censée être prête pour le monde des adultes d'ici deux ans... Je ne me supporte officiellement plus... vivement que je m'en aille...

Mais pourquoi ne suis-je pas partie quand j'en avais l'occasion ? Pourquoi ai-je été naïve de croire que les choses s'arrangeraient et que je pourrais être véritablement heureuse, un jour ? Pourquoi ne puis-je plus parler à M. Corneau ? Pourquoi suis-je encore là ? Pourquoi je ne cesse de poser les mêmes "pourquoi" ?