Vendredi 3 janvier 2020

2 minutes de lecture

TW : idées suicidaires

En ce début de nouvelle année, c'est le cerveau exténué que j'annonce avoir replongée...

Trois soirs de suite que je déprime sans raison avant de finir en larmes dans mon lit, dépassée par ces maudites questions : "Comment en suis-je arrivée là ? Pourquoi suis-je dans cet état ? Ai-je vraiment intérêt à vivre ? Ne ferais-je pas mieux de partir ?..."

Au milieu de tout cela, j'ai vu défiler en moi un constat affligeant : les adultes s'en fichent de notre état (j'entends celui des ados)... Ils n'ont que faire de notre bien-être ; tout ce qui compte pour eux est le "bien-faire pour bien-avoir"... bien faire nos devoirs et révisions pour bien avoir de bonnes notes et bons bulletins, voilà tout ce qui les intéressent... Et notre bien-être, dans tout cela ? Il s'est fait enculé par le balai du cynisme, a pris peur et n'est depuis jamais revenu... je ne vois que cette explication.

Dans la première phrase de cette note, j'ai parlé de "cerveau exténué" parce qu'à force de trop penser, je commence à accuser une certaine fatigue que je ne peux même plus cacher... Et si j'ai inscrit "avoir replongée", c'est parce que je suis de nouveau en proie à de sérieuses idées noires...

J'ai passé un certain temps sur Internet, hier soir, à la recherche d'une méthode, jusqu'à avoir une illumination à celle que j'appelerai sobrement ici la méthode "Bonjour le train, adieu la vie !". Le pire dans tout cela ? C'est que cette pensée s'apparente désormais à une véritable obsession : ce doit être au moins la vingtième fois depuis hier soir que je visualise la scène : je suis sur le quai, attendant avec impatience le train pour foncer vers les rails en le voyant arriver et me faire percuter... et enfin ne plus supporter cette vie que je n'avais pas demandée et qui m'apparaît aujourd'hui bien trop lourde à porter...

Sachant donc que la rentrée a lieu lundi et que je me sens incapable de retourner au lycée... je sais enfin où je vais pouvoir me rendre pour y échapper... "S'échapper"... le terme m'évoque cette expression de "fuir ses responsabilités"... Quand je dis que je suis une pourriture, en l'occurence ici lâche car trop faible pour ce monde... Mais, comme le dit Guilaine Londez dans le film Oublier Cheyenne : "La vie, c'est la guerre : elle n'aime pas les vaincus ni les faibles."

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