Vendredi 20 mars 2020

2 minutes de lecture

Le printemps revient officiellement demain, pourtant mon esprit recommence à avoir froid...

Le confinement est en train de me refaire perdre pied. Allez savoir pourquoi, les professeurs ont l'air de penser que nous bombarder de travail évalué est une bonne idée... Je veux bien accomplir mon devoir d'élève et faire des exercices, mais pourquoi vouloir à tout prix les évaluer ?! Pour nous "motiver" à les réaliser ? Me concernant, cela produit totalement l'effet inverse... J'ai juste envie de tout envoyer ballader et de me laisser couler... Le pire, c'est que je sais que ce n'est pas si long que ça, en vérité, et qu'en travaillant assidûment, tout serait fini en une après-midi... Mais je ne peux m'empêcher de surréagir, comme toujours... Et on veut me faire croire que tout va bien dans ma tête et que je ne suis pas malade...

Et s'il n'y avait que ça... L'un de ces devoirs à faire est la rédaction d'un "carnet d'aventurier"... Cela devrait être une bonne nouvelle pour moi, une sorte "d'oasis" dans ce désert d'exigences scolaires vides d'intérêt... Sauf que je suis incapable de commencer ce putain de travail depuis le début de la semaine, incapable d'écrire une seule ligne qui me semble potable et me donne envie de continuer ! Alors, je reste plusieurs minutes devant mon ordinateur, tantôt avec de la musique de concentration, tantôt avec un fond sonore rappelant la mer, tantôt dans le silence, tantôt assise à mon bureau, tantôt dans mon lit... et rien ne veut jamais sortir, putain de merde ! Si je ne suis même plus capable d'accomplir une tâche comme celle-ci (censée me faire du bien car correspondant à une passion), à quoi bon ?

Et si je me voilais la face depuis des années ? Si mon salut ne se trouvait pas dans l'écriture, ni dans l'art en général ?

Aujourd'hui, j'ai encore le "chant" (si on peut appeler mes chuchotements ainsi), mais qui me dit que je ne vais pas finir par arrêter de le pratiquer aussi ?

Si tel est le cas, il ne me restera véritablement plus rien qui me rattache à la vie...

Ce confinement et ses conséquences ne sont-ils pas là pour me faire comprendre que je dois cesser de vouloir rester sur cette Terre, que ma seule et légitime place ne peut-être que l'enfer ?... Et ça y est, ma spirale m'a de nouveau aspirée, et mes démons se sont réveillés... Si rien ne s'arrange, je vais de nouveau être en danger...

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