Etemenanki
Je l’ai vu descendre du Ciel.
Une coureuse peignant le Ciel des couleurs du Monde.
Un éclat Jaune déchirant la toile noire du Ciel, un trait Rouge dansant entre les diamants qui dorment et font le Rêve.
C’est une poussière immense qui noie l’éther de Jaune et m’abreuve du Rouge. Et elle s’est approchée, a déchirée mon lin seul et a libérée le Feu affolé que je cachais entre deux pâles piteux.
Et j’ai vu brûler. La nuit et ses heures coites. La raison et son silence. Mon corps et son cœur.
Alors fait brandon, j’ai gravi les marches d’hésitation, j’ai ajouté aux parois noircies mes passions, et je me suis suspendu à l’hampe la plus haute de la plus éminente des tours, et j’ai tendu la main au plus loin ; phare de Jaune et de Rouge, au cœur de la nuit noire. J’ai attrapé sa main, arrachée au tourment des vents violents d’en-haut.
Terrible destin.
Sophia, je t’ai condamné à mon monde,
la fange sarkique,
les mers hyliques.
Trouble terrible.
Et un sourire.
Annotations
Versions