Acte 1/Scène 1 (Les Peuples, La CEE, La Mondialisation)
Les Peuples :
Dans leur aveuglement, des chants de la traîtrise
Tous nos politiciens, s'arrimant au pouvoir
Cherchent dans le départ, un destin national
Au mépris de la vie d'un avenir sans nom
A nous croire naïf tout baigné de bêtise
En ingénues pensées, alouettes et miroirs
Nous voulant tous soumis, à leur dictat vénal
Désirant un beau oui, ils vécurent le non.
La CEE :
Ah ! Ce maudit refus vint me briser le cœur
Tous vos tourments moraux, frappant ma sœur Europe
Saigna le jour mouroir d’une belle union
Mais croyez le ou pas, voilà la triste erreur
Tout à la revanche, éludez la question
On demanda un oui, à la constitution
Vous répondîtes non. Stoppons les misanthropes.
La Mondialisation :
Regardez celle-la, jouant sa mijaurée
Se drapant de la soie, de ces sauveurs des mondes
Qu'on ne se leurre pas, la loi c'est toujours moi
Et rien n’arrêtera ma cadence effrénée
Je suis le roi du bal, le prince de la ronde
Qui veut vivre céans, s’abrite sous mon toit.
Les Peuples :
Mais ta maison bancale, aux ruines sans éclats
Brille de tous ses feux, s’allume du virtuel
Pour des bourgeois miteux, se croyant bienheureux
La Mondialisation :
Les riches sont un bien pour les petits d’en bas
Les gueux s’ennuieraient tant, sans les rêves d’écuelles
En or plutôt qu’en bois, des miettes pour affreux.
Les Peuples :
Tout n’est pas à vendre, tout ne s’achète pas
C'est nous l'art de vivre, l'existence réelle
Le phare de la vie, ce vent si lumineux.
La Mondialisation :
Vous n’êtes rien du tout, sinon de vieux pays
Aux fondations brisées, les racines cassées
En appauvrissement, nous vous avons passés
La mort d'une pensée, d'une philosophie.
Les Peuples :
Non ! Ce n’est pas la mort, juste l’hivernation
Et le printemps viendra, illuminant l’année
Le jour s'enivrera de l'humanisation.
La Mondialisation :
Toujours cette folie, ce rêve suranné
A trop croire au printemps, se meurt la floraison
Racines dessouchées, aux cités des damnés.
Les Peuples :
Tristesse de ces mots et perfide pensée
Quand noyées sous ce flot, sans tracer d'avenir
Sans laisser une chance, aux rêves de grandir
Le bon sens en errance, le vide en destinée
La mort est solitaire dans la voie cul de sac
Pour toutes vos affaires, en rangées d'havresacs
Quand la ville se peint, qu'avec des sans logis
La lumière s'éteint, jamais dans leurs abris
Le ciel inaperçu, des étoiles voilées
D'une pub trop reçue, en pluie de voie lactée.
La Mondialisation :
Ô, les douces paroles merveilles de ces sons
Voilà qui fait vibrer, la morne léthargie
Ils se croient réveillés, les pauvres endormis
Plaignez-vous donc de tout, je reste sur le pont
M'accaparant les sous, pendant que vous causez
Allez-y, plaignez-vous. Mais laissez moi gérer.
Les Peuples :
Quelle méchanceté, la langue de serpent
On dirait la dictée, pour des petits enfants
Menant en pauvreté, où sont les sentiments ?
Vous tuerez les cités, en les désagrégeant
Engrangeant des ratés, dans les rangs de nos gens
Nos âmes étêtées, par tous les dirigeants
En touche bien bottés, de tous ces indigents
Zorro est arrêté, Garcia toujours sergent.
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