Acte I/Scène II (L'OMC, le FMI, l'ONU).
L'OMC :
Achetez et vendez! Nos bourses tant remplies
Par vase d'expansion, les vôtres dégarnies
Au concert des nations, nos lois sont les amplis
De l'art consommé, la course est aux profits
Ouvrage délicieux, qu'aider tous ces nantis
S'éprendre du sérieux, ignorer la chienlit
Voilà ma prescription, aux fêtes dépensez
Vos sous, votre pognon, faites votre marché
Nous créons les besoins, vivantes maladies
En apportant les soins, offerts aux appétits
Labourés de sillons, aux rites dévoyés
On entend la chanson, les larmes dévouées
Nous prenons les maisons, les terrains surloués.
Le FMI :
Quelle belle leçon, dite d'un ton enjoué
Dépeinte dans le style et dans les belles formes
Et, qui me semble-t-il, s'attache de ces normes
Montrons donc qui commande, à ces braves lourdauds
Rajoutons une amende sur le dos du fardeau
Qu’ils nous perçoivent vils, qu'importe les façons
Esclaves et bien serviles, sera l'autre leçon.
L'ONU :
Arrêtez-vous de croire, que depuis tant de temps
Qu'ils paraissent des loirs, le sommeil des volcans
Si, ils n'ont pas soufflé depuis autant de lustres
Pouvant à tout le moins, redevenir des rustres
Et prenant à témoin, le feu qu'ils ont en eux
Arriver essoufflés, mais pas du tout miteux
Le jour de l'éruption, dans un grand tremblement
Quand toutes les nations, dans le soulèvement
Casseront tous les murs, qui barrent le chemin
C'est tout saignant d'allure, mais la main dans la main
Vers un destin plus pur, viendront les lendemains.
L'OMC :
D'éruption ils n'ont pas, peut-être de l'acné
Dans le besoin d'achat, nous les avons parqués
Et puis de jour en jour, tout au long de l'année
Ils suivent le parcours, tracé sur le parquet
A tout bien tout honneur, pâles individus
Ils préfèrent les honneurs, de la créance due
Traverser bien sereins, à gué les petits rus
Et s'offrir les refrains, de ce que l'on a cru
Oublier bien au chaud, les périls de la rue
S'allumer le réchaud, attendre la décrue.
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