Chapitre 4 : La promesse - Partie 4

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Arch se réveilla en nage, haletant comme un bœuf. Le vent à l’extérieur le fit sursauter tandis qu’il remarquait le blizzard qui battait les carreaux. La tempête remuait la forêt, laissant échapper un sifflement strident dans l’obscurité. Épuisé, le jeune homme passa une main sur son front bouillant pour en chasser la sueur. C’était déjà la seconde fois qu’il rêvait ainsi, si tant est qu’il puisse encore considérer cela comme autre chose qu’un cauchemar. À chaque fois, tout lui avait semblé terriblement réel. Une démangeaison au creux de la gorge lui provoqua une quinte de toux. Il se débarrassa de ses couvertures et rejoignit le couloir en quête d’une gorgée d’eau. La chambre du professeur était vide, comme si souvent. Il ne s’attarda pas. Il n’était pas rare qu’Hockman rentre au beau milieu de la nuit.

Sa toux ne cessa que lorsqu’il porta à ses lèvres le précieux liquide. Ses yeux se plissèrent lorsqu’il reposa le verre. Il approcha la fenêtre où les flocons fondus venaient dessiner de longues rivières. Là-bas, par-delà le temps exécrable, résonnait un tintement régulier, à peine audible, un tintement qu’il finit par reconnaître. Les cloches. Il se hâta de regagner sa chambre pour y trouver ses vêtements. Aussi loin que remonte sa mémoire, jamais il ne les avait entendues de nuit. Pourquoi sonnaient-elles à une heure pareille ? Se passait-il quelque chose ? Il hésita avant de s’emparer de son arme et s’emmitoufla le visage de son écharpe, prêt à braver les éléments. Le nez à peine dehors, le blizzard s’abattit sur lui comme un millier d’aiguilles perçant sa peau rosie de froid. Il coupa à travers la neige, vers la maison la plus proche, et ne prit pas la peine de frapper avant de trouver refuge à l’intérieur. Il ferma la porte et apprécia la chaleur des lieux. Dans la cheminée, une bûche achevait de se consumer.

— Armin, Criss ? lança-t-il. Il y a quelqu’un ? Pardon de vous réveiller…

Sans réponse, il se résigna à poursuivre. Trouvant la première pièce vide, un bruit attira son attention. Un ronflement qu’il connaissait bien. Il pénétra dans la seconde chambre. Criss dormait dans son lit, étalé de tout son long. Soulagé, Arch approcha.

— Criss, murmura-t-il en lui secouant l’épaule à plusieurs reprises. Réveille-toi, c’est moi.

— Encore deux minutes…

Il se retourna, rabattant la couette sur ses épaules. Agacé par ses vaines tentatives, Arch se saisit du bout de tissu et tira, arrachant l’endormi à son sommeil. Ce dernier agita les bras comme s’il était attaqué et chuta du matelas. Il lui fallut plusieurs secondes pour comprendre ce qui venait d’arriver et l’identité de son assaillant.

— Arch ? Mais par la barbe d’Arthor, je t’ai dit hier que je pouvais me lever tout seul ! Hier bon sang !

— Pour ma défense tu es tombé tout seul… Bref, je suis désolé, c’est pas le sujet. Il faut que tu viennes. Il se passe quelque chose au village.

— En pleine nuit ? C’est une raison pour me faire manger le parquet ?

— Les cloches sonnent, avoua-t-il avec sérieux. Dépêche-toi.

Surpris, Criss regagna son calme et s’habilla. Le froid ne l’avait jamais vraiment dérangé, un avantage sans doute à s’affilier au feu. Pour autant, son manteau et une écharpe chaude ne seraient pas de trop.

— Mon oncle n’est plus là, dit-il gravement lorsqu’il rejoignit Arch à l’entrée. Il se passe quoi ?

— Allons voir, lui répondit simplement son camarade en se couvrant le visage.

Ils sortirent, tâchant de suivre le sentier qui disparaissait peu à peu sous une marée blanche, mais leur attention se porta très vite ailleurs une fois les premières maisons atteintes. Le feu. Une aura orangée surplombait le village, trop imposante pour n’être que la lueur des braséros. Des cris passèrent les hurlements du vent. Quelques silhouettes se dessinèrent devant eux, des villageois, hommes, femmes et enfants.

— Hé ! tonna Criss pour se faire entendre. Qu’est-ce qui se passe ?

S’il s’attendait à les voir demander de l’aide pour éteindre l’incendie, il n’en fut rien. Ils ne leur accordèrent pas un mot, pas un regard, dans leur fuite vers la forêt. Les avaient-ils même remarqués ? De nouveaux cris de détresse jaillirent des ruelles. Les deux garçons se toisèrent un court instant avant que le sang d’Arch ne se glace dans ses veines. Ses lèvres sèches se décollèrent lorsqu’il murmura sa plus grande peur.

— Kahya…

Sans une hésitation, il s’élança. Les habitations défilèrent autour de lui dans un enchaînement si familier. Il ne fit pas attention aux portes enfoncées ni aux carreaux brisés, pas plus qu’aux flammes qui glissèrent aux coins de son regard ou aux fumées suffocantes emplissant ses poumons. Son esprit n’était plus qu’à une chose, la retrouver. Milles pensés fusaient dans sa tête comme la foudre de Sciron déchire le ciel. Il ne pouvait pas croire la moindre d’entre elles.

Un éclair au milieu du chaos le fit déraper sur les pavés, l’éclat aveuglant d’une lame. Il tendit le bras et entraîna Criss hors de vue. Avec l’élan, ce dernier percuta le mur. Retenant autant que possible un juron, il plaqua ses mains sur son crâne et s’accroupit dans un gémissement à peine audible. Arch épia l’attroupement. L’uniforme noir comme la nuit et les ténèbres qui leur voilaient le visage achevèrent de le convaincre. Ils n’étaient pas d’ici, le village était-il attaqué ? Quelques gestes pour consignes et ils se dispersèrent, parcourant les rues telles des ombres. L’un d’eux passa tout près. Le jeune mage se colla à sa cachette, comme s’il souhaitait ne faire plus qu’un avec elle, et s’empêcha tout mouvement jusqu’à arrêter de respirer. C’est là qu’il le vit.

Son cœur martela sa cage thoracique tandis que ses yeux tombaient sur l’homme gisant sur le sol face à eux, immobile. Arch relâcha sa respiration et ne put échapper aux effluves nauséabonds qu’il n’avait pas remarqué jusqu’ici. Un relent métallique se déposa sur sa langue, l’obligeant à retenir un haut-le-cœur. Les pavés miroitaient de teintes cramoisies à la lumière des braises. À quelques mètres à peine, un soldat à l’épée brisée était adossé au mur, les habits tâchés de sang. Les yeux écarquillés, Criss remonta un à un les corps étendus dans la ruelle, mais son camarade ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit. Les membres encore tremblants, il courut à toutes jambes, ignorant toute prudence, car plus rien n’avait désormais d’importance. Par pitié, je vous en supplie… Devant la maison, il s’arrêta, haletant, découvrant une porte déjà ouverte. Par le souffle glacé de la faucheuse, ses prières avaient-elles été vaines ? Il posa une main sur la poignée et les gonds grincèrent, dévoilant un désordre sans nom. La commode couchée avait brisé table et chaise qui gisaient en morceaux au milieu des livres et derniers vestiges de poteries. Quelques émanations et fumées léchaient encore le bois noircis et les murs où les étagères avaient été arrachées.

La moindre veine parcourue de palpitations, le jeune mage fit un pas à l’intérieur, dégageant du pied quelques débris. Il jeta soudain un coup d’œil en coin et se baissa par réflexe. Un gourdin siffla en lui frôlant les cheveux. Profitant de son esquive inopinée, il se glissa dans le dos de son agresseur et le maîtrisa. Il plaqua sa main de toute sa force sur sa bouche où il sentit un contact glacé s’étendre très rapidement.

— Kahya arrêtes ! C’est moi ! S’écria-t-il.

La jeune fille ouvrit de grands yeux humides et cessa de se débattre. Cette voix… Elle laissa son arme de fortune chuter sur le parquet et se retourna en tremblant, le serrant aussi fort qu’elle le put. Arch laissa échapper un long soupir tandis qu’une douce chaleur chassait ses mauvaises pensées. Elle était saine et sauve. Criss entra à son tour, veillant à bien fermer la porte derrière lui.

— Dieu soit loué, souffla-t-il.

— Kahya, est-ce que ça va ? demanda Arch en rompant leur étreinte, tu es blessée ?

— Je vais bien, finit-elle par répondre. Mais ma mère…

— Où est-elle ?

— Je ne sais pas, poursuivit-elle d’une voix saccadée au bord des larmes. Il y a eu ces bruits dehors et elle est sortie… Ils… Ils sont entrés et ils ont tout fouillé je… Je me suis cachée sous le lit. J’ai dû éteindre le feu…

Arch observa l’eau qui ruisselait encore sur les meubles. Kahya avait eu de la chance.

— J’ai eu tellement peur quand tu es rentré j’ai… J’ai failli t’assommer. Je suis désolée…

— Hey non, coupa-t-il en la serrant à nouveau, c’est moi qui suis désolé. J’ai pensé au pire.

— On ne va pas pouvoir rester très longtemps, les interrompit Criss en surveillant les alentour depuis la fenêtre. Il faut bouger. Le feu va se propager. Bordel, s’agaça-t-il soudain, ça veut dire quoi tout ça ? C’étaient qui ceux-là ?

Arch eu beau réfléchir, rien de tout ça n’avait le moindre sens. Pourquoi ? Cette simple question le torturait depuis le début. Leur village n’avait d’intérêt pour personne en ce monde. Comment dès lors justifier un tel acte ? Révulsé, il cessa de penser et jeta un regard décidé à ses amis.

— Criss a raison, nous devons partir. Nous connaissons le village. On emprunte les chemins dérobés. On trouve ta mère, on trouve le professeur, et on rejoint le siège.

Il tendit la main vers l’avant d’un geste décidé. A l’évocation d’Hockman, Kahya et Criss y joignirent la leur sans l’ombre d’une hésitation. Ils se rapprochèrent, posant leurs têtes les unes contre les autres dans un instant de communion hors du temps.

— Soyez sur vos gardes, ajouta Arch en se redressant.

Ils acquiescèrent et quittèrent les lieux dans la plus grande discrétion. Comme si le destin s’était rangé de leur côté, le vent se calmait, mais il neigeait toujours. Les rues étaient désertes, jonchées de corps. Ils évitèrent d’y attarder le regard, mais l’atmosphère empestant la mort n’avait de cesse de se rappeler à eux. Hurlements et bruits de combats résonnaient toujours. Les trois mages enjambèrent les palissades, évitant soigneusement les routes pour y préférer les cours et jardins. Approchant de la grande place, ils longèrent soigneusement les haies du vieux Léon, couvertes de plantes grimpantes. Plus loin, Arch aperçut le chemin serpentant jusqu’au manoir des Toffer. De grandes colonnes de fumées s’élevaient au-delà des arbres et un étrange regret l’accabla.

Il détourna le regard, Criss s’était redressé pour leur faire signe. Deux gardes se tenaient devant eux sur le chemin, évacuant une poignée d’habitants. Kahya écarquilla soudain les yeux lorsqu’ils tirèrent leur épée. Elle attrapa ses camarades et les entraîna avec elle le long des barrières sans leur laisser le temps de se signaler. Adossés à la base des buissons, ils écoutèrent impuissants le métal se rencontrer, explosant à leurs oreilles dans un fracas assourdissant. Bientôt, un premier cri s’éleva, puis un suivant, et le silence les enveloppa une fois encore comme un voile oppressant. Mais bien plus que la mort de ces deux hommes, c’est la sensation si familière d’entrave leur remontant les jambes qui les fit trembler de peur. Que faisait un mage ici ?

Arch jeta un œil entre les planches. Il vit l’un des gardes, gisant là, dans la neige et le froid. Mais il vit surtout briller un cercle d’argent, une broche qui sanglait la cape de son meurtrier dont il ne pouvait distinguer le visage. Elle dessinait un rond d’où semblait s’échapper un oiseau fin et élégant. Une hirondelle. L’inconnu se tenait accroupi au chevet de sa victime et paraissait l’inspecter, lorsqu’il tourna soudainement la tête vers le jeune mage. Il se releva et approcha à pas lents pour venir poser la main sur le bois surplombant la cachette. Il découvrit les lieux, vides.

De l’autre côté de la cours, Criss traversa la ruelle, Kahya et Arch sur les talons. Ils coururent tout trois, droit devant, en direction du siège des anciens. Avaient-ils vraiment été découverts ? Une chose était certaine, ils ne comptaient pas prendre pas le risque d’attendre pour le savoir. Profitant de la pénombre, ils poursuivirent un temps leur route, attentifs au moindre son qui pourrait trahir la présence des hommes en noir. Le bruit des combats se rapprochait, malheureusement plus encore que le siège. Guettant un coin de la ruelle, Kahya se retourna, l’air grave.

— On y est bientôt les garçons, plus que…

Ses yeux se figèrent alors. Ses épaules retombèrent lentement et l’espoir lui-même sembla abandonner son doux visage.

— Kahya ? S’inquiéta Arch en la voyant pâlir.

Une larme perla aux yeux de la jeune fille et descendit longuement la courbe de sa joue. Tandis que sa camarade le dépassait, vacillant vers l’autre côté de la rue, le jeune mage l’accompagna du regard. Une silhouette était adossée contre le mur, immobile. Arch ne prêta aucune attention au sang qui couvrait abondamment ses vêtements. Seul son visage importait. Un visage qu’il se déniait en vain de reconnaître. Il neigeait à gros flocons à présent. Ils tombaient lentement, si lentement qu’il les pensa arrêtés. Kahya se laissa tomber à genoux, désorientée, et tendit lentement la main, effleurant ses cheveux qui se mouchetaient de blanc.

— Maman…

Devant ce faciès froid et immuable, elle secoua la tête, refusant d’admettre ce qu’elle voyait. Lorsqu’il comprit à son tour, Criss respira nerveusement, plaquant la main sur sa bouche. Pris de nausée, il chercha de l’aide, n’importe qui. Mais il n’y avait pas âme qui vive. Tétanisé, Arch aurait voulu crier, hurler même, mais rien, aucun mot ne pouvait passer la barrière de ses lèvres. Pouvait-il se réveiller, là, maintenant, et se dire que tout ça n’était qu’un cauchemar ?

— Kahya…

Entendant son nom, la jeune fille reprit immédiatement des couleurs. Elle était vivante. Elle lui attrapa la main par reflexe et constata à quel point celle-ci était gelée.

— Maman ! S’écria-t-elle d’une voix ébranlée en cherchant frénétiquement les alentour du regard, je vais trouver quelqu’un hein ? Tu m’entends ? Tu vas…

Elle se tût alors que sa mère lui passait la main sur la joue où les flocons venaient disparaître pour se mêler aux larmes. Elle poursuivit à travers ses doux cheveux qui ondulèrent sur son poignet et esquissa avec effort un dernier sourire. Ses paupières étaient à peine entrouvertes, la fatigue l’empêchait de faire plus. Il n’y avait plus rien à faire, elle le savait. Kahya tourna la tête vers elle, terrorisée.

— Ce que tu es belle ma fille… Ne pleure pas…

Ces derniers mots aggravèrent davantage l’humeur de la jeune mage.

— Ne m’abandonne pas, murmura-t-elle le souffle court. Pas toi…

Voyant qu’Arch était là lui aussi, sa mère puisa dans ses dernières forces pour une ultime requête. Un regard suppliant, dont le sens ne souffrait d’aucune équivoque. Il ne put lui répondre. Son cœur se déchirait. Il observa ses yeux se fermer à jamais et sa main se faire plus lourde. Kahya riva les yeux dessus, comprenant ce que cela signifiait. Ses derniers mots avec elle aujourd’hui avaient été durs, à nouveau, mais cette fois, elle ne pourrait pas s’en excuser. Jusqu’au bout elle lui aurait égoïstement tenu tête. Elle ne rentrerait plus jamais chez elle. Elle ne la reverrait plus. Elle n’avait pas pu lui dire ce qu’elle ressentait vraiment, à quel point elle l’aimait, ni même la remercier pour tout ce qu’elle avait toujours fait. Tout ce poids était bien trop lourd à porter.

— Je vais trouver de l’aide Maman, reprit-elle perdue. On doit pouvoir faire quelque chose hein Arch?

Elle le dévisagea mais le jeune mage ne put que déglutir.

— Criss ?

Ce dernier détourna le regard. Il s’excusa intérieurement avec autant de force qu’il le lui était possible, mais il ne pouvait simplement pas supporter le sien. Devant la réaction de ses deux amis, Kahya baissa les yeux en silence tandis que ses mains tombaient sur ses genoux.

— Nous ne devons pas rester ici Kahya, murmura Criss qui se détestait déjà de tout son être pour avoir prononcé ces simples mots.

Elle se leva pourtant, l’expression vague et les yeux vides de toute lumière, vacillant vers le siège des anciens. Arch tendit la main pour la retenir mais rétracta ses doigts. Il aurait voulu disparaître tant son impuissance le rebutait. Quelques pas et les jambes de Kahya la trahirent. Elle tenta de trouver appui contre le mur puis tomba à genoux. Ses longs cheveux vinrent masquer son visage et elle commença à rire, comme si le choc avait été trop fort pour elle. Mais ces quelques éclats de rires se transformèrent bien vite en pleurs et elle s’effondra en sanglots. Ses cris de désespoir résonnèrent longuement dans le village et dans les cœurs de ses deux camarades. Arch sentit le moindre de ses muscles se tendre às’en rompre. À ses yeux perlèrent quelques larmes lorsqu’il s’approcha derrière elle et la serra dans ses bras, bien incapable de la calmer. Elle se retourna et se jeta dans l’étreinte, les larmes dévalant son visage. Elle le serra si fort que son souffle se coupa, mais il s’en moquait.

Comme si le temps s’était ralenti, deux hommes vêtus de noirs jaillirent des escaliers au bout de la ruelle. Criss écarquilla les yeux, pris de court. Jamais il n’aurait le temps de se saisir de son arme, et Arch comme Kahya ne les avaient pas encore vus. Lorsqu’il les vit presque tomber, le jeune mage comprit surtout qu’ils ne venaient pas pour eux. Ils fuyaient. Avant même le premier pas dans leur direction, une déferlante glacée s’abattit sur eux, les entraînant comme une avalanche. Elle les projeta contre le mur et l’habitation entière s’effondra à jamais sur eux. Un homme émergea du brouillard soulevé. Pour les trois mages, une lumière dans l’obscurité.

— Professeur…

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