Fable

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Fable ! un mot doux et tranquille au caractère affable. Il recèle dans ses cinq lettres mille et une histoires d’animaux féroces, humbles ou prétentieux, mesquins, avares, insouciants, économes ou dispendieux enclins à se quereller entre eux ou avec les humains à propos de tout ou de rien, d’un trésor ou d’une miette de pain.

Majestueux ! c’est un mot superbe et généreux, fier et fort comme un lion, il domine le troupeau des expressions qui traversent nos plaines.

Dans ce troupeau hétéroclite, chacun a son caractère :

Le coq est fier, paraît-il, la pie bavarde (c’est bien connu), le pou est sale et le tigre est féroce (personne ne le conteste), la mule est têtue, le renard rusé, l’oie est bête, le singe est malin (c’est une vérité), le chien fidèle (tout le monde en convient), la teigne est méchante (la malheureuse) et le plus doux de tous est l’agneau sans oublier la fourmi qui n’est pas prêteuse.

Pourtant il doit bien se trouver quelque part un agneau féroce comme un tigre et un singe plus bête que ses pieds, ou une teigne altruiste et une oie au QI impressionnant. Dans le monde de l’imaginaire on peut entendre un bœuf déclamer du Victor Hugo ou observer une araignée tricoter un chandail à l’effigie de M’Bappé, tout est possible.

Et les humains dans tout cela ? Ils semblent cumuler tous ces caractères. On peut dire d’un même homme, suivant les circonstances, qu’il est stupide ou intelligent, cruel ou bienveillant, travailleur ou paresseux, raffiné ou grossier, généreux ou égoïste, doux ou agressif.

Tous se croient libres d’être ce qu’ils sont, car ils ignorent les causes qui les déterminent et le plus triste des sorts est de se conformer à l’étiquette qu’une main invisible a collée sur notre front.

Méfions-nous des apparences et tenons-nous à distance des idées reçues.

La nature est riche de diversité et d’enseignement. La morale de cette histoire est que « l’habit ne fait pas le moine » ou peut-être « on ne prête qu’aux riches », mais aussi « Laissez dire les sots, le savoir à son prix ». Et comme disait ma grand-mère : "C'est pas le tout mais il faut aller donner à manger aux bêtes !".

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