Dimanche 16 août 1981

2 minutes de lecture

Un chapitre / Une musique

Daft Punk - Relaxing tron legacy music

https://www.youtube.com/watch?v=U8dh9ANSTG0

*

Je tourne dans tous les sens. Je cherche désespérément mon vélo. Je suis certain de l’avoir laissé là, comme d’habitude. A moins que ma mémoire ne me joue des tours. Ma tête me lance atrocement. J’ai envie de l’arracher. Je ne suis plus sûr de rien. Je suis très fatigué. J’ai du mal à déglutir, tellement ma gorge me fait mal. Je dois avoir de la fièvre. Vu dans quel état je suis, le mieux est de rentrer à pied. Mes jambes sont de véritables enclumes. Je ne suis pas certain de pouvoir arriver au village.

J’ouvre les yeux. Je suis par terre, sur le bord de la route. J’ai dû m'évanouir. Il pleut à présent. Une pluie fine continue. Je me relève péniblement. Je reprends ma route. Je n’ai pratiquement plus de force. J’aperçois enfin le panneau de Saint-Amant-La-Rivière. Ça me donne du courage. Arrivé sur la place de l’église, je constate qu’ici aussi, la tempête a fait son œuvre. Le sol est recouvert de feuilles de marronniers, de branches. La pluie a formé de grandes flaques noirâtres. La banderole de la fête des cascades est arrachée, recouverte d’une sorte de boue. De nombreuses poubelles sont renversées. Des sacs d'ordures éventrés jonchent. C’est à bout de force que j’arrive chez moi. Ma porte est fermée. Je cherche mes clefs dans mes poches. Je ne les trouve pas. Je tambourine. Je hurle pour que l’on me laisse entrer. Elle finit par s’ouvrir sur mon père. Ma vue se trouble. Je sens que je vais encore m’évanouir. Je me laisse tomber dans ses bras.

Lorsque je me réveille, je suis dans mon lit. Je transpire et tremble à la fois. J’ai toujours la gorge en feu. Mon père a dû me foutre sous la douche. Je sens le savon de Marseille. Je respire un peu mieux. J’entends ses pas monter les escaliers. Je ferme aussitôt les yeux. J’entends la porte s’ouvrir, il doit vérifier si je dors ou pas. Il finit par la refermer doucement. Un flash me revient en mémoire. C’est affreux. Je ne peux pas m’empêcher de sangloter à nouveau. Je n’arrive toujours pas à y croire.

Comment je vais faire à présent, tout seul ?

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