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Bien que Simon connaisse les règles du kamizumo, il se les laisse expliquer par la bouche de Kado. Toute cette passion éclatante, cette fougue d’enfant émerveillés des possibles de quelques morceaux de cartons, le fait vibrer.
Tandis qu’il tapote sur la boîte au carton qui sert de socle, emporté par la bonhomie de cette joute vibrante, les sumos se combattent, sautillent, tremblent ! Doriane les regarde un temps, amusée, mais préfère de loin la conversation. Elle mitraille les Murata de questions sur la vie de tous les jours à Inunaki, l’exode rural.
Cause ? Développement ? Connaissance ? Une approche scolaire, synthétique, du monde.
Une fois la partie de kamizumo terminée, l’avatar de Simon à terre, sous les rires tonitruants de Kado qui fusent de toutes parts, le jeune homme rejoint l’irori pour le chanoyu. Cette impression d’être hors le temps, il aimerait qu’elle ne s’arrête jamais.
« Cela vous plairait de partager notre repas du soir ? » demande le père, charmé de cette visite impromptue et désireux d’en savoir davantage sur la culture de ces deux étrangers, plutôt étonnants.
Alors que Doriane menace de répondre oui, Simon la coupe dans son élan :
« Non, on veut pas s’imposer ! Mais c’est très aimable à vous de nous le proposer.
- Mais si, insiste l’homme, appuyé par sa femme, ça nous fait plaisir ! S’il vous plaît, acceptez ! Parlez-nous de votre pays ! »
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