Derrière Le Masque
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Je souris. Encore. Toujours.
Un rictus cousu trop fort sur ma peau lasse,
Tendu comme un fil prêt à se rompre,
Grinçant, comme une porte dans un couloir vide.
Je l’étire pour rassurer les autres,
Mais en dessous… c’est rouge. C’est sale.
Le sang coule, discret, sans drame,
Comme un souvenir qu’on veut enterrer vivant.
Chaque jour, je peins ce masque sur mes traits,
J’y ajoute de la lumière, des faux éclats,
Et personne ne voit…
Qu’à chaque éclat de rire,
Je saigne un peu plus de l’âme.
Je suis devenu mon propre bourreau.
Et ce sourire ?
C’est la corde que je serre autour de mon cou. Doucement, mais sûrement.
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