Shango
J'ai le cœur en fièvre, j'ai la nausée du monde.
J'ai le spleen du tonnerre.
Je rêve de lumière de soleil sucrée, je rêve du temps qu'il fait quand il pleut dans la nuit et qu'il n'y a pas d'électricité.
Je me suis encore coupé les poignées, mais, je survivrai. Je suis un disciple d'Osamu Dazai.
J'ai les os rongés pas les rats de l'incertitude, quand il pleut, j'entends au loin, dans la foudre, mon destin rugir.
J'ai écrit des livres qu'on ne comprends qu'à la huitième lecture, je rêve d'endroits reculés. Loin de tous pères et géniteurs. Je garderai les femmes. Mes jours seront gorgés d'éternité, me réveillant dans l'ombre de ma chambre, j'écrirai les plaintes de soleil. En plein, hiver, je baladerai mon cœur dans les bois.
En pleine montage, dans une froideur intellectuelle, je brûlerai mes mémoires. J'ai les mains moites et je crache du café. Le tabac m'appelle et j'ai besoin de danser.
Je suis le loup des steppes, je suis l'ami du loup des steppes, je ne connais pas le loup des steppes.
Je ne bois que du panaché et du sang de raisin, du vin. Aussi des fois, je reste là à écouter Morphée pleurer, l'insomnie. Que sais-tu de moi, ma profondeur fait détaler les métriques et les espaces topologiques.
du soleil*, j'irai balader
Et en plaine montagne* dans une froideur encore plus en dessous que celle du bois qui craque,
Je suis le seul loup des steppes, j'ai le regard foncé. Le teint bronzé, moi, je viens d’Afrique. Je n'ai pas lu césaire, mais, j'écris inspiré par le soleil dont il parle.
Je n'arrive pas à me suicider, je vois souvent Van Gogh garder pour moi les portes de ce tabou. Je vois mon père me condamner à l'exil, je vois des déserts, des pays asséchés par la haine. Oui, qui, j'étais, avant.
Ma vie misérable, leurs jeux caduques, ma volonté de fort.
Que sais-tu de moi toi ? Je suis le dieu des mots que l'on va chercher dans Himalaya, que l'on achète à de vieux sages qui n'apparaissent qu'une fois par millénaire. Mes adjectifs sont ma nervosité, les femmes sont mes instruments de jeux, des jeux dangereux. J'ai déjà joué des cœurs pianos, je me rappelle le swing de la guitare de son âme.
J'ai des mondes en moi, j'ai les dieux en moi ! Mon sang est révélateur, mes paroles sont archives d'un passé oublié. Je suis perdu, suis-je jésuite ? bédouin ? Yoruba ? piraha ? J'ai été des millards de fois, je connais des choses dont l'ombre dépasse la nuit.
C'est enfermé en moi, je ne m'en rappelle plus et cela déchire mes pleurs même avant qu'ils ne m'arrivent à l'oeil.
Tu me verras assis seul dans la gare, prenant un bus pour nulle part, armé de ma virilité, avec une liste de noms de femmes exotiques. Tu me verras fumer seul, nu dans la montagne, avec un couteau, égorgeant toute la nuit mes démons.
Tu me rencontreras en haute mer, seul, sur un grand voilier plein de livres occultes, cherchant le royaume des sirènes, je serai surement déjà revenu des Bermudes. Tu veux savoir qui je suis, ferme les yeux et prononce le vrai nom de tonnerre.
Si tu ne sais pas qui je suis, va, apporte moi une femme, elle te le dira ensuite.
Moby Dick est ma bible.
Je fume souvent avec satan et il me parle de tes crimes, penses-tu que je ne sais pas que tu es pire que moi ?
Arrêtez de me juger...
Vous, faibles asticots de la propagande "les autres ont dit". Non, moi je marche, j'écris, je baise...
Je suis la nuit, je suis tchernobog, je suis belbog. Éloigne-toi de moi.
Je suis le fruit du complot de certaines lumières dans l'ombre. Qui écrit mieux que moi ? Personne. Je suis le paroxysme du verbe être, je suis le degré Celsius lui-même. Moi seul peut écrire le nom des dieux sans me brûler les doigts.
Je suis haut dans le temps, au plus bas dans la forme, plein sens, essence même du feu, je suis au plus profond dans la femme. Arrête de me regarder dans les yeux, tu vas te brûler l'âme.
J'écris depuis que les cieux sont nés, j'ai inspiré les premiers scribes d’Égypte. Je date de l'époque ou la lumière avait toujours son phallus, j'ai connu les peuples de l'obscurité. Toi, comment oses-tu te comparer à moi ?
Le tonnerre est mon rire, le rire des femmes est mon chœur, leurs hanches mes cœurs. A la ceinture, j'ai ma volonté, je suis combattant des plus durs, aussi qu'à la guerre qu'en amour. Quand on m'appelle, le ciel se fends et mon tétanise les malfaiteurs.
J'aime les femmes, avant on m'appelait Zeus, certains m'appelaient apollon. Mais moi, je suis la musique de la lumière, l'électricité, la sexualité. Le meilleur ami du vagin.
Et des parois contrées lointaines dans la femmes, cœur comme intérieur.
Dis-moi Israël, qui écrit comme moi, qui rivalise avec ce cadeau que les dieux m'ont donné ? Dis-moi son nom que je lui tranche la tête et que je lui prenne sa femme.
Je n'écris pas pour les fais, mais, ceux qui peuvent me lire le cœur ouvert.
Toi qu'en sais-tu ? ...
Je n'ai plus peur des ténèbres, mes anciens rêves sont les nouveaux cauchemars que je fais dans le noir.
Je guéris douloureusement, mon regard se pétrifie et rien ne me menace plus.
Je ne peux dire mes profondeurs, que les écrire, peindre ou faire l'amour avec, composer des musiques glaciers, des musiques vivantes et quand ça me dépasse me scarifier.
Dans le jargon populaire, on m'appelle minuit.
Mes amis dans la nuit, me comparent à l'étoile du nord.
J'ai perdu tout espoir, je survis par pure volonté.
J'ai envie de peindre avec une couleur aussi lourde que mon sang.
Je serai mieux que Dinos, mieux que jazzy bazz, mieux que moi-même en premier.
On raconte que la nuit ou je suis né, les étoiles chuchotaient entre elles des vers de lumière sur le papier froid et éternel du ciel illimité. Et quand je peins, les couleurs m'appellent, sentent bon le chocolat vanille et j'en mange et après j'ai des crampes d'intellect.
Rien d'spécial
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