Éssai-Poème sur L'amour et Moi-même
I - / Amour, diable en bigarré
L'amour est le café de la joie, vous sauriez qu'il procède davantage des effets que du goût.
C'est le parmesan de la vie, vous comprendriez qu'il tient à la profondeur de sa teneur, non à la fraîcheur factice.
L'amour finit toujours en thérapie.
L'amour frivole voile les yeux du rigide, atrophie Thanatos et mutine Saturne.
Le vrai amour aligne des astres inespérés, émets des sons médités longtemps dans un cœur en chantier.
L'amour n'est pas sirupeux, non, il parle de responsabilités.
L'amour, c'est le dormeur du val, c'est Demain dès l'aube.
L'amour n'est pas dans le pré.
Ce sont toutes les lettres de soldats morts au front.
C'est le vrai Titanic, non la version romancée.
C'est la patience qui te saigne à blanc.
L'amour ce n'est pas un jeu de tourtereaux, c'est relatif aux aigles.
À planer aux côtés du soleil, du ciel et à regarder les pies amènes, les pigeons des joies, se tuer aux plaisirs lascifs, à se vider les nerfs sur le refrain d'un nostalgique passé.
L'amour ce n'est pas paris, c'est Londres gris.
La vie a un poids important, "et pourtant... et pourtant, je n'aime que toi" - Charles Aznavour
Moi, je n'aime vraiment que le vin et le rougissement de jambes féminines.
Le fantôme de Frank Sinatra m'a dit de jouer sur le tempo, alors j'ai déclaré mes flammes trop tôt.
L'amour vrai gambade dans les cieux, c'est la main que jésus, le seul et vrai chrétien, nous tend.
C'est la voix du milieu, c'est mon sunyata.
Si tu cherches un semblant de cela, va voir, ta mère.
En dehors de cela, il se construit lentement et son échafaudage est effrayant, surtout, après la disparition des premières petites lueurs dorées des joues d'aujourd'hui ta mauvaise-bien-aimée.
Le vrai amour a une composante intellectuelle, d’où la nature de l’aphrodisiaque le plus puissant même des femmes.
Joue-le dès le premier instant et calcule sa trajectoire.
Je connais, j'ai un cœur de femme.
II - / Saint-Lugubre ou Albatros
Le café émoustille l'adrénaline, tétanise le sommeil et force à lâcher des rimes précises, mais incomplètes.
Incomplètes, au sens ou la vie m'emportera avant que je n'aie fini.
Certains poèmes, commencés au bord du suicide, sont chapelets de mémoires amers.
Quand j'écris des chocs symboliques pour les autres, je crache du sang.
Je m'entends sur le ring, encaisser des coups dans le foie et en pâtir.
J'écris les vêtements de la dame blanche d'hiver, c'est ici que moi, je fais mon chapelet et mon rosaire.
Dans tout ce blanc de sens, de feuilles, je pleure le sang d'encre que je me fais, noir comme le cuir de ma veste. L'encre n'étant qu'un temps, soit peu, le récipient de mon être.
J'ai l'esprit craquelé, je rumine des plaies et pleure mes jambes toutes éméchées. J'écris pour mûrir, je jette mon bras dans la bouche de Fenrir, mais, appelez-moi Shanks. Parce que moi je suis roux de plaisir.
Je suis le sourcier, j'ai le diabète des sentiments endiablés et je me guéris avec des thés et des cristaux à la menthe. Je suis malade parce qu'amoureux de papillons, de plaisirs enfermés dans les cages thoraciques de femmes.
J'ai le visage doux mais la verge sévère. Ma discipline dirige les bons dires, je suis le père castrateur m'a dit l'ancien des jours, Saturne. Alors écris, je te bénirai de sollicitudes. Donc, j'écris. << Je "dionyse" tout>> , à travers toute la vie, j'ai vibré. La valse des siècles, la sensation des pavés sous mes pieds quand je raccompagne mes biens-aimées. C'est ainsi.
Les poches trouées, les mains dévouées.
Comme Van Gogh je suis bélier. Je cache certains poèmes, pour ne par dire des milliers. Je gravirai le ton jusqu'à ce que le vin ne lâche prise de l'alcool et ne devienne encens.
“Somme toute, je veux arriver au point qu’on dise de mon œuvre : cet homme sent profondément et cet homme sent délicatement, malgré ma soi-disant grossièreté ou précisément à cause d’elle.” (Vincent Van Gogh)
Oh Dieu, j'ai le blues... Reprends-moi, j'ai l'accent libéré, je peux enfin écrire les portes du temple.
Je deviendrai l'écrivain le plus célèbre des moi-mêmes, je serai le meilleur des talents noirs, comparé aux rois mêmes. Ils se moquent de moi, mais, ne peuvent voir le roque que je viens de placer. J'ai la reine puissante et tactique.
Peux-tu rivaliser avec mon ipséité, mon style arraché aux ténèbres ?
Une mèche de cheveux d'Aphrodite elle-même, un rire d'apollon, le sérieux d'Hadès ?
Oh Dieu, qu'ai-je fais, je peux lire le ciel, les nombres hantent mes rêves, les couleurs ont des goûts dans ma bouche, les sons nagent dans mon esprit.
A mon prochain anniversaire, invitez la mort, je veux elle seule, ses conseils de vie. Je ne voudrais pas finir comme Verlaine ou Hemingway.
Je n'écris pas parce que je veux, j'écris parce que je dois et que je peux. Je m'enthousiasme pour ceux qui me détestent parce la haine est plus vive que l'amour et que je peux facilement la reconnaître.
Je vous choque comme Coco Chanel ou comme un Gay.
<<Sait-Laurent.>>
Si tu ne m'aimes pas, prends l'aise. Mon écriture est un sceptre dans la nuit pour le monde à venir. Oui, je m'habille aussi bien que Paul Newman. Je t'assassine de style.
Dans l'âme, J'ai les cieux et leur gloire me ronge. J'ai dans la gorge des écriteaux anciens et Imhotep qui y fait la messe. L'écriture me déchire les yeux, pourtant, j'écris la vue sur paradis pour ces peureux.
J'ai peur de finir comme Enkidu, alors Gilgamesh, dépêche-toi d'épouser Ishtar.
A l'époque, j'écrivais des racines de colère. Maintenant je vide les seins des mères nourricières. A la sève, je m'amène. À la fraîche haleine des algues, je dis Amen.
J'écris pour ne pas me suicider. Il n'y pas d'hypocrisie ici, va voir ailleurs si j'y suis.
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