2.Légende du soir.

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Une voix grave s'élevait dans la pénombre d'une petite chambre faiblement éclairée.

Les yeux écarquillés de frayeur, son drap remonté jusqu'au nez, l'enfant écoutait son père.

- Les Lugren l'emportèrent dans le ténébreux monde d'en bas et ses parents ne le revirent jamais.

- Il est mort?

- On ne sait pas Jacib. La légende ne le dit pas.

- Papa les Lugren, ils existent?

Le père de l'enfant inspecta la chambre du regard vérifiant que personne ne les espionnait puis il se rapprocha de son fils.

- Ils existent.

Jacib poussa un "ho" d'étonnement.

-Tu les as déjà vu?

Le père approuva de la tête.

Il leva son pouce.

-Une fois.

- A quoi ils ressemblent?

-Ils sont comme nous. Juste un peu plus pâle.

- Je croyais que c'était des monstres?

- Les légendes sont des vérités enrobés de mensonges, mais c'est notre secret. Tu dois me promettre de ne jamais en parler même pas à maman.

Le jeune Jacib fit un oui de la tête.

- Papa? Est ce qu'ils sont méchants.

- Non fiston. Ils sont juste différents.

- Pourquoi vivent-ils en bas?

- Je ne crois pas qu'ils aient eu le choix à cause de leur racine.

- Ils ont une racine comme nous?

- Pas comme nous. On dit que la leur ne peut pas survivre à la lumière.

- C'est pour ça qu'il vivent dans le noir.

- En effet Jacib.

-Comment tu sais tout ça papa.

- Comme je te l'ai dis. Une fois j'en ai rencontré un et il ma sauvé la vie.

- Alors si un jour tu le revois tu lui feras un bisous de ma part.

- Pourquoi veux tu lui faire un bisous

- Il a sauvé mon papa.

Le père sourit.

- Oui Jacib, promis. Allez maintenant c'est l'heure de dormir.

L'enfant ramassa ses jambes contre son ventre, le drap et la couverture remontés jusqu'au coup. Son père l'embrassa sur le front en caressant ses cheveux.

-Je t'aime papa.

-Je t'aime aussi Jacib. Fais de doux rêves.

Le père souffla sur les bougies.

-Papa?

- Oui fiston.

- J'aime pas l'Animiste.

- Tu as le droit de ne pas l'aimer mais il y a une chose que tu ne dois surtout pas faire devant lui.

Jacib ne dit rien est regarda son père d'un air interrogateur.

- Ne le lui dis jamais.

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