Chapitre 53
Jouissance nuptiale
Philippe
Je referme soigneusement la porte derrière moi pour éviter que l’on nous dérange maintenant que la fête est terminée et que nous nous retrouvons tous les deux à l’abri des regards indiscrets. Connaissant Louis, cela ne me surprendrait même pas qu’il essaie de s’incruster dans notre chambre nuptiale, mais là, maintenant que j’ai tourné la clé, impossible. La nuit est à nous. Et elle commence bien car Rose est là, devant moi, avec un sourire qui illumine tout son visage. Je l’admire un instant, mon dos contre la porte, et me dis que je suis vraiment le plus chanceux des hommes. Dans sa robe blanche, elle resplendit. Son collier de perles de nacre met en valeur son décolleté et je me repais de la vision de ces courbes que je découvre chaque jour un peu plus. Elle a retiré le voile qu’elle portait lors de la cérémonie, ce qui me laisse tout le loisir d’admirer ses jolis cheveux qu’elle a réussi à habilement faire boucler. Je pense à tous ces malheureux prétendants qui me jalousent désormais. S’ils savaient que ce qu’ils imaginent est encore bien en deça de tout ce que ma femme, mon épouse, ma moitié, a comme charmes et atouts ! Que ces mots sonnent bien !
— Tu sais que tu es la plus belle des femmes ? Je n’en reviens toujours pas que tu aies dit oui tout à l’heure. Rassure-moi, je ne suis pas en train de rêver ? lui demandé-je en m’approchant d’elle.
— Je ne crois pas que tu rêves, mais profite, peut-être que dans quelques années, tu auras plutôt l’impression d’être dans un cauchemar. Il paraît que ton épouse n’est pas facile à vivre, mon pauvre, sourit-elle.
Je crois que c’est aussi pour ça que j’ai craqué pour elle. Sa capacité à tout tourner en dérision, son caractère fort et indomptable, cette personnalité semblable à nulle autre au monde, cette femme est irrésistible.
— Il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte. Je suis sûr que si je me montre habile et que je suis un vrai gentleman, elle sera la plus parfaite des jeunes mariées. Il n’y a pas de mauvaise épouse, il n’y a que des abrutis de maris, non ?
— Alors la question est : mon cher mari est-il un abruti ? Te souviendras-tu de cette tirade lorsque je t’agacerai profondément ? glousse-t-elle en délaçant sa robe.
Impossible de répondre tellement mon attention est tournée vers ses doigts qui défont lentement les lacets qui maintiennent son vêtement. Elle le remarque, bien évidemment, et l'effeuillage dure encore plus longtemps, dans un silence naturel et pas du tout gênant. Je finis par retrouver assez mes esprits pour m’approcher d’elle et poser mes mains sur les siennes qui retiennent le haut du tissu pour ne pas qu’il tombe et dévoile sa magnifique poitrine.
— Ne sois pas timide, tu es merveilleuse, Rose. Et pour revenir à tes interrogations de tout à l’heure, sache que j’ai peut-être une expérience que tu n’as pas, mais avec toi, c’est la première fois aussi pour moi. Et je crois que j’ai aussi peur de mal faire que toi. La seule chose dont je suis sûr, c’est que je ne suis pas un abruti et que ce que je veux par-dessus tout, c’est te rendre heureuse.
Je me penche vers elle et retrouve tout naturellement ses lèvres pour un nouveau baiser dans lequel nous nous perdons tous les deux. Je sens ses mains se nouer derrière mon cou, ce qui libère sa robe qui s’évase lentement, dévoilant sa poitrine à mes yeux gourmands. Je ne résiste pas à la tentation et les empaume délicatement, appréciant comme à chaque fois la douceur de sa peau ainsi que la fermeté et la rondeur de ses jolies poires que l’on dirait juste faites pour moi. Nous prolongeons ce baiser et prenons le temps de profiter de l’instant, sans hâte car désormais nous avons tout le temps du monde.
— Rose, je voulais te dire, parviens-je à dire en m’écartant un peu, si tu n’es pas prête, rien ne presse. Nous avons le reste de notre vie pour nous découvrir. Je peux comprendre si tu veux un peu de temps.
J’ai réussi à énoncer les mots mais clairement, mon corps n’est pas d’accord avec ce que je viens de dire. Mes doigts se sont enroulés autour de ses mamelons qui durcissent sous l’effet de la pression que je leur impose et mon excitation commence à être visible dans mes pantalons de costume.
— Je crois que nous avons suffisamment repoussé l’échéance, non ? Tu voulais attendre le mariage et moi, j’appréhende un peu, mais cela ne veut pas dire que je n’en ai pas envie… Bien au contraire, je suis prête, Philippe, ne me fais plus attendre, s’il te plaît, m’implore-t-elle alors qu’elle déboutonne mon haut, les mains fébriles.
Quel homme normalement constitué pourrait résister à une telle invitation ? Même si j’avais fait voeu de chasteté, quand une femme comme Rose vous demande de ne pas la faire attendre, on ne peut que répondre à ses attentes. Il va juste falloir que je réussisse à prendre mon temps pour ne pas la brusquer ou lui faire mal. Mais comment ne pas se précipiter alors que je sens ses doigts parcourir mon torse et sa bouche y déposer de petits baisers ?
— Rose, tes désirs sont des ordres et ton plaisir, ma priorité, ce soir. Je veux que cette nuit soit inoubliable et qu’elle marque le début de cette nouvelle étape de notre relation. Je t’aime, ma sensuelle épouse, murmuré-je à son oreille alors que je la repousse doucement sur le lit.
— Je t’aime aussi, soupire-t-elle lascivement, le sourire aux lèvres, et j’ai hâte que nous ne fassions plus qu’un.
Elle a l’air décidée à ne plus attendre et à prendre les choses en main car elle finit de se dévêtir et ne porte plus qu’un jupon alors qu’elle s’allonge sur le lit devant mes yeux émerveillés. Alors qu’elle commence à l’enlever, je saisis ses mains pour l’arrêter et la regarde, le cœur battant.
— Laisse-moi faire, Chérie, cela fait partie de mon devoir conjugal, souris-je en caressant doucement ses jambes et en remontant mes doigts le long de ses cuisses dénudées.
Ce n’est pas la première fois que je me délecte de ce contact mais je compte bien ne pas m’arrêter à ces simples caresses ce soir. Je finis de lui ôter ses derniers vêtements et reste un instant stupéfait par le spectacle qu’elle m’offre. Elle ne semble pas du tout gênée alors que je porte le regard sur sa jolie toison et ses lèvres intimes déjà bien humides. J’en ai le souffle coupé et je me penche pour déposer de doux baisers sur le haut de ses cuisses avant de venir lécher délicatement son intimité. Comme à chaque fois depuis que je lui ai fait découvrir ce plaisir, elle ferme les yeux et se cambre, comme si elle souhaitait que ma langue se fasse encore plus présente. J’essaie de retarder le moment où mes lèvres vont se refermer sur son bouton si sensible mais je cède au désir de la faire gémir, ce qui arrive dès que le contact se fait. Jusqu’à présent, il a fallu que je fasse des efforts presque surnaturels pour ne pas aller plus loin. Ses petits cris sont excitants, les mouvements de son corps qu’elle ne sait pas maîtriser une invitation à la luxure. Mais aujourd’hui, je vais aller plus loin que cet orgasme qui la fauche déjà. Vu sa réactivité à toutes mes stimulations, je pense qu’elle aussi est dans le même état de surexcitation que moi parce qu’elle inonde ma bouche sans aucune retenue. Un vrai délice.
Alors qu’elle essaie de reprendre pied, le souffle court et les yeux un peu dans le vague, je me relève et ôte mes derniers vêtements. Rose se mordille les lèvres sensuellement en m’observant en silence, à la lumière des chandelles que nous n’avons pas éteintes ce soir. Elle m’a déjà caressé à plusieurs reprises, mon sexe tendu est déjà entré en contact avec sa peau mais c’est la première fois qu’elle prend le temps de m’admirer alors que je suis nu devant elle. Et vu à quelle allure sa main se porte entre ses jambes, je pense qu’elle apprécie le spectacle.
— Rose, m’efforcé-je de dire d’une voix rendue rauque par l’excitation, j’ai tellement envie de toi que je ne sais pas comment je parviens à résister, mais si tu veux, on peut encore arrêter là…
— Ne t’arrête surtout pas, il est grand temps que nous allions au bout des choses, Philippe. J’ai follement envie de toi également, tellement qu’il m’est difficile de penser à quoi que ce soit d’autre.
Effectivement, j’ai l’impression que c’est tout son corps qui me réclame. Ses yeux ne quittent pas mon membre dressé, sa langue humidifie ses lèvres, une de ses mains caresse son sein dont le téton pointe avec fierté et que dire de son autre main dont les doigts semblent préparer le chemin pour moi ? Cette femme est la tentation incarnée et je ne peux que m’installer entre ses jambes qu’elle écarte sensuellement pour m’accueillir avec impatience. Elle n’a plus aucune peur et ses mains qui pressent mes fesses démontrent toute cette envie de me sentir en elle. Lorsqu’enfin le bout de mon gland entre en contact avec sa peau, elle se raidit et je me demande un instant si elle a changé d’avis en voyant la cicatrice qui orne ma cuisse, mais non, au contraire, je crois qu’elle vient de connaître un nouveau pic de plaisir que j’entretiens en me frottant contre son clitoris gonflé de désir. Jamais elle n’a été aussi réceptive et je suis aux anges de la voir ainsi profiter de notre étreinte.
— Tu sais que je n’ai encore rien fait ou presque ? m’amusé-je à lui chuchoter en venant la surplomber.
— Ne me forcez pas à vous supplier, Monsieur, mais si vous attendez trop longtemps, je risque de m’endormir sans avoir connu le plaisir de vous sentir en moi.
Je crois que c’est la provocation ultime. Entre son ton mutin, la pression qu’elle exerce sur mon postérieur et l’utilisation de cette fausse marque de respect, je grogne et commence à la pénétrer. Je m’attendais à une petite résistance mais je ne ressens rien et me retrouve au plus profond d’elle où je m’immobilise un instant, le temps qu’elle s’habitue à me sentir en elle. Elle a les yeux fermés, se mord clairement la lèvre et je la sens se contracter autour de ma virilité qui tressaille. J’entame alors un premier recul pour me retirer et je suis finalement surpris de constater quelques gouttes de sang sur mon sexe. Pris par mon désir, je m'introduis à nouveau immédiatement au sein de son fourreau serré et commence à m’unir véritablement à elle. La douceur de mes mouvements laisse peu à peu place à quelque chose de plus fort et plus sensuel. Les gémissements de mon épouse me rendent complètement fou et je sens la puissance de notre plaisir partagé augmenter à une allure fulgurante. Lorsqu’elle remonte ses jambes et les replie dans mon dos tout en m’enserrant dans ses bras, je me sens partir dans un orgasme qui me surprend par sa force. Je jouis et c’est la sensation de mon sexe qui se déverse en elle qui la fait à son tour partir. Sa jouissance répond à la mienne et nous poursuivons notre étreinte alors que tout son corps tremble sous le mien et qu’enfin, nous ne faisons plus qu’un. Lorsque nous reprenons nos esprits, je m’allonge dans son dos dans cette position qui nous est devenue si familière ces derniers temps.
— Je t’aime, ma Rose chérie, lui murmuré-je à l’oreille alors qu’elle se love tout contre moi.
— Moi aussi, je vous aime, Monsieur…
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