Chapitre 21 : L'étrange monastère

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Dimanche 9 décembre, vers midi.

Le paysage blanc défile sous les yeux de Lisa qui a le front collé à la vitre gauche arrière du véhicule, un gros 4x4 vert kaki, certainement une relique militaire d’un autre temps. Pendant qu’elle contemple la campagne hivernale de la Hongrie, elle repense, un léger sourire aux lèvres, à ses dernières aventures. C’est bien la première fois de sa vie qu’elle se retrouve dans un pays inconnu avec des personnes qu’elle connait à peine. Pourtant, elle se sent étrangement en sécurité avec ses nouveaux gardes du corps, même si elle ne comprend pas un traitre mot lorsqu’ils discutent entre eux. A l’avant se trouvent Viktòr, au volant, et à ses côtés, Egon. Cet étranger qui lui était absolument inaccessible il y a quelques jours à peine, fait maintenant parti de son intimité. Son cœur bouillonne de bonheur en repensant à la nuit merveilleuse qu’elle vient de passer. Décidemment, elle va commencer à croire qu’elle est une véritable héroïne de conte de fée. En contemplant son nouvel amant en pleine discussion avec son comparse, elle imagine des histoires où elle serait la princesse prisonnière dans un terrible donjon de quelques monstres et d’un sorcier maléfique, pendant que son prince charmant, et ses compagnons, viendraient à son secours. Après d’âpres combats, les aventuriers viendraient à bout du grand méchant de la fin de l’histoire, et, dans un élan passionné, après avoir mis en morceaux la lourde porte en bois épais qui la maintenait enfermée dans sa prison dorée, son héros, sous les traits d’Egon Guidrish, la prendrait dans ses bras et l’embrasserait avec fougue. Alors que son histoire imaginaire commence à prendre une tournure plus sensuelle, un grand rire la ramène soudainement dans l’habitacle de la vieille Jeep. C’est Ho-Jin, qui est assis à côté d’elle. Il s’esclaffe et répond aux deux hommes assis à l’avant, qui sont en pleine discussion. Peut-être une bonne blague dont elle ne peut pas profiter ? Viktòr répond à Ho-Jin en riant à son tour, tandis d’Egon se retourne et dit quelque-chose dans le plus grand sérieux et qui rend le jeune coréen encore plus hilare. Le rire du jeune homme provoque un grand sourire à Egon qui éclate de rire lui aussi. Puis il tourne son regard vers elle :

- « Ça va ?

- Oui, oui, ça va bien ! » Lui répond-elle. « Ça a l’air drôle ce que vous racontez. »

- « Oui, de vieux souvenirs et… tu sais… des trucs… de gars.

- Oui ? » Lui demande-t-elle soudainement très intéressée.

Ho-Jin, toujours aussi jovial, ajoute alors pour éclaircir ce nouveau mystère, à moins que ce soit pour le renforcer :

- « Ah ! Ah ! Ah ! Je ne suis pas sûr qu’il veuille te raconter nos péripéties de beuverie !

- Ah. C’est donc de ça dont vous parlez !

- Bleda ! Fogd be ! (Ta gueule !) Ce n’est pas convenable de parler de ce genre de choses devant une dame. » C’est Viktòr qui vient prendre la défense de son ami. « Ce ne serait pas bien d’entacher la réputation de notre cher Egon ! »

Lisa, amusée, est piquée par la curiosité, rétorque :

- « Ah mais si ! Je veux savoir !

- Nem, nem, Cica… Tu ne veux vraiment pas savoir. C’est… comment dire… Tu sais les hommes, surtout lors de leurs jeunesses, sont parfois de parfaits idiots. » Avance Egon pour étouffer de vieux dossiers compromettants.

- « Dites, Messieurs, je vous trouve tout de même sacrément vieux-jeu. » Tente Lisa afin d’avoir le fin mot de l’histoire. « Les Dames, comme vous dites, se sont émancipées depuis lors, et croyez-moi, nous aussi, on en fait des trucs salasses ! Une fois j’étais tellement bourrée pendant une soirée chez une copine, j’ai vomi dans son frigo, dans le bac à légumes. J’ai cru que c’étaient les toilettes. » Silence dans la voiture. Puis pour détendre l’atmosphère, Lisa pense judicieux d’ajouter : « Et quand j’étais en internat pendant le lycée, avec les copines le soir, dans les dortoirs on faisait des concours de lancer de tampons hygiéniques usagés ! ». Le silence se fait encore plus pesant, puis les hommes se regardent entre eux, apparemment choqués parce qu’ils viennent d’entendre et soudainement, avec un regard entendu, partent dans un fou rire qui parait impossible à arrêter. Comme ce genre de rire est contagieux, Lisa, d’abord extrêmement honteuse de s’être dévoilée aussi trivialement, se met elle aussi à rire doucement puis, à s’esclaffer sincèrement jusqu’à en avoir mal au ventre. Au bout de cinq minutes, lorsque tout le monde se calme, Viktòr glisse à Egon, tout en regardant la route.

- « Tu as raison Egon. J’aime bien cette fille. Elle est marrante » Puis rajoute en Hongrois pour ne pas se faire comprendre par la jeune française : « Elle me fait penser à Elle. Elle Lui ressemble. Encore. »

Egon reprend soudainement son sérieux. Viktòr a touché visiblement un point sensible chez son ami.

- « Peut-être Viktòr. Mais ce n’est pas Elle. Elle est partie il y a longtemps maintenant. »

- Je comprends Egon. Tu sais, tu as les gènes du loup, qui n’a qu’une seule compagne toute sa vie. Et étrangement, Elle revient, génération après génération… Et cette fille est comme les autres : elle Lui ressemble, c’est tout. »

- Je ne veux pas rentrer dans le sujet, Viktòr. Et ça n’a aucune importance.

- Peut-être que ça n’en n’a pas, mais je trouve intéressant que ce soit elle qui a cette marque étrange. Et qu’elle me rappelle Elle.

- Viktòr, où est-ce que tu veux en venir exactement ?

- A rien Egon. Je pointe juste ce que j’observe : les similitudes étranges qui nous suivent. Peut-être que ça n’a aucun sens, mais même si Elle n’avait pas la longévité que l’on a, Elle était une enchanteresse très puissante. Peut-être est-ce tout simplement ton style de femmes et que tu n’arrives pas à décrocher ou bien…

- Ou bien quoi ? Tu sais, elles ne se ressemblent pas toutes, c’est faux !

- Ok… mais la plupart si ! Tu ne vas pas dire le contraire Egon !

- Certes… Et alors ? Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

- Imagine qu’Elle ait créée un sortilège pour te retrouver avec le temps qui passe. Elle s’est créé une forme d’immortalité où Elle revient générations après générations. »

Egon semble se radoucir. Il se tourne vers Lisa qui est en pleine conversation avec Ho-Jin sur des choses légères et insignifiantes. Une pointe de tristesse peut se lire dans ses yeux lorsqu’il la contemple. Oui. C’est vrai qu’elle Lui ressemble. Cela en est même frappant. C’est peut-être pour cela qu’il a été intrigué par Lisa dès le premier jour où il est arrivé à l’étude de Lemaitre. Il l’a juste trouvé terriblement séduisante. Et sa candeur maladroite a terminé de le charmer. Mais il n’a pas voulu aller plus loin et s’est juré de ne pas lui montrer une once de ses sentiments même s’il n’a pas pu se l’expliquer pourquoi exactement… une intuition. En revanche, il a eu, dès le premier jour de leur rencontre, cette impulsion à la protéger. Peut-être parce qu’elle n’est qu’une simple humaine dans cette vie-ci avec comme seul pouvoir de résister aux feux des démons, tout comme, apparemment de s’attirer les problèmes les plus improbables et les pauvres types alentour. Une chose est sure : Lisa n’est pas la puissante magicienne qu’il avait aimée passionnément il y a plus de mille ans maintenant. Cependant, il doit se rendre à l’évidence : il fera tout pour ne pas la perdre, encore. Alors qu’il est toujours tourné vers elle, Lisa tourne son visage vers lui. Il lui sourit et lui tend une main, lui effleurant le genou du bout des doigts, la regardant avec une infinie tendresse qui intrigue et émeut la jeune femme. Jamais un homme ne l’avait regardé ainsi.

Le paysage blanc continue de défiler arborant un paysage de collines saupoudrées d’un grand lit de coton. Mais bientôt, le véhicule passe proche d’une forêt puis prend des chemins escarpés. Les nombreux virages, à moins que ce soit la conduite un peu trop énergique de Viktòr, commencent à doucement retourner l’estomac de Lisa, ce qui l’oblige à agripper ses mains sur les sièges avant pour mieux se concentrer sur la route devant elle. Les routes sont étroites, sinueuses et se perdent dans la profondeur de la forêt trop dense. Il faut un conducteur avisé pour conduire à cet endroit, car certains chemins sont quasiment invisibles, même pour quelqu’un qui aurait un bon sens de l’observation. Lisa se surprend à penser qu’ils se dirigent vers un endroit secret. Mais chaque bosquet et arbre se ressemblent et elle serait bien incapable de retrouver le chemin si jamais elle venait à se perdre dans cet endroit de plus en plus sombre. Au bout d’une bonne dizaine de minutes de trajets, la route devient enfin longiligne, ce qui soulage les nausées naissantes de Lisa, et, au bout de la route on peut voir un ancien bâtiment de pierre qui semble avoir été construit à même le flanc d’une petite colline. L’excitation la gagne au fur et à mesure qu’ils s’approchent de la bâtisse.

Soudain, les yeux rivés sur le rétroviseur, Viktòr s’exclame :

« Ah ! La preuve que nous sommes à la maison : notre comité d’accueil est en train de nous escorter. Et je pense qu’elle essaie de nous rattraper ! »

Voyant Ho-Jin et Egon se retourner brusquement vers la gauche, Lisa fait de même se demandant ce qu’il peut bien encore se passer. Elle voit alors à l’arrière du véhicule, sur sa gauche, un superbe cheval d’une couleur noir ébène galopant juste à côté du véhicule. Il est chevauché par un cavalier aguerri, au corps fin et plutôt grand. A y regarder de plus près, il s’agit d’une cavalière. Une femme de type asiatique, à la beauté fière et sauvage. Sa longue chevelure noire de jais est attachée en queue de cheval. La base de son crane est rasé et des tatouages y sont dessinés. Lisa ressent une forte admiration puis, une pointe de jalousie lorsqu’elle entend son amant clamer son nom sur un ton enthousiaste pour la saluer :

« Aiday ! »

Il lui fait un signe de la main auquel elle répond d’un sourire. Alors que Viktòr se voit obliger de ralentir, elle donne un coup de talon sur le flanc de sa monture qui accélère et passe devant eux à toute allure. Elle s’arrête finalement devant la porte du mystérieux bâtiment, le cheval se cabrant dans un hennissement pour marquer sa victoire sur la course avec une machine.

Viktòr gare le 4X4 proche de l’entrée. Dès qu’il a remonté le frein à main, tous les passagers se libèrent de leur ceinture de sécurité et sortent du véhicule pour se précipiter vers la cavalière qui est descendu de sa monture. Elle les accueille à bras ouvert avec un immense sourire. Elle les prend chacun dans ses bras et se laisse même soulever à bras le corps par Egon qui a l’air ravi de la retrouver. Le sentiment de jalousie qui n’avait laissé qu’un arrière-gout dans sa gorge, prend d’un seul coup toute sa puissance dans le cœur de Lisa.

Il se tourne alors vers elle et d’un sourire extatique lui dit :

« Lisa, je te présente ma petite sœur, Aiday ! »

La jeune française a un moment de solitude. Ils ne se ressemblent pas du tout ! Elle est plus proche physiquement de Ho-Jin ou Viktòr qui sont clairement d’Asie, mais pas du tout d’Egon qui est, se rend-elle compte, typiquement d’Europe Central. L’homme réalise la confusion qu’il a jeté dans l’esprit de Lisa. Il éclate de rire et lui avoue :

- « Effectivement, nous n’avons pas un seul lien de sang. Mais nous sommes ici tous frères d’adoption en quelque-sorte. »

Alors Ho-Jin, qui s’est aussi rapproché de Aiday pour lui faire un gros câlin, renchérit :

« Elle est notre petite sœur à tous !

- Es-tu sûr de toi, le Petit Prince ? »

C’est une voix profonde et grave qui vient de s’exprimer. Mais elle ne la connait pas. Des bois, sort un homme ou plutôt un colosse à la carrure digne d’un réfrigérateur américain. Il est habillé uniquement d’un marcel blanc et d’un treillis militaire, malgré le froid, et ses bras et son torse sont bardés de muscles énormes. Il tient dans sa main droite une grande hache, comme si cette dernière était en carton-pâte. Un véritable amateur de body building gonflé aux hormones se dit Lisa.

Egon et Ho-Jin saluent avec une grande effusion le nouvel arrivé :

- « Balàzs ! » (nda : prononcez Bolaje) dirent les deux compères en cœur.

Contrairement aux autres, cet homme a l’air d’avoir des origines turques. Aiday se précipite alors vers le géant, prenant sa tête énorme entre ses mains fines à elle et lui donne un long baiser sur ses lèvres.

- « Vous deux ! » Dit-il en pointant du doigt Egon et Ho-Jin « Attention où vous mettez vos mains, bandes de vicelards ! ». Le regard inquisiteur vers les deux hommes, il lance sa hache d’un coup de poignet leste comme s’il jetait un simple bout de papier, alors que la hache vole littéralement à trois mètres de là pour se planter profondément dans le tronc d’un arbre, ce qui ne rassure pas les nouveaux arrivants. Voyant leur tête, il éclate d’un grand rire sonore et avance vers ses frères d’armes pour les serrer, un peu trop chaleureusement, dans ses bras. Lisa tente d’analyser ce qu’elle vient de voir. Cet homme a une force qui défie les lois de la physique, ou alors, la fin du voyage, en plus de lui avoir remuer l’estomac, a dû lui faire aussi tourner la tête. Elle vient de voir une arme qu’elle ne pourrait absolument pas soulever, être jetée en l’air comme une plume et atterrir contre un arbre qui a bien failli être coupé en une fois. Cependant même si elle ne comprend pas un traitre mot de ce qu’il leur dit, elle comprend par leurs gestes et surtout par le baiser de la cavalière, que le géant faisait de fausses menaces à ses accompagnateurs. Egon s’avance vers elle, l’air enjoué, la prend par la taille, lui volant un baiser sur la joue et lui dit à l’oreille :

- « Ne t’inquiète pas, Balàzs a l’air d’une brute sanguinaire, mais quand il veut, c’est l’homme le plus gentil et doux qu’il m’ait donné de connaître.

- Ah ! Ça me rassure ! Et la femme à cheval, c’est sa copine je suppose ?

- Son épouse. La seule qu’il n’ait jamais eue. Ils sont inséparables tous les deux depuis… très longtemps. Je crois qu’ils n’ont connu ou aimer personne d’autre qu’eux deux. »

- Oh, je vois…

- Tu vois quoi ? » Lui répond-il d’un ton taquin. « Est-ce que je percevrais une petite pointe de jalousie ?

- Idiot ! » Lui rétorque-t-elle en lui donnant un petit coup de poing dans les côtes, ce qui le fait plus rire qu’autre chose.

Balazs et Aiday discutent devant la porte du monument en pierre avec Viktòr qui doit leur faire un résumé de ce qui a pu se passer. Le couple ne quitte pas Lisa des yeux, ce qui la met plutôt mal à l’aise. Cependant, la cavalière perçoit certainement le malaise de la jeune femme et s’avance vers elle, une main tendue. Elle lui dit dans un très bon français, ce qui surprend Lisa :

- « Bienvenue au Monastère. Lisa, c’est ça ?

- Euh… oui. Et vous c’est Aiday ?

- Oui, c’est juste.

- Vous parlez bien ma langue ! »

Aiday sourit et lui répond avec une pointe de fierté : « Je parle à peu près une dizaine de langues dont la moitié couramment. Et le français est une langue compliquée et tordue mais très belle. J’aime bien. Mais celle que je préfère et que tout le monde comprend, c’est la musique. »

Elle prend alors par le bras Lisa et lui chuchote : « Venez avec moi, Mademoiselle Lisa. Je vais vous montrer mes trésors. Laissons les hommes entre eux. Pour une fois que j’ai de la compagnie féminine, profitons d’être entre nous ! »

Lisa se laisse alors emportée à l’intérieur du bâtiment et se tourne vers Egon comme pour s’excuser. Il la laisse partir avec sa sœur de cœur. Pourtant, Lisa décèle une pointe d’inquiétude dans son regard. Viktòr et Balàzs le prennent en aparté tout en la regardant partir. Alors qu’elle est emportée par la cavalière vers un sombre couloir, cette dernière s’arrête net. Un homme apparait devant elles. Il est grand et d’un certain âge. Ses longs cheveux d’un blanc immaculé encadrent son visage aux traits fins malgré les nombreuses rides qui le parsèment. Il la contemple avec un grand sourire et un regard apaisant. Une vive lueur d’intelligence transperce son regard d’un gris froid parsemé de paillettes d’or. D’une voix sereine et les bras grands ouvert comme pour l’accueillir, il dit alors :

- « Bienvenue en Hongrie, Lisa. Aegeus m’a beaucoup parlé de vous…

- Qu… Qui ça ? Que voulez-vous dire ? Qui êtes-vous ?

- Je me nomme Octavius et je suis le gardien de ces lieux. Mais pas que… Venez avec moi, Lisa. Nous avons du travail. »

Et d’un geste de la main, il lui fait signe de le suivre. Aiday lâche alors le bras de la jeune femme pour la laisser partir avec l’étrange vieillard. Lisa regarde son accompagnatrice d’un air inquiet. Elle ne comprend pas ce qu’il se passe. La peur commence à la gagner pendant qu’Aiday l’encourage d’un sourire rassurant à suivre le vieil homme. Elle s’arrête alors, et comme si elle se réveillait d’un rêve un peu trop réel, elle réalise qu’elle est dans une situation des plus étranges.

- « Excusez-moi, mais… qu’est-ce que vous me voulez au fait ? »

L’homme se retourne alors vers la jeune femme. Il n’a plus son sourire rassurant et répond à Lisa d’un air grave :

- « Ce que nous voulons, ma chère Lisa, c’est nous assurer que vous êtes dans le bon camp.

- Quoi !? Mais… le bon camp de quoi ? De quoi vous parlez ? Et qui êtes-vous, là tous exactement ?

- Nous sommes les protecteurs de cette planète depuis plus de mille ans contre des forces maléfiques qui la corrompent. Nous avons été créés par les Dieux Célestes qui luttent contre les Dieux des enfers. Nous sommes leurs guerriers, leurs bras armés. Nous sommes la Confrérie de la Lumière. »

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