Chapitre 9

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 À la fin du repas, Jamal convoqua Leïla. Elle le suivit sous les bavardages et les œillades noires de ses camarades. Ils parcoururent les couloirs sans un mot. Elle commença à angoisser, ne sachant pas ce qu'elle avait fait de mal. Elle réfléchit au déroulé de la matinée, espérant ne pas avoir commis d'impair suffisamment grave qui justifierait un renvoi. Maintenant qu'elle s'était résolue à gagner sa place, il ne manquerait plus qu'elle se fasse éliminer dès le premier jour.

 Elle ne remarqua pas quand il s'arrêta enfin devant la grande porte en bois qui fermait l'accès à son bureau. Elle lui rentra dedans et bredouilla une excuse en se reculant précipitamment, fuyant son contact perturbant. Il sourit devant sa réaction et lui tint la porte galamment. Il lui indiqua ensuite le fauteuil en face du sien, attendant qu'elle s'y asseye.

 Elle y prit place en se laissant tomber dedans et vint joindre ses mains sur son ventre tendu d'avoir accueilli autant de nourriture en son sein. Elle observa à nouveau la pièce qui semblait différente à la lumière du jour. Les souvenirs affluèrent à sa mémoire et elle se remémora la joie qu'elle avait eue à travailler ici. Elle avait aimé lui être utile et savoir que son travail contribuerait à aider un grand nombre de personnes, lui donnant envie de recommencer. Elle voulait aider cet homme qui tenait à lui tout seul le destin de tout un peuple.

 Une profonde mélancolie l'habita et elle sut à partir de ce moment-là qu'elle se battrait avec toute sa volonté et toute la hargne qu'elle possédait afin d'atteindre le but qu'elle s'était fixée. Elle souhaitait devenir la reine de ce pays, non pas pour la gloire et la richesse, mais pour être capable d'aider l'ensemble des habitants du royaume et pas uniquement ceux qui résidaient à Siloé. Elle se fit la promesse que si elle remportait la victoire, elle s'assurerait que plus personne ne soit obligé de mendier sur le bord de la route, gagnant de cette façon sa pitance.

 Et c'est avec une détermination nouvelle qu'elle reporta son attention sur son interlocuteur qui l'avait observée en silence, englouti par la monstruosité qu'il osait appeler « fauteuil », les coudes posés sur son bureau, les mains jointes sous son menton.

 « Bien, de quoi souhaitiez-vous vous entretenir? »

 Il lui avait laissé le temps de se détendre, ayant remarqué qu'elle s'était brusquée après avoir été convoquée de la sorte. Il avait vu la myriade d'émotions qui s'était succédées sur son visage. Il ignorait le cheminement que ses pensées avaient fait, la palette émotionnelle qu'il avait discernée, ne lui permettait pas de l'interpréter. Néanmoins, il était satisfait de lire cette nouvelle assurance dans son regard. Elle en aurait bien besoin si elle continuait de se comporter de la sorte.

 Il se remémora ce qu'il s'était passé pendant le petit déjeuner et sa colère refit surface. Il était fâché de son comportement et souhaitait la mettre en garde des conséquences qu'elle devra affronter si elle continuait ainsi. Il gronda presque sa réponse tant il avait du mal à se retenir de la secouer comme un prunier devant son inconscience.

 « Que cherchiez-vous à prouver, tout à l'heure ? »

 Elle le regarda avec étonnement, surprise par sa question.

 « Ainsi, je dois me laisser insulter sans mot dire ?

 — Non ! Ce n'est pas ce que j'insinuais. Toutefois, en agissant ainsi, vous allez au devant de grands problèmes. Je connais ma cousine depuis que nous sommes enfants, elle va transformer votre vie en véritable enfer, et ce dès maintenant. »

 Il aurait aimé l'enfermer à l'intérieur de ses appartements et la garder en sécurité, protégée dans un cocon de soie. Il savait cependant que cela ne lui serait pas bénéfique et qu'elle devrait faire ses preuves si elle souhaitait se hisser jusqu'au sommet. De plus, elle ne se laisserait jamais enfermer, elle était bien trop libre et indépendante. Sa fierté et son honneur l'empêcheraient de rester inactive, refusant de rester indifférentes face à la souffrance d'autrui.

 Pendant ce temps, elle réfléchit à sa réponse, analysant chacun de ses propos cherchant à comprendre la véritable origine de son mécontentement.

 « Seriez-vous inquiet pour ma personne ?

 — Évidemment ! Je vous ai introduite en plein milieu d'un nid de vipères sans que vous n'y soyez réellement préparée.

 — Regrettez-vous de m'avoir choisie ? »

 La peine imprima ses traits. Elle avala sa salive avec difficulté une boule de chagrin se formant au creux de sa gorge. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux et dût se concentrer, refusant de les laisser couler.

 La panique le saisit et il s'empressa de réfuter le mensonge qu'elle venait d'évoquer.

 « Que nenni ! Où allez-vous chercher cela ? Je ne pourrais rêver meilleure candidate. Néanmoins, vous vous devez de faire attention. Les intrigues qui se formeront autour de vous pourraient vous coûter votre place. Vous n'avez pas besoin de vous justifier auprès du peuple ou en ma société. Ce qui ne veut pas dire que cela n'est pas le cas en ce qui concerne les autres participantes et la plupart de mes ministres. Comprenez bien cela !

  — Dans ce cas, s'il vous plaît, laissez-moi gérer cela. Il est important que je fasse mes propres expériences et que je détermine quelles sont les limites que je ne dois pas dépasser. Ce milieu m'est totalement inconnu et j'ai l'impression d'avancer en plein coeur d'un obscur brouillard. Je possède un esprit de logique, me poussant à tester, échouer ou réussir, afin de mieux me relever. Il me faut tâtonner dans le but de pouvoir me repérer et déterminer ce que je peux faire ou non. »

 Il fut un instant déconcerté par ses paroles. Il avait du mal à en saisir tout le sens, il restait cependant persuadé qu'elle venait de déclarer à demi-mot qu'elle revendiquait sa place parmi la sélection. Il n'en croyait pas ses oreilles. Un grand sourire naquit sur ses lèvres et un espoir immense grandit au fond de son cœur.

 « Dois-je comprendre que vous songez sérieusement à devenir ma reine ?

 — Ainsi donc, c'était cela qui vous faisait peur. Vous pensiez, sans doute, que j'allais m'enfuir en courant dès la première contrariété, n'est-il pas ? »

 Devant son silence et sa mine coupable, elle comprit qu'elle avait visé juste.

 — Votre altesse, je savais parfaitement dans quoi je m'engageais en venant ici, ainsi que les difficultés qui m'y attendaient. Cela ne m'a pas empêchée de venir.

 Elle était scandalisée qu'il puisse penser ainsi et il trouvait adorable sa mine outrée.

 « Il me semble que vous n'avez pas répondu à ma question, très chère. Souhaitez-vous, oui ou non, régner à mes côtés ?

 — Non, je ne souhaite pas devenir votre reine ! Je n'en ai par ailleurs pas la prétention pour le devenir ... »

 Elle souffla d'exaspération face à cette situation aberrante.

 « Toutefois, j'ai le désir d'empêcher mes concurrentes de devenir votre reine. Ce qui est fondamentalement différent. J'ai néanmoins conscience que le seul moyen pour y parvenir c'est de le devenir moi-même. Cela signifie aussi que si j'estime que l'une d'entre elles est qualifiée pour cette tâche, je lui laisserai ma place sans discuter. »

 Il arborait une mine sceptique, convaincu qu'à moitié par son raisonnement.

 « Écoutez ! Je sais exactement ce dont vos gens ont besoin, ce qui fait de moi la mieux qualifiée à ce poste, puisque ce n'est pas quelque chose que l'on peut apprendre, ici, enfermé à l'intérieur de ce palais. Cependant, si une autre le comprend également, je n'aurais plus aucune raison de me battre. Ce que je désire réellement et ce qui me motive dans cette voie, c'est uniquement le bonheur de mon peuple, et rien d'autre.

 — Et l'amour ?

 — Que vient faire l'amour là dedans? Il n'est pas ici question d'amour, mais de devoir. D'autant qu'il serait prétentieux et dangereux de ma part d'imaginer que vous puissiez m'aimer un jour ! »

 Elle semblait sincère et étrangement le fait qu'elle ne recherche pas son affection lui fit mal au cœur. Les signes ne le trompaient pourtant pas, il ne la laissait pas indifférent alors pourquoi se dévalorisait-elle de la sorte ? Aurait-elle vécu une mauvaise expérience ? La rage le saisit et il eut beaucoup de mal à la contenir. Il inspira profondément et remarqua un malaise chez elle.

 Elle se tenait le dos voûté, se triturant les mains et mordant sa lèvre qu'il rêvait d'embrasser. Elle avait les yeux rivés sur le sol, le regard fuyant. Il se racla la gorge, espérant attirer son attention. Elle releva la tête brusquement et son visage vira au rouge écarlate. Il ignorait la nature de ses pensées, mais la curiosité le poussa en savoir plus.

 « Que se passe-t-il ?

 — Rien du tout !

 — Vous êtes aussi rouge qu'une tomate, je vois bien que quelque chose vous perturbe, dites le moi ainsi je pourrai sans doute vous aider. »

 Elle se racla la gorge et lui fit part de ses pensées embarrassantes.

 « Et bien ... C'est que ... Voilà, j'avais une demande un peu particulière à vous faire. »

 Elle avait les joues chaudes et il se demandait sincèrement ce qu'il se passait à l'intérieur de sa tête pour qu'elle arbore une tête pareille.

 « Je suis tout ouïe.

 — Bien ... Je souhaitais savoir ... Si et seulement si ! On est bien d'accord ? »

 Elle le fixa avec intensité, lui faisant ainsi comprendre que ce qui allait suivre découlait uniquement de cette condition. Il se surprit à sourire devant son embarras évident.

 « Ne connaissant pas la suite, c'est compliqué pour moi de vous donner mon accord. Mais admettons que je le sois, je vous en prie, poursuivez. «

 Il la déstabilisait volontairement. Elle inspira et expira profondément. Elle ferma les yeux et poursuivit d'une traite d'une voix tirant vers les aiguës.

 « Si je venais à devenir votre reine, je souhaiterais que nous dormions dans des chambres séparées ! »

 Voilà, elle l'avait dit. Elle relâcha son souffle et ouvrit un seul œil, observant la réaction de son interlocuteur. Il ne s'attendait pas à cela. Il lui fit face un instant et décida de l'enfoncer dans ses propos, souhaitant lui faire comprendre l'absurdité de sa demande.

 « Et comment comptez-vous me donner des héritiers ? Par l'action de l'esprit Saint ? »

 Elle n'avait pas réfléchi à la question et elle en fut soudainement honteuse. Elle mordit sa lèvre, encore une fois, signe qu'elle était perturbée. Elle admit qu'il avait raison, mais obtuse, ne voulut pas céder à sa logique et proposa un compromis.

 « Il pourrait être envisageable que je partage votre lit jusqu'à la confirmation de ma grossesse. Ensuite, il serait raisonnable de faire chambre à part. »

 Elle ne pouvait se permettre de s'attacher trop à lui. Son cœur n'en sortirait pas intact et cela lui coûtait beaucoup. Devant la triste expression qu'elle laissait voir, il céda à sa condition, persuadé qu'il pourrait la faire changer d'avis le moment venu.

 « Il serait raisonnable en effet ...

 — Je vous remercie, votre Altesse, pour votre sollicitude envers ma personne.

 — Mais puis-je supposer que l'idée de m'épouser ne vous est plus aussi détestable que la veille ?

 Il la taquinait à propos de la scène qu'elle lui avait fait la nuit dernière. Mais son cœur quémandait une réponse. Il voulait savoir si elle commençait à nourrir des sentiments envers lui ou si la bataille s'avérerait plus difficile qu'il ne l'eut cru.

 « Si j'accepte de devenir votre reine, ne suis-je pas obligée de vous épouser ? »

 Sa réponse neutre était loin de le satisfaire.

 « Une question continue de me tarauder ...

 — Qu'elle est-elle ?

 — Si je n'étais pas le roi, m'auriez-vous considéré comme un candidat sérieux pour votre main ?

 L'expression qu'elle lui offrit suffit à confirmer ses convictions. Il ne la laissait pas indifférente. Soulagé, il se cala au creux de son fauteuil, attendant qu'elle lui réponde.

 « Puis-je me montrer honnête ?

 — Oui, s'il vous plaît.

 — Dans ce cas ... »

 Elle avait compris qu'il souhaitait savoir si elle voulait épouser l'homme ou le roi. Elle recommença à entortiller ses doigts, le regard fuyant, peu sûre de la décision qu'elle venait de prendre. Elle était persuadée qu'elle le regretterait. Cependant, elle aimait l'honnêteté et se devait d'être sincère. Elle inspira profondément pour rassembler son courage. Relevant les yeux pour lui faire face, elle lui ouvrit son cœur.

 « Vous êtes de loin l'homme le plus beau qu'il m'ait été donné de voir. Votre intelligence me fascine et j'admire le dévouement dont vous faites preuve envers votre peuple. Vous possédez toutes les qualités que je recherche auprès de l'homme que j'imagine épouser. Alors oui, j'aurais sérieusement considéré votre demande. Néanmoins, j'aurais et, pour être tout à fait franche, j'ai toujours du mal à comprendre ce qui vous intrigue chez moi. »

 Devant l'absence de réaction de sa part, elle reprit sa contemplation du plancher. Elle avait les joues en feu et se tortillait sur sa chaise, regrettant de lui avoir avoué la vérité. Elle en était encore à se fustiger mentalement quand sa voix lui parvint à ses oreilles.

 « Leïla, regardez-moi ! »

 L'ordre claqua dans son esprit et elle lui obéit.

 « Vous avec fait preuve d'honnêteté et de transparence envers moi et je vous en remercie. À mon tour de me dévoiler un peu. Votre intelligence me fascine également. J'ignore si vous avez pris le temps de vous renseigner sur les détails de mes actions politiques de ces dernières années, mais à l'égard de bon nombre de mes décisions, j'ai très souvent pris exemple sur votre travail. Ce que vous accomplissiez à l'échelle de la ville, j'ai commencé à l'appliquer à l'ensemble du royaume. »

 Elle sourit de fierté, honorée de lui servir d'exemple.

 « Ce que je souhaite vous dire, en des termes plus claires, c'est que vous possédez énormément de talent et n'importe quel roi serait bien sot de ne pas vous épouser sur le champ. Et si je ne l'ai pas encore fait aujourd'hui, ce n'est pas parce que je ne le veux pas mais parce que je ne le puis pas. »

 Il laissa sa phrase en suspens quelques instants, savourant la surprise qu'il lisait dans ses yeux.

 « Quand la question de prendre une épouse s'est posée, mon choix s'était porté sur vous avant de devoir affronter l'opposition de mes ministres. Cette sélection est réellement une mascarade. Elle n'a été conçue que dans un seul et unique but, vous donner la légitimité pour régner à mes côtés malgré l'absence d'aristocratie dans votre ascendance. Mon bras droit a eu l'idée de tester chacune des candidates proposées par mon conseil et moi-même, pour que la question de la noblesse ne soit plus un critère de choix mais que seules les compétences et la capacité à travailler à mes côtés entrent en compte. Heureusement pour moi, le vote a été unanime.De ce fait, très chère, je vous prie de ne plus vous dévaloriser de la sorte. Vous avez réellement votre place ici, plus qu'aucune autre, et je suis sincèrement heureux que vous ayez accepté mon invitation. »

 Elle était surprise et choqué de ses aveux. Elle lui rendit son sourire, malgré la douleur qui comprimait son cœur. Il lui avait dit qu'il l'avait choisie en raison de ses compétences et son talent inné pour la gestion du pays sans jamais faire allusion à sa personne. Il ne lui avait pas dit qu'il la désirait simplement pour ce qu'elle était. Elle se rassura, toutefois, de savoir qu'il la trouvait belle et se promit qu'à défaut de conquérir son cœur elle gagnerait au moins son affection.

 Quant à lui, il arborait une mine radieuse, ravi de ce qu'il venait d'apprendre grâce à cet entretien, inconscient de la peine qu'il lui avait causé.

 « Au fait ! Appelez-moi par mon prénom lorsque nous sommes seuls, voulez-vous ? Après tout, vous serez bientôt ma femme, je n'en doute pas une seconde !

 Il lui adressa un clin d'œil et elle fut scandalisée de l'assurance dont il faisait preuve. Une chape de plomb s'abattit sur son moral. Elle avait une pression énorme sur les épaules et l'impression que la moindre erreur, le moindre faux pas lui serait fatal.

 « Vous avez bien foi en mes capacités, votre majesté.

 — Jamal !

 — Excusez-moi ... Vous avez bien foi en mes capacités Jamal ! Est-ce mieux ?

 Il affichait un petit sourire en coin, ravi qu'elle cède à ses exigences. Il était heureux d'entendre son prénom sortir de sa bouche, cela lui donnait une petite touche sensuelle qui ne le laissait pas indifférent.

 « J'ai vu de quoi vous étiez capable quand il s'agissait de protéger les miens. Je sais que vous ferez tout pour réussir. Maintenant allez-y, vos professeurs vous attendent. Mais avant, je tenais à vous remercier pour l'aide que vous m'avez apportée hier soir.

 — Ce fut un plaisir. Je suis toutefois désolée de m'être endormie, à cause de moi vous n'avez sans doute pas pu dormir ...

 — Qu'est-ce qui vous fait dire cela ?

 Il était surpris qu'elle le sache. Hormis Zayed, personne n'était au courant et il savait que son ami n'avait rien dit.

 « Votre visage est très révélateur. Vous devriez vous reposer un peu ... Votre corps ne tiendra pas longtemps ainsi et vous risquez de vous effondrer quand vous vous y attendrez le moins.

 — Je ne peux me permettre de dormir alors qu'il y a tant à faire ! »

 Il était frustré de son impuissance et cela le rongeait à petit feu.

 « Alors, laissez-moi vous aider ! »

 Sa spontanéité et son inquiétude lui firent chaud au cœur.

 « Ainsi, vous tenez à moi suffisamment pour vous soucier de ma santé.

 — Bien sûr que non ! »

 Elle avait scandé sa réponse d'une voix forte, paniquée qu'il découvre que son charme ne la laissait pas indifférente.

 « Et, bien c'est à dire que ... Je ne suis pas un monstre voyez-vous, évidement que je m'inquiète de la santé d'autrui ! Et puis je veux dire ... C'est juste que ... Si vous vous effondrez, le peuple en souffrira.

 — Le peuple, vraiment ? »

 Il n'était pas dupe. Il avait parfaitement compris qu'il lui faisait de l'effet et cela le mit de très bonne humeur.

 « Et bien oui, le peuple, qui d'autre ?

 Il sourit face à son déni et préféra la laisser s'en sortir ainsi.

 — Parfait ! Alors faisons ainsi. Vous me rejoindrez ici, tous les soirs, après le repas pour me seconder dans mon travail, cela vous fera un bon entraînement pour ce qui vous attendra. Maintenant allez-y ! Vous allez finir par être en retard.

 — Oui, votre Maj ... Euh non, je veux dire... À ce soir, Jamal !

 Elle tourna les talons et s'enfuit précipitamment de la pièce, le feu aux fesses. Il se cala contre le dossier de son siège et laissa libre cours à son hilarité. Il avait hâte de sa prochaine confrontation avec elle. Il ignorait si elle se rendait compte de combien elle était transparente, ce qui lui allait parfaitement car ainsi il pouvait décrypter ses pensées. Et ça, c'était un atout qu'il ne comptait pas se priver d'utiliser.

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