1

2 minutes de lecture

Le soleil se couche, lentement et sûrement. J’ai eu 12 ans aujourd’hui. Mon anniversaire touche à sa fin. Je suis triste. Cependant, je vais me coucher en traînant mes pieds. Ils sont lourd, très lourd. La fatigue de la journée s’est accumulée.

Je me fous sous la couette. La sensation est agréable, c’est doux. Mon matelas est moelleux. Cette douceur m’emporte doucement, mes paupières se ferment.

Chrr chrr

Le bruit de griffure me réveille légèrement. Le chat fait encore des siennes. J’ai le corps lourd. Je ne veux pas me lever.

- Arrête tes bêtises le chat !

Le silence. Il doit avoir compris. Je replonge dans mon sommeil, sereinement.

Chrr chrr

De nouveau ce bruit. Je grommelle. Ne va-t-il pas s’arrêter ?

Chrr chrr

Il le fait exprès. Je me lève énervé. Mes pas martèlent le sol. J’ouvre ma porte à la volée et… rien. Le chat n’est pas là.

« Peureux ! »

Satisfait de lui avoir fait peur, je retourne sous ma couette. Il fait chaud.

À cette pensée, un léger courant d’air froid caresse ma nuque. Mes poils frissonnent et des frissons descendent dans mon dos. Je me retourne pour m’enrouler encore plus sous la couette.

Il fait froid, terriblement froid.

« Ai-je laissé ma porte ouverte ? »

Avec difficulté, je me retourne vers ma porte. J’ouvre les yeux et constate qu’elle est fermée.

« D’où provient ce froid ? »

Je commence à trembler. Je décide de me lever. Lorsque je pose un pied sur le sol, je le trouve humide. Il est même plus qu’humide. Mouiller.

Je me dirige vers ma table de nuit espérant toucher mes lampes. Je ne la trouve pas. Elle semble être plus loin. Je malmène encore plus, sans résultat. Je souffle, résigne et me lève.

- Je savais que c’était une mauvaise idée d’avoir un verre d’eau sur ma table de nuit, dis-je en marchant jusqu’à ma porte.

En essayant de l’ouvrir, je remarque que celle-ci est coincée.

- Qu’est-ce que ?

J’essaie une nouvelle fois. Toujours rien. La porte ne s’ouvre pas. Il fait froid, je grelotte et la porte ne s’ouvre pas malgré la force que je mets.

Et là j’entends.

Un rire.

Se rire.

Il est froid comme la pièce.

Je suis figé, mes doigts crispés sur la porte.

« Je dois me retourner. »

J’ai l’impression de sentir un regard. Je lâche doucement la poignée pour me retourner.

Il y a une chaise que je distingue dans la pénombre. Ma chaise de bureau, elle bouge. Le siège se tourne de droite à gauche.

Je m’avance, mes pieds rentrent en contact avec un liquide froid. L’idée que mon verre se soit renversé jusqu’ici est étrange.

Le siège s'arrête pour laisser place de nouveau au rire. Mon cœur s’accélère.

- Il y a quelqu’un ?

Le rire s’arrête et moi je me rapproche.

Je sens de nouveau un vent froid lécher mes chevilles. Je suis devant la chaise. Je la trouve, mon cœur tambourine.

« Est-ce une mauvaise idée ? »

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Alyce ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0