Introduction

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C’est seule que j’aborde la deuxième partie de mon existence convaincue que celle-ci sera sans aucun doute plus alléchante que la première (enfin, elle a intérêt). Après une longue période de jachère en vase clos, c’est satisfaite de mon statut actuel qu’un beau jour d’été, au plus fort de la chaleur, un déclic, un besoin de reprendre contact avec l’humain s’emparât de tout mon soul. L’homo sapiens, l’homme habillé propre sur lui et pourquoi pas nu, homo erectus, apte à remplacer, ou pas, un gentil godemichet siliconé et vibrant. Surfer la vague tant qu’elle existe, me dis-je. La tentation est grande et l’envie de rattraper le temps perdu, d’accumuler des expériences est plus forte. Je décide donc de m’organiser un speed dating personnel avec à la clé, la recherche de sensations basées sur l’extérieur dans l’espoir de ressentir quelque chose à l’intérieur.

La sexualité est un art. Tout art se cultive et s’apprend. Je suis prête à étudier.

Les dés sont lancés. Le bal virtuel peut commencer. Bienvenue dans la galerie des humanoïdes affamés. Sous les conseils avisés d’autres surfeuses, afin de harponner avec efficacité, mieux vaut ratisser au plus large, entendons-nous, en donnant une opportunité à des profils « sympatiques » avant d’être véritablement séduisants, ce qui permet ainsi de multiplier les contacts et de se refamiliariser avec l’espèce mâle.

Pragmatique, je me questionne. Que cherche-t-on dans ce cas de figure ? Une histoire pour une heure, une nuit, une semaine, un mois ou la vie ? Qu’est-ce que je cherche moi ? Je ne sais pas trop en fait, j’attends de le découvrir. Suis-je prête pour une relation sérieuse d’emblée ? Non. Une telle rencontre me semble peu probable en vrai et la diversité, en comparaison, si alléchante. Je réfléchis. Et si la réponse dépendait plutôt des attributs de l’élément déclencheur ? La juste durée s’adapterait ainsi à la qualité. Pourquoi tourner autour du pot ? Je désire une bite et la paire de couilles qui va avec. Je veux sensualiser et sexualiser. Et libérer de la testostérone, puis de la lulibérine et enfin des endorphines… en espérant pouvoir gérer le taux d’ocytocine par la suite… tout un chacun ne rêve-t-il pas de fusionner avec l’autre et de ressentir du plaisir de temps en temps à défaut de tout le temps ?

Commencer une discussion, je réfute. Répondre, je préfère et poursuivre vient tout seul si le courant passe. J’apprécie ceux qui abusent de l’humour, ceux qui s’intéressent à mes activités ou posent des questions peu banales. Les énergumènes qui me flattent un peu trop (le tissu de ta robe a été crée pour toi), se parent d’un « cc » impersonnel en guise de présentation ou me proposent d’emblée leurs services pour asap (Bonjour, moi c’est pour un super plan cul), sont vite relégués au néant. Une accroche ne tient finalement pas à grand-chose. Un sourire sur une photo, un mot utilisé plutôt qu’un autre. Je laisse agir le hasard digital. Mon seul critère pour engager la discussion : qu’il ait des cheveux. Clair boycott aux chauves, j’avoue.

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