Chapitre 5 (5/9)
La nuit s'était installée, enveloppant le monde d’un voile sombre et paisible. Le visage d’Heidi, marqué par le temps, semblait perdu dans la contemplation du ciel étoilé. Elle était allongée sur l’herbe. Je sentais la douceur des feuilles sur ma peau.
Elle balançait lentement son pied, suivant le rythme d'une mélodie murmurée entre ses lèvres.
Soudain, un bruit de pas interrompit la sérénité de la nuit. Heidi se redressa immédiatement, prête à réagir. Lorsqu'une silhouette apparut dans la lueur de la lune, elle se jeta sur elle, instinctivement.
— Heidi ! C’est moi ! Qu’est-ce que tu...
— Karl !
Le monde sembla s’arrêter un instant, l'attaque se transformant en une étreinte chaleureuse. Ils roulèrent dans l'herbe, leurs corps se mêlant dans une explosion de bonheur de se retrouver. L’odeur familière de Karl, celle qui lui avait tant manqué, la rassura immédiatement. C’était lui…
— J’ai eu si peur…
— Je suis de retour, ma douce…
Ils se séparèrent doucement, Heidi posant ses mains sur son visage, cherchant à déchiffrer les épreuves qu'il avait traversées. Ses yeux se plongèrent dans les siens, attendant une réponse silencieuse. Karl, d’un léger hochement de tête, lui confirma ce qu’elle espérait sans le dire. Elle glissa ses mains derrière sa nuque et l’attira vers elle pour l’embrasser avec une passion incontrôlable. Un baiser qui les reliait, effaçant toute distance, toute attente.
Je ressentis cette intensité vibrer à travers moi, un feu dévorant qui envahissait toutes les parcelles de mon corps. C’était plus qu’un baiser. C’était la fin d’un long silence, le début de ce qu'ils avaient attendu si longtemps. Une douleur sourde m’envahit, comme si je ressentais chaque battement de cœur, chaque souffle qu’ils partageaient.
Heidi et Karl continuèrent de s’embrasser, se roulant dans l’herbe, se mélangeant, s’enivrant. Ils désiraient ne faire qu’un. C’était leur premier baiser, et je ressentis l’urgence de son envie. Ça faisait des années qu’elle avait attendu ce moment.
Sans plus attendre, elle arracha le t-shirt de Karl, et le jeta sans ménagement.
— Tu sais que c’est une denrée rare tout de même et je...
— Oh, tais-toi ! ordonna Heidi.
Karl poussa un grognement, un rire étouffé sous les baisers d'Heidi. Délicatement, il retira le t-shirt d’Heidi et dégrafa son soutien-gorge. Ses baisers se perdirent sur son corps : sur son cou, sur ses clavicules, sur ses seins. Elle poussa un soupir de plaisir.
J’essayais de détourner le regard pour leur laisser leur intimité, mais c’était impossible. J’avais beau fermer les yeux, ils ne m’appartenaient plus. Ce que voyait Heidi, ce qu’elle ressentait, je le vivais aussi. Dans son intégralité.
Karl prit le dessus et déshabilla entièrement Heidi, puis ôta le reste de ses vêtements. Sans attendre plus longtemps, il fondit en elle, dans un grognement sauvage. Désormais, ils ne formaient plus qu’un.
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