Chapitre 16 (5/7)

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Dans le tumulte d'un espace de travail, Sofia, le visage toujours marqué par la fatigue, se débattait avec les tâches quotidiennes. Son ventre était redevenu plat.

— Alors, comment va ta fille ? lança une collègue qui cherchait à briser la monotonie ambiante.

— Elle a commencé l'école aujourd'hui, répondit Sofia, un sourire timide éclairait son visage.

— Chouette ! Pas trop difficile de la laisser partir ?

— Si, terriblement, confia Sofia, elle est tout c’que j'ai. Je f’rais n'importe quoi pour elle, pour la rendre heureuse. J’veux pas qu'elle ait la même vie qu’moi.

Sa collègue posa une main réconfortante sur notre épaule, un sourire sincère dans les yeux. Je sentis que Sofia appréciait cette marque d'attention, peut-être la première depuis longtemps.

Soudain, une voix autoritaire se fit entendre :

— Sofia, venez dans mon bureau cinq minutes.

Un homme aux cheveux gris, le visage fermé, lança l'injonction. Le sourire de Sofia s'évanouit, remplacé par une grimace de dégoût. Au fond de moi, je sentais qu’elle ne l’appréciait pas du tout.

Une fois dans le bureau, l'homme désigna une chaise d'un geste brusque :

— Asseyez-vous.

Sofia s'exécuta, nerveuse.

— Vous savez que nous allons devoir licencier du personnel, Madame Lagarde, commença l'homme, le ton froid et détaché. Votre travail n'a jamais été très performant, et votre physique…

Il la dévisagea de haut en bas, un rictus méprisant aux lèvres.

— Vous ne faites aucun effort.

— Pitié, M’sieur Peters, me virez pas ! supplia Sofia, la voix étranglée par l'émotion. Je f’rais c’que vous voudrez ! J’peux pas perdre c’travail...

— Tout ce que je veux ? l'interrompit l'homme, un sourire pervers illuminait son visage.

Il s'approcha de Sofia, la main tendue vers sa cuisse. Puis, lentement, il entreprit de défaire la fermeture Éclair de son pantalon.

— J'ai une petite idée… murmura-t-il, la voix insinuante.

Sofia se leva d'un bond, le visage rouge de colère. D'une gifle cinglante, elle renvoya l'homme à sa place.

— J’vais t’dénoncer, espèce d'ordure ! cracha-t-elle, les yeux brillants de rage.

— Vas-y, ma beauté, répondit l'homme, impassible. Qui te croira ? Ce sera ta parole contre la mienne.

Il lui administra une tape sur les fesses, un ricanement mauvais. Je sentis ses mains grasses et répugnantes sur mon propre corps.

— Ferme la porte en sortant et récupère tes affaires, ordonna-t-il, avec un sourire satisfait.

Dans un accès de fureur, Sofia saisit la chaise sur laquelle elle était assise et la lança sur son bourreau. L'homme esquiva de justesse le projectile, un rire narquois sur les lèvres.

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