Les flammes brûlent dans cette ville dévastée. Cette tour autrefois magnifique et imposante, n’est aujourd’hui plus que ruines et désastre. Pourquoi ? Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ?

- … Tout va bien petit ? Et merde ! Trop tard… Petit ? Tu m’entends ?

Il ne reste plus qu’un enfant, au milieu des flammes et des cendres. Ses habits blancs arrachés au niveau du bras et de la jambe, couvert de sang…

- Petit ? Tu m’entends au moins ? Pourquoi tu ne réponds pas ?

- …

- Il a un truc qui va pas ! C’est pas possible ! Attends deux secondes

L’homme, environ 19 ans, attrapa une gourde bleu avec une grande marque sur la longueur. Il but deux gorgées.

- Dodo. Dis le petit garçon.

- Quoi ? ça explose de partout et tu veux aller dormir ? Mais t’es encore plus cinglé que moi ma parole !

- Dodo… Dodo

- Attends au moins 2 minutes.

Puis l’homme prit son téléphone :

- Allô ? Oui… Oui… 1 seul… Environ 2 ans… Pas de ce que je vois mais du sang… Il me dit qu’il veut dormir, je fais quoi ? D’accord… Vous êtes sûr ? O.K. …

Il raccrocha son téléphone.

- Allez petit, viens, on va trouver un endroit pour que tu puisses dormir. T’as déjà dormi en camion ? Tu verras, c’est assez confortable. Alors t’en dis quoi ?

- OUI ! Dodo…

Le petit garçon feint de s’endormir, les yeux fermés, il tomba sur les jambes, avant se relever de courir dans les bras du jeune homme.

- Mais dis-moi gamin, comment t’as fait pour tâcher de sang tes beaux vêtements ?

- Je sais plus…

Et il se mit à pleurer

- Nan mais ce n’est pas grave ! Arrête de crier ! Tu vas finir par attirer quelqu’un ! Mais arrête !

- D’accord. Alors dodo…

- Oui on y va.

Le petit garçon se réveilla dans une salle blanche, avec de grandes lumière au plafond. Tout est d’un blanc parfait. Ça lui brûle presque les yeux, puis il commence à s’y habituer. Quand il put voir à peu près correctement, il vit un homme, habillé en blouse blanche, cheveux blonds très clair. Il était assez difficile de distinguer son visage dans autant de lumière.

- Tout va bien ?

Sa voix était calme, douce.

- Oui… dit le petit garçon.

- Comment t’appelle-tu ? Dit l’homme.

- Je… Je… je sais pas ! répondit le jeune garçon.

- Ah oui ? tu es sûr ?

- Oui… OUI ! JE SAIS PAS !!! Dit-il en s’accrochant la tête.

- Doucement. Ne crie pas. Ce n’est pas grave. Moi, je suis le professeur Antoine Rise

- Bonjour…

- Bonjour, tu es fatigué ?

- Non… j’ai bien dormi…

- Je sais. Tu as quand même dormi 9 jours ! Mais tu ne t’en rends pas compte.

- Non… désolé d’avoir dérangé… Je vais rentrer chez moi…

- Et où c’est, chez toi ?

- …

Le petit garçon se figea. Il ne savait pas… il ne se rappelle de rien… la dernière chose dont il se rappelle, c’est des flammes…

- Je sais pas…

- Eh bien, reste avec moi ? Si ça te va, bien sûr. Pour être honnête, là où on t’a retrouvé, tout était détruit, et beaucoup de gens sont mort. Mon équipe est intervenue avant qu’il ne soit trop tard.

- Il se passait quoi ? Pourquoi il y avait du feu ? Je me rappelle… c’est chaud, ça fait mal… ça fait très mal… je sens plus mon bras ! Ah non, tout va bien… pourquoi j’ai mal ?

- Ce doit être dans ta tête… tu étais couvert de sang… tu te rappelles de quelque chose, ou quelqu’un ? Demanda le professeur.

- Non… Rien…

- D’accord

Tout devint noir… jusqu’à ce moment. Ce souvenir qui lui revient en boucle.