Chapitre 3

12 minutes de lecture

Mathieu
9 juin 2023

Je m’éveille dans une pénombre tiède, l’esprit engourdi par les brumes d’une ivresse mal digérée. L’idée même d’avoir cédé aux excès d’alcool en compagnie de Sasha, à la veille d’un rendez-vous aussi crucial, me heurte avec la clarté brutale d’un jugement mal avisé. Aujourd’hui, je dois rencontrer Lexa, lui remettre les preuves du meurtre et, surtout, récupérer le paiement convenu.

En me redressant, un vertige pernicieux m’arrache à mes pensées. Je chancelle brièvement, contraint de m’appuyer contre la table pour retrouver équilibre et clarté. Une fois cette faiblesse dissipée, je m’attelle à ma toilette avec l’application méticuleuse qui m’est coutumière.

J’opte pour un pantalon noir parfaitement ajusté, auquel j’associe une chemise d’un blanc immaculé. Un gilet de costume anthracite vient compléter l’ensemble, son élégance feinte masquant une fonctionnalité létale : dans l’une de ses poches, je dissimule un couteau finement ouvragé, dont le manche, orné d’une chaîne dorée, imite habilement une montre à gousset.

Je saisis ensuite mon chapeau noir, sobre en apparence, mais dont les bords intérieurs sont délicatement tapissés de lames de rasoir acérées. Puis, je m’empare de ma canne à pommeau sculpté, représentant un corbeau en vol. Ce noble accessoire n’est pas qu’un soutien pour ma jambe douloureuse : il abrite un poignard effilé, dissimulé dans son manche à vis.

Après une inspection finale dans le miroir, malgré les stigmates visibles de la veille pâleur, yeux cernés mon apparence demeure irréprochable, presque intimidante. Un masque de maîtrise parfait.

— Tu leur fais vraiment confiance, murmure Sasha depuis le canapé, l’œil cerné. Je ne t’ai jamais vu sortir avec autant d’armes sur toi.
— Il me manque encore mes dispositifs de diversion, rétorquai-je calmement.

Je me dirige vers la commode et en extrait quatre poignards, tous affûtés avec soin. Deux sont glissés dans les poches intérieures de mon gilet, les deux autres dans les replis discrets de mon manteau. Chaque mouvement est précis, calculé, répété mille fois.

Je perçois dans le regard de Sasha une inquiétude mal dissimulée.

— Tu n’as rien à craindre. J’ai collaboré avec Lexa pendant de longues années. Je sais exactement jusqu’où s’étend sa vigilance… et ses faiblesses.
— Oui, mais… cette fois, la cible n’est pas vraiment morte. Et si elle s’en rend compte ?
— Lexa est bien trop absorbée par d'autres préoccupations pour s’interroger sur l’authenticité du cadavre. Je te l’assure, je collabore avec elle depuis de nombreuses années. Et bien qu’elle s’en défende sans doute, je puis te garantir qu’elle accorde une confiance absolue à mes compétences.

Je m’approche de Sasha, lève la main et lui ébouriffe doucement les cheveux. Un geste rare, presque paternel, auquel il répond par un sourire timide, ému malgré lui.

— Je sais que je m’inquiète pour rien… mais promets-moi que tu reviendras. Je ne veux pas te perdre.
— Je te donne ma parole Sasha. Rien ne m’arrivera.

— Bonne chance, souffle-t-il, toujours hésitant.

Je hoche sobrement la tête, puis me détourne et ouvre la porte d’un geste résolu. Chaque pas résonne avec la certitude d’un homme qui ne laisse rien au hasard.

.__.

La grande bâtisse trône devant moi, imposante, austère. Un édifice de pierre, froid comme l’organisation qu’elle abrite. Je m’avance vers l’entrée principale. Deux gardes, immobiles et au regard dur, m’observent avec une méfiance muette avant de m’autoriser à passer. Je tends la main vers la poignée, mais avant que mes doigts ne puissent la saisir, la porte s’ouvre d’un coup sec.

Face à moi, une femme surgit, brune, élégante, le visage sculpté dans une expression d’autorité froide : Lexa.

— Bonjour, Mathieu, déclare-t-elle d’une voix ferme, calme, mais tranchante comme une lame d’obsidienne.

Je m’incline légèrement, sans la quitter des yeux.

— Madame. L’honneur est mien.

— Appelez-moi Lexa.
— Si Madame le désire, répondis-je en m’inclinant légèrement, dans une révérence discrète mais empreinte de rigueur.

— Entrez donc, poursuivit-elle, son timbre cinglant d’ironie, et cessez de vous tenir là, tel un mendiant mal inspiré.

Sans m’attarder sur l’audace volontaire de sa remarque, je franchis le seuil. Elle se détourna aussitôt, m'entraînant d’un pas vif jusqu’à un homme posté à ses côtés un certain Tyler, dont les traits hésitaient entre une vénération maladroite et une crainte mal contenue.

— Remettez vos armes à Tyler, ordonna-t-elle, son regard acéré me traversant comme une lame.

Je m'exécute sans manifester la moindre contrariété, extirpant méthodiquement de mon gilet les quatre couteaux dissimulés, ainsi qu’un Glock 27 récupéré dans la voiture plus tôt. Chacun de mes gestes était mesuré, presque cérémonial.

Je me tournai vers le dénommé Tyler, les yeux plongés dans les siens :

— Je vous saurais gré, cher Monsieur, de manipuler ces lames avec la prudence qu’elles exigent. Faute de quoi, ajoutai-je, mon ton toujours parfaitement égal, je me verrais contraint de vous priver de l’usage d’une jambe.

Lexa, spectatrice silencieuse de l’échange, n’esquissa aucun mouvement, se contentant de m’inviter à la suivre d’un geste souverain. Ma canne ponctuait nos pas d’un rythme régulier, le claquement sec de son embout résonnant comme une horloge de mort sur les dalles immaculées.

Nous pénétrons dans une vaste salle de réception. Une table, massive, d’un bois sombre et patiné, trônait au centre. Une vingtaine de convives étaient attablés, figés dans un silence suspect, les regards baissés sur des assiettes encore vierges de tout mets identifiable.

— Notre entrevue était fixée il y a plusieurs jours. Auriez-vous l’obligeance de m’exposer les raisons de votre retard ? J’éprouve une aversion profonde pour ceux qui traitent la ponctualité avec désinvolture.

Des serveurs viennent apporter des plats. Je fixe l’assiette n’ayant aucunement l’intention de toucher à cette viande douteuse.

— Une fusillade, répondit-elle elle-même avec un détachement cynique. Il me paraissait inopportun d’amener mon meilleur exécuteur alors qu’un imbécile s’acharnait à éventrer mes hommes à la chaîne.

Ses subordonnés se jettent sur la viande comme des chiens enragés et affamés.

Elle termine son verre d’un seul geste, puis ajouta, un sourire aussi cruel que énigmatique aux lèvres :
— Ah, et je vous déconseille fortement de manger. Vous pourriez le regretter.

Comme si ces mots déclenchent une transe collective, les convives recrachèrent aussitôt ce qu’ils avaient commencé à avaler. Le rire cristallin de Lexa s’éleva dans l’air, limpide et brutal.

— Vous êtes bien silencieux, Mathieu, remarqua-t-elle, espiègle. Si je puis me permettre...

— Je vous prierai de ne point vous permettre, l’interrompis-je, mon ton glacial. Puis, adoucissant à peine ma voix :
— Puis-je espérer que nous en venions enfin au sujet principal ? Les joutes verbales me fatiguent, et votre goût immodéré pour la mise en scène m’évoque davantage une tragédie de second ordre qu’une affaire sérieuse.

— Vous n’aimez pas la décoration ?, demanda-t-elle, un sourire arrogant accroché aux lèvres.

— Votre esthétique relève davantage du grotesque que du raffinement, observai-je en balayant lentement la salle du regard.

Un infime plissement de son front trahit l’irritation qu’elle s’efforçait de contenir.

— Dites-moi, à votre avis, de quelle viande s’agit-il ?, poursuivit-elle, son sourire se faisant plus carnassier.

Un silence pesant s’installe. Mon regard se posa sur l’assiette posée devant moi, analysant la structure, les nerfs, les fibres.

— Du porc ?... de l’agneau ?, hasarde un jeune homme blond, la voix mal assurée.

Je levai la main, lentement, et capte le regard de Lexa, dont les yeux brillaient d’une lueur provocante.

— Compte tenu de la structure nerveuse et de la disposition du tissu conjonctif, déclarai-je calmement, je penche pour... de la chair humaine.

Un souffle glacé parcourut la pièce. Puis, éclatant d’un rire clair, Lexa tapa dans ses mains, visiblement ravie.

Je me contentai d’un léger sourire une mimique aussi maîtrisée que tout le reste.

Soudain, dans un geste fulgurant, elle attrape le blond par la nuque et écrase violemment son visage contre l’assiette. Je ne cille pas. Ce genre de spectacle faisait depuis longtemps partie du théâtre quotidien auquel j’étais accoutumé.

— Suivez-moi.

Sans un mot, je lui emboîte le pas jusqu’à son bureau. Là, son ton change, se fait plus grave, presque las.

— Passons enfin à ce qui nous intéresse.

— Enfin..., soufflai-je, plus pour moi-même que pour elle.

Je tire de l’intérieur de ma veste une photographie parfaitement cadrée du cadavre, puis sortis le bocal contenant le cœur, que je dépose avec lenteur sur son bureau de verre, sans jamais détourner les yeux.

— Elle n’a pas été trop difficile à trouver ?, demande-t-elle, une lueur d’ironie dans la voix.

— J’ai été confronté à une situation bien plus désagréable.

Elle examine les objets avec attention, hoche la tête avec satisfaction.

— Tout semble en ordre. Voici ce qui vous revient.

Elle me tend une mallette, dont le poids confirme la véracité de l’échange.

— Je vous remercie. Puis-je me retirer, à présent ?

— Je finirais presque par croire que vous n’appréciez pas ma compagnie, Mathieu, répondit-elle en posant théâtralement la main sur sa poitrine, supposant qu’un cœur y batte encore.

— Loin de moi une telle intention, dis-je avec une pointe d'ironie. Toutefois, mon devoir m'appelle. Puis-je m’y rendre, Lexa ?

Elle me fixe un instant, comme pour prolonger un échange invisible, puis fait un signe vers Tyler.

— Il va vous restituer vos effets.

À l’entrée, je retrouvai ledit Tyler. Il me rendit mes armes, visiblement tendu.

Je prend soin de les examiner une à une. Puis, levant lentement les yeux vers lui :

— La prochaine fois, veillez à ce qu’aucun tranchant ne présente de résidu ou de déséquilibre. Autrement, vous comprendrez ce qu’implique le mot “précaution” dans mon lexique.

Je quitte les lieux sans un regard en arrière.

Alice
02 juin 2023

Je m’éveille, les paupières encore lourdes, les pensées enveloppées d’un brouillard tiède. En m’étirant, des fragments de la nuit passée avec Mathieu remontent à la surface, tels des éclats de lumière filtrant à travers une eau trouble. Je m’assois au bord du lit, les pieds nus contre le sol froid. La place à côté de moi est vide. À en juger par la lumière vive qui inonde la pièce, j’ai visiblement dormi bien plus tard que prévu.

Je me lève en chassant les dernières traces de sommeil, puis me lave rapidement avant d’enfiler des vêtements. Tandis que je récupère mon sac, une feuille glisse silencieusement au sol. Intriguée, je me penche pour la ramasser. Le papier, soigneusement plié, révèle une note rédigée d’une écriture élégante, presque calligraphiée :

« Je vous prie de bien vouloir excuser ma négligence quant à l’omission des civilités d’usage. Une affaire urgente m’a contraint à agir avec promptitude. Il m’a été rapporté que vous exercez l’art de l’écriture et que vous sollicitez mes conseils. Nous aurons certainement l’opportunité de nous revoir dans un avenir proche. »

Un soupir m’échappe, mêlé d’amusement. Axel… Toujours aussi peu subtil et étrangement théâtral. Quoi qu’il en soit, j’ai encore du temps avant la séance prévue le dix-sept. D’ici là, je devrais pouvoir prendre rendez-vous avec Sasha.

Je quitte l’hôtel pour rentrer chez moi. À peine ai-je introduit la clé dans la serrure que des miaulements furieux s’élèvent derrière la porte. Une seule nuit d’absence, et mon cher Chacha s’imagine déjà que je l’ai abandonné.

— Oui, mon Chacha, murmurai-je, me laissant gagner par une tendresse un peu ridicule pour cette boule de poils exigeante.

Je dépose mes affaires devant l’entrée et file me changer. Une journée de travail m’attend.

.__.

Je sors de ma voiture, les clés en main, et me dirige à vive allure vers la librairie.

— Alice ! lance une voix familière.

Je me retourne. C’est mon collègue, visiblement pressé.

— Tu tombes bien ! Tu pourrais mettre ces livres en rayon ? J’ai une affaire urgente à régler.

— Bien sûr, pas de problème.

Il me tend un carton rempli de mangas. Je le prends sans rechigner et me rends directement au rayon concerné. Une fois les étagères correctement remplies, je m’époussette les mains, satisfaite.

— Voilà qui est fait…

Une voix hésitante me fait sursauter :

— Excusez-moi…

Je me retourne et reste figée.

— Iris ? dis-je, surprise. Vous cherchez un livre en particulier ?

— Non, je l’ai déjà trouvé, répond-elle en me montrant un exemplaire de Sujet 66, mon roman, coincé sous son bras.

Mon regard s’attarde sur elle. Une ancienne page de ma vie se tourne toute seule, ramenée brutalement dans le présent.

— Bien… Dans ce cas…

— Non, attends. Cela fait un moment que j’aimerais te parler.

— Tu aurais pu me contacter. Mais comme tu peux le voir, je suis au travail.

— J’ai perdu mon téléphone… et la carte SIM avec. J’ai donc aussi perdu ton numéro.

Sans un mot, je saisis un stylo et un bout de papier. Je griffonne mon numéro, sans ajouter un mot inutile.

— Tiens. Maintenant, excuse-moi, mais j’ai du travail.

Elle acquiesce, sans insister. Je la regarde s’éloigner, et malgré moi, les souvenirs remontent. Iris a été ma première véritable relation. Je ne lui en veux pas d’être partie ; je sais que sa décision a été largement dictée par ses parents. Elle n’a pas tant changé. Ses cheveux rose frisé encadrent toujours son visage avec la même douceur, et ses yeux bruns, en amande, conservent leur éclat. Mais un détail nouveau attire mon attention : un tatouage fin, presque discret, orne désormais son bras, se détachant avec élégance sur sa peau noire claire.

Je me rends compte que mon regard s’attarde un peu trop longtemps, car un autre client m’interpelle. Je détourne les yeux.

Le reste du service se déroule sans encombre. La fermeture approche enfin, et je sens la fatigue de la journée s’installer en moi comme un manteau trop lourd.

.__.

Une fois ma journée terminée, je me dirige vers le café habituel. C’est un lieu familier, à mi-chemin entre refuge et rituel, où Axel et moi avons pris l’habitude de nous retrouver. Parfois, sa sœur Rose se joint à nous, ajoutant sa touche de chaleur et de vivacité.

— Désolé, je suis un peu en retard ! dis-je en les rejoignant à la terrasse.

Je salue rapidement Axel et Rose avant de m’asseoir à leur table.

— Je t’ai déjà commandé ta boisson, annonce Axel avec un sourire complice.

— Merci ! répondis-je en posant mon sac. C’est sympa que tu aies pu venir, Rose.

— Ne sois pas trop enthousiaste, grogne Axel en croisant les bras. Quand je lui ai proposé de venir, elle a dit : « Oui, en plus j’ai à vous parler. » Ça sent la mauvaise nouvelle.

Rose nous observe à tour de rôle, un sourire énigmatique flottant sur ses lèvres.

— Arrêtez de paniquer, dit-elle avec un éclat rieur dans la voix. C’est une bonne nouvelle. Arthur et moi… on va avoir un enfant.

Je reste figée un instant.

— Je… JE VAIS ÊTRE TONTON ! s’écrie Axel avant d’éclater de rire. Je me lève aussitôt pour serrer Rose dans mes bras.

— C’est merveilleux, Rose ! Félicitations à vous deux.

Enfin… merveilleux pour vous. Moi, je sens déjà les biberons, les cris et les couches à cent kilomètres…

— Merci, dit-elle, visiblement soulagée. Pour être honnête, je commençais à perdre espoir. Alors, pour fêter ça, on part en voyage en Italie.

— L’Italie ? s’exclame Axel, les yeux pétillants. Vous partez quand ?

— La semaine prochaine, répond-elle. Puis elle se tourne vers moi, son regard se teintant d’un sérieux presque théâtral. Oh, Alice… ma robe. Elle est en parfait état, n’est-ce pas ?

Un frisson glacé me parcourt l’échine. L’avertissement est clair, bien que masqué sous un ton léger.

— Oui, bien sûr. Je te la dépose demain. Tu seras chez toi ?

— Parfaitement.

La conversation s’allège, dérivant vers des sujets anodins. Nous rions, partageons quelques souvenirs, puis nous nous séparons dans une bonne humeur feinte du moins en ce qui me concerne.

.__.

Une fois garée devant mon immeuble, je sors de la voiture, les clés en main. La rue est calme, baignée dans cette lumière jaune des réverbères qui rend tout un peu flou, un peu irréel. J’avance d’un pas tranquille, mais au moment où je m’apprête à franchir la porte, un frisson me saisit à la base du cou, comme si un souffle glacé venait d’effleurer ma peau.

Je m’immobilise, tous les sens soudainement en éveil.

Quelque chose cloche.

Un craquement étouffé retentit derrière moi. Je me retourne d’un mouvement brusque, le cœur battant. Rien. Juste le souffle du vent qui agite mollement les feuilles d’un arbre voisin. Et pourtant… ce son n’était pas celui du vent. Plus loin, un bruit de pas... très léger, irrégulier. Puis, plus rien. Le silence s’installe de nouveau, mais un silence pesant, tendu, où chaque son devient suspect.

Je scrute l’obscurité entre deux lampadaires. Personne.

Et pourtant, j’ai la désagréable certitude que des yeux m’observent encore.

J’accélère le pas, referme la porte de l’immeuble derrière moi d’un geste nerveux, et reste un instant adossée contre elle, à l’écoute. Rien d’autre que le bourdonnement sourd des installations électriques et le martèlement un peu trop rapide de mon propre cœur.

Ce n’était rien… sûrement rien.

Mais dans le silence, le souvenir du craquement revient, sec et précis.

Et je ne suis pas sûre de vouloir savoir ce qui l’a provoqué.

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