Un chien et un chat, deux A. Je devais être au CP et au début pour avoir utilisé le A dans les deux cas, la première lettre !

Albert, chat de gouttière, chat européen, chat noir et blanc, comme celui que j'ai aujourd'hui. Il était tellement gentil et câlin... Un jour qu'on le mettait dans le landau, il a eu peur et s'est accroché à ma sœur. Sa griffe est passée par l'intérieur de la paupière et l'a transpercée, ressortant juste sous les cils du bas. J'ai réussi à attraper la patte et à ressortir la griffe avant qu'il ne fasse pire. Ça avait peu saigné, j'ai aspergé d'eau le visage de Anne et je lui ai ordonné de ne surtout rien dire aux parents car sinon on allait se faire punir et sans doute le chat aussi. Et ils ne l'ont jamais su. Heureusement ça ne s'est pas infecté !

Aline grandissait. Elle dormait sur son tapis, avec son os, tranquille. Et moi, j'avais posé mon jouet sur le tapis. Mais quand j'ai voulu le récupérer, elle a cru que je voulais prendre l'os et m'a mordu au visage, juste un coup de dent. Mais j'étais sonnée. Ma mère a nettoyé la blessure légère et m'a installée dans son lit avec mon nounours ou ma poupée, je ne sais plus très bien. Mais je me souviens que je me sentais protégée et à l'abri dans les couvertures.

Une autre fois, notre père furieux avait voulu frapper Richard et Aline avait bondi, grognant et montrant les crocs, le poil tout hérissé. Elle protégeait Richard. Comme s'il avait été son petit. Il a plusieurs fois échappé à la punition grâce à elle... Mais elle avait pris un mauvais plis, pinçant tout le monde, surtout les visiteurs. Et ça, ce n'est jamais bien...

Une nuit, ma mère ne trouvant pas Anne dans son lit, s'était inquiétée et avait fouillé l'appartement jusqu'à ce qu'elle retrouve ma sœur dormant paisiblement avec Aline, entre ses pattes.

Son nom c'était Mirza, sans doute tiré par mes parents de la chanson, «Mirza ? » de Nino Ferrer.

On a toujours vécu avec des animaux.