15. 28,09,22, GRAND-FRESNOY, L'ÉPICERIE

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C'était un petit commerce de village, tenu par Mme B. qui me semblait avoir 100 ans, mais ne les avaient sans doute pas, où servait aussi son mari du même âge qu'elle ou presque.
Il était partagé en deux pièces : l'épicerie et le bar PMU. On passait de l'un à l'autre par une simple porte d'intérieur que j'ai toujours vue ouverte. L'odeur du tabac et de la bière circulait librement.

Ce qui m'a impressionné, c'était la diversité des produits à la vente :
Une petite vitrine pour le frais, un étalage de légumes, de l'épicerie, quelques vêtements : chemise à carreaux et blouses de personnes âgées, des jouets, des bottes en caoutchouc et des pantoufles, des bonbons, des cahiers, des stylos Bic et des critériums, des cahiers et des enveloppes, des gommes, un petit coin avec des articles mortuaires ( Et oui ! ), des draps et couvertures, des allumettes, des tricots de peau, des gilets et parapluies, et ces petites capuches en plastique transparent que l'on pliait délicatement pour les mettre au sac à main, des boites pour chat ( Ronron ) et chiens ( Canigou ), des verres (Duralex, des assiettes et des couverts, une ou deux casseroles, des outils de jardinage et arrosoir, des guirlandes et des boules de Noël, balai et pelle à poussière en métal, du Mir, pour la vaisselle le linge et la douche. Mini-Mir, Mini-Prix mais il fait le maximum ! Et j'en oublie, bien sûr !
En fait, c'était une grande surface dans une petite surface ! Il y avait des objets dans le moindre petit recoin et jusqu'au plafond quasiment !
Tout le monde y faisait ses courses. Jusqu'à ce qu'ouvre le premier « Carrefour » à une dizaine de kms.

Mes parents s'y rendaient avec chacun leur mobylette et une chariote plus les sacoches pour faire les grosses courses. L'épicerie commença à ne servir que pour le dépannage. La chariote c'était aussi parfois pour nous emmener balader.
Au village, il y avait aussi la boulangerie, boucherie, le médecin et l'école, plusieurs autres bars et l'église.

Et une fois par an venait un camion dédié à la vaccination antirabique des chiens gratuite car la région était accablée par ce fléau.

Au moins deux fermes où l'on pouvait acheter lait et œufs, pommes de terre etc.
Un vrai village, avec son monument aux morts où l'on allait chanter la Marseillaise une fois par an, le 11 novembre et partager le goûter avec les Anciens.

Autre figure locale: le Garde Champêtre, qui arrangeait tout ce qui était dans ses capacités au village. Il passait aussi de rue en rue avec un instrument à bruit et criait les nouvelles dans son « parlophone ».

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