La vitrine de ses yeux pers
(La jeune dame)
Je reste un long moment dans ma boutique
Seul, comme au jour de l’espérée visite
Toi, tu venais si souvent le coeur pur
En dehors de mes heures d’ouverture
Ou étais-ce moi? Dans ma devanture
Qui sans cesse variait, la fermeture?
Souvent trop tôt
Souvent trop tard
Souvent avec regret, j’ouvrais
C’est de dos, que je te voyais
Ton heure, était toujours la bonne
Pardonne moi, toutes mes peurs
J’avais le verrou si solide
Malgré tout tu venais, timide
À la vitrine, jamais perfide
Tu y plongeait les yeux, humides
Admiratif
Je regarde mes mains, ces charnières qui ont vieillies
La souplesse n’est plus, elles sont plaintives et défraîchies
Ô mais combien, dans cette boutique, elles ont accueillies
Tressaillies aux bonheurs des gens, à leur quête accomplie
Les éléments ont succédés aux éléments
Millier d’objets de petite joies éphémères
Les gens, solidaire, on cédés leur places aux gens
Millier de vie pour un temps assouvie et fière
(La jeune dame à une cliente de sa boutique)
Bonjour! Comment puis-je vous aimer aujourd’hui?
(Cliente)
Huit fois, j’ai fais le tour sans y trouver produit
À point vous arrivez! Je cherche l’impossible
(La jeune dame)
Quel format ? Voici tout ce qui est ostensible ?
(Cliente)
Format infini… en capsule, est-ce possible?
(La jeune dame)
Voilà! Total de 23 sourires exigible
(Cliente)
Merci infiniment, c’est tout à fait risible !
Va et vient
Nouveauté renouvelé
Beauté révélée
La boutique à prit une once de vieillesse
Une antiquité, je suis, parmi le reste
Statue, bibelot et tableaux joliesses
Orne les recoins de chacune des pièces
Il fait une jolie toile, l’homme sur son banc
Avec retrait, on l’observe poliment
Sur le vieillot, un regard neuf est posé
Chaque fois, la jeunesse est juxtaposé
Et moi, c’est de mon coeur de belle enfance
Que j’admire, l’artiste et son oeuvre immense
Mais je ne sais que trop pourquoi, pourquoi?
Cette toile me filera des doigts
Je ne suis qu’une petite antiquaire
Avec son immense amour débonnaire

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