Introduction (pour le concours? :-D)
Aujourd'hui, c'est le printemps! Le soleil brille, les oiseaux chantent et la nature reprend ses droits.
Pour moi, c'est aussi mon dernier jour sur terre. Demain je pars, je pars pour ne jamais revenir, je pars pour un voyage unique, un voyage utopique...
Comme vous le savez déjà, j'ai été choisi avec cinq autres personnes pour intégrer le programme "One way for another Galaxy". Nous nous sommes entrainés pendant six ans, nous avons suivi un programme spécifique et une reprogrammation génétique afin de survivre à un voyage intergalactique de plusieurs milliers d'années. Ça n'a pas été simple, le programme est éprouvant, mais je ne regretterais pas ma place sur terre, la seule chose que je regretterais c'est un bon bol de soupe au potimarron. Je ne dis pas ça pour que vous, mes proches, culpabilisez, si nous sommes proches vous savez très bien que je suis parti il y a huit ans... Huit ans pour moi... Une éternité.
Je vous parle à vous, mais mes mémoires ne doivent pas rester qu'entre nous, elles doivent être diffusées pour relater mon histoire, pour que les gens comprennent qu'on peut toujours se fixer des objectifs même si on pense que tout est terminé, même si on pense que la vie ne nous apportera plus rien, même s'il y a eu tromperie et... il y a eu tromperie. Je ne sais pas si ma réaction est la bonne, je ne sais pas si j'ai été trop conciliant ou juste trop con, il m'a fallu du temps pour accepter, mais il faut suivre ses passions et accepter le cadeau que nous font certaines personnes et moi, mes passions, ont toujours été orientés vers là-haut... Vers là-bas... Vers l'infini et au-delà et on m'a fait un cadeau, un cadeau unique que je me suis senti obligé d'accepter malgré les circonstances.
J'étais jeune diplômé, je venais d'intégrer un observatoire connu et reconnu pour ses recherches sur les galaxies (pour être sûr que ça passe je le remets en Français :-D ) lointaines, sur la recherche de vie extraterrestre, sur la compréhension globale de l'univers... et j'étais très heureux. A vingt-trois ans j'avais tout ce dont on pouvait rêver, une carrière qui débutait de la meilleure des manière possible, une future femme qui partageait ma vie depuis trois ans déjà et avec qui nous commencions à préparer notre mariage, une famille aimante, des amis proches... Rien, rien n'augurait ce qui allait se passer.
Un mardi, trois semaines avant notre mariage (je m'en souviens comme si c'était hier, j'ai toujours détesté les mardis!) je travaillais avec une équipe russe sur la conception d'un aimant (je n’étais pas sûr qu'avec famille aimante j'avais tapé juste, alors je mets le mot attendu ;-) ) suffisamment puissant pour le futur radiotélescope internationale qui devait être déployé sur la nouvelle station Bismuth II. Mon téléphone avait déjà sonné trois fois, mais j'étais trop occupé pour y répondre. Au quatrième appel, je prenais une petite pause, j'ai donc répondu... Je me souviendrais toujours de ce qui m'a été dit ce jour-là, à ce moment-là:
"Monsieur Machinovic?
- Oui c'est bien moi.
- Ici Mme Robertson, du centre hospitalier Elon Musk.
- Oui? Je vous écoute? Vous êtes la DRH de ma femme c'est bien ça?
- Tout à fait, vous êtes la personne à contacter en cas de problème et... Il y en a un. Votre future femme est en quarantaine, elle a été en contact avec un agent pathogène très virulent et nous ne savons pas comment ça va évoluer. Nous faisons venir toutes les familles dans le cas où... "
Je ne l'ai pas laissé finir, je n'ai même pas dit au revoir ou quoi que ce soit d'autre, je suis sorti du bureau et j'ai couru jusqu'à ma moto. Je suis monté dessus, j'ai foncé, foncé, foncé et... je ne l'ai pas vu, j'ai freiné trop tard, le camion était là, là juste devant moi... Puis, le trou noir, un trou noir de quelques secondes pour moi... Mais pas pour eux.
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