04 Novembre 2019 Burgas Free University Bourgas-Bulgarie

J'étais assise à la dernière rangée dans l'amphithéâtre, il reste exactement 5 minutes avant que monsieur Nihrizov n'arrive et ne débute le cours. Je regarde Elena tapoter rapidement un texto avant de reporter son attention sur ma personne. Me battant à l'oreille encore une fois, les qualités exceptionnelles de son nouveau chéri, Qui déjà ? Oui Marko Ivanov, le neveu d'un certain footballeur célèbre dont je n'ai aucune idée.

• Tu sais Petia, il est tellement beau, il joue de la guitare et je ne te l'ai pas encore dit mais c'est le neveu

• Oui je sais de Georgi Ivanov, tu me l'as au moins sorti mille fois hier. Fis-je blaser

• Dit plutôt que je t'ennuie oui,

• Mais non. Fis-je en me tournant vers elle.

• Je sais ce que tu te dis, mais cette fois, je le sens, c'est le bon.

• Tu l'as déjà dit il y a un mois avec Nayden, il y a trois mois avec Ivet et ...........

• Ça va, j'ai compris, mais tu peux au moins me soutenir.

• Je te soutiens mais ....

• De loin oui, fit-elle en souriant. Elena était belle, elle attirait beaucoup de mecs mais pas les bons, ces relations se terminaient toujours soit parce qu'ils la trompaient soit c'était le contraire.

Elle ne savait jamais se tenir devant la gent masculine, car dès qu'il y avait un nouveau venu, elle larguait toujours le " bon " qu'elle prétendait avoir trouvé.

Les cours avaient débuté depuis au moins trente minutes quand monsieur Nihrizov s'arrête brutalement en se retournant vers la porte. Je regarde dans sa direction comme presque tous les élèves avant de voir quelqu'un entrer.

Une démarche nonchalante, son sac à dos sur une épaule, de là où j'étais je n'arrivais pas à distinguer son visage mais d'après la réaction des filles du premier rang, il devait être encore un de ses " phénomènes ".

• Vous êtes en retard monsieur ? Lui demande monsieur Nihrizov

• Deyan fit-il en lui tendant sa passe je présume. Une nouvelle tête à 5 semaines du début de l'année ?

• Et ben les enfants, voici Deyan Delcheva, il vient d'être transféré depuis Sofia. Le concerner leva juste la main, en signe bonjour.

• Vous pouvez prendre place.

Le dit Deyan monta les quelques marches avant de s'arrêter un instant sur notre ranger, nos regards s'accrocha un instant avant qu'il ne détourne son attention et de prendre place sur la chaise voisine.

Je ne rêve pas hein ? Dites-moi que je ne rêve pas, car j'aurai juré que ses yeux viennent de changer de couleur.

• Tu as vu ce que j'ai vu Elena ?

• Qu'il est un putain de beau gosse ?

• Non que ces yeux viennent de passer du vert au gris ?

• Non et ce n'est pas possible tu as sans doute mal vu.

Oui, j'ai rêvé.

Les cours se passèrent normalement, hormis que mon nouveau voisin n'arrêtait pas de me scruter, je n'osai tourner la tête vers lui. La fin des cours s'annonça quand je vois Ivanka et Anelia courir presque pour monter les estrades pour accoster le nouveau venu.

• Salut, Deyan, tu manges avec nous ?

• Non merci, tu viens Petia ?

Attends, je rêve, il connait mon nom ? D'où il la connaît d'ailleurs, Elena et moi nous nous scrutant avant que celle-ci ne m'intime de me lever, mais moi je ne veux pas moi. De plus, on n'a rien convenu lui et moi.

Pourtant un seul regard de sa part et je me hisse sur les jambes et le suis, ça sans les regards meurtriers des deux écervelés de service suivi par une Elena sur exciter par je ne sais quoi.

Nous longeons le couloir de l'université pour nous diriger vers la cafeteria avant que Marko ne nous accoste et qu'Elena me laisse en plan avant la gueule d'ange de service. D'ailleurs ce dernier n'a même pas daigné me dire un seul mot depuis notre sorti de l'amphi.

• La cafeteria a tout au long du couloir à gauche si tu veux manger, moi j'ai encore des choses à faire.

• Quoi donc ? Me répondis le concerner, ce timbre je l'ai déjà entendu quelque part et j'en suis sur mais où ? Peut-être parmi les voix ? Car oui, depuis des jours, j'entendais des voix qui chuchotent dans ma tête, dû sans doute au stress du semestre à venir dit ma mère mais moi j'en doute.

• Des choses, répondis-je enfin devant son regard insistant, je regarde ses yeux, ils sont bien gris, j'avais bien rêvé alors.

• Ok, fit-il en partant.

• Attends, le stoppais-je, mon prénom, d'où tu la connais ?

• J'ai deviné, fit-il dans un sourire au coin avant de me faire un clin d'oeil et de partir pour du bon.

Deviné ? C'est ça oui.

Aide-nous, entendis-je soudaine avant de me retourner de droite à gauche, mais rien, quelques élèves me scrutaient bizarrement avant que je ne cours vers la bibliothèque.

Et les voix recommencent.