Cataclysme
J’observais la voûte étoilée depuis mon balcon. Les flammes dansantes, les fumées, les cris d’horreur n’entachaient en rien la beauté du cataclysme. Les lignes ardentes traçant dans les cieux les symboles de la fin d’un monde, les étoiles, plus proches et plus vivaces que jamais, pulsaient à intervalles régulier. À chaque battement, un nouveau bâtiment s’écroulait, un ami s’embrasait, une vie s’envolait. La mort, la fin, la destruction, cette vérité pure, tangible, inaltérable offrait un dernier spectacle, celui d’une vie. J'avais alors pris ma décision, installé dans mon salon de jardin, j’avais sortit mon plaid et j’observais simplement, attendant qu’à mon tour je disparaisse dans une gerbe de flamme.
Je pressentie le coup sonore de l’étoile avant qu’il ne m’atteigne, c’était comme le son d’un éclair qui vous arrive à retardement. D’abord la vision fugace, certaine et évidente d’un changement profond, et puis l’explosion dans votre corps. Une restructuration violente, tant et si bien que tout se déchirait, la seule question était de savoir si j’y résisterais.
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