Chapitre 7, une nouvelle venue

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 Le départ inopiné des enseignants n’empêcha pas la jeune dame de poursuivre son travail. Elle récupéra un lot de parchemins, de l’encre, une plume d’écriture, s’installa sur le sofa de la maison puis focalisa esprit et corps sur cette rune magique. Elle imprégna son pouvoir à même l’ouvrage, effectuant ce qui était appelé du « Runisme », un art consistant à graver du mana dans un dessin ensorcelé capable ensuite d’activer un sortilège spécifique sur une simple pensée. Cet exercice exigeait précision, concentration, connaissance et patience. Chaque trait noir tracé luisit d’une aura violacée en s’étalant à la surface du papier. Au dernier mouvement souple du poignet, la jeune magicienne prit une lente respiration et observa son travail.


 —  Vous vous débrouillez bien.


 Elle tressaillit en entendant la voix d’Edgar proche d’elle, debout de l’autre côté du sofa avec un plateau chargé dans la main droite. S’y trouvaient deux tasses et une théière d’argent.


 —  Pardon, Edgar. J’étais très concentrée.

 —  Je m’en suis rendu compte, j’ai préféré rester discret et attendre la fin de votre exercice. Tenez, je vous ai préparé une boisson chaude pour vous faire patienter avant le repas.

 —   Vous n’avez pas terminé ?

 —  Veuillez m’excuser, les problèmes en ville causent de grands troubles dans le réapprovisionnement de vos légumes, cela a exigé deux heures au lieu de la demi-heure habituelle.

 —  Ce n’est pas votre faute, Edgar… La jeune femme sourit. Merci pour l’infusion.


 Les lèvres du majordome s’étirèrent à leur tour. Il posa le plateau à l’extrémité de la table et remplit l’une des tasses.


 —  Le repas est bientôt terminé.

 —  Où est Père ?

 —  Il se trouve l’extérieur pour la journée. Il s’est absenté accompagné par quelques miliciens pour inspecter toutes les protections de la ville.

 —  Je vois.


 Micaiah attrapa son parchemin pour tester la réactivité du sortilège qui imprégnait désormais le papier. La rune se mit à briller vigoureusement avant de cracher un épais nuage ténébreux. Un instant plus tard, la magicienne interrompit l’afflux de son propre pouvoir ; la brume noire disparut aussitôt. Elle hocha la tête de satisfaction.


 —  Vous vous êtes fortement améliorée ces dernières années. Votre habileté semble se perfectionner en vieillissant.

 —  Ce n’est pas tant cela que je possède plus de capacités qu’autrefois.

 —  Vous pensez pouvoir maîtriser votre magie à terme ?

 —  Je l’espère… Père rêve de cela et je dois admettre que cela me ferait vraiment plaisir aussi. Pour le moment, je donne l’impression de m’améliorer, car mes compétences grandissent d’elles-mêmes. Cela ne signifie pas que mon contrôle se stabilise.


 Edgar s’amusa de la réponse. Son rire sonnait léger, presque attristé.


 —  Vous seriez la fierté de toute la ville même.

 —  Vous ne trouvez pas que vous exagérez un peu ?

 —  Si peu. Mademoiselle, puis-je prendre le thé à vos côtés ?

 —  Oui, répondit-elle en haussant un sourcil, surprise devant cette demande. Père vous répète sans arrêt que vous êtes de la famille, vous ne l’avez toujours pas compris ?

 —  Vos paroles me touchent, mais ce n’est pas aussi simple dans la pratique. Edgar s’installa sur le sofa, se servant dans la tasse libre.

 —  Pourquoi dites-vous cela ? Père ment-il à ce sujet ?

 —  Non, je crois plutôt qu’il cherche à montrer son humanité afin que je puisse me sentir à l’aise dans cette maison, mais il reste mon employeur, celui qui dirige cet endroit, et je suis son majordome.

 —  Je vous imaginais plus proches. Vous avez été présent toute ma vie et vous avez tant veillé sur moi. Même si vous m’avez souvent ennuyé, je sais qu’au fond de votre cœur, vous avez toujours voulu me tenir compagnie dans cette solitude.

 —  C’est ce qui vous rend différente de vos parents, Mademoiselle. Derrière vos difficultés d’empathie, vous pouvez intellectualiser les émotions des autres et adapter vos réactions en conséquence.

 —  Je ne comprends pas ce que vous sous-entendez, Micaiah fronce les sourcils. Connaîtriez-vous aussi ma mère ?

 —  Euh… Eh bien… Pas très bien, non. Je l’ai aperçue une fois, bien avant que vous ne veniez vivre au manoir. C’était il y a longtemps.

 —  Qui est-ce ?

 —  Comme je l’ai dit, je ne la connais pas très bien… Edgar resta silencieux un instant. C’est une dame qui vous ressemble beaucoup physiquement. Pour son comportement, elle se rapprocherait bien davantage de votre père. Ce que je préfère regarder, ce sont vos oppositions entre eux et vous, Mademoiselle.

 —  J’ai quelque peu de mal à m’imaginer cela. Suis-je vraiment si éloignée d’eux sur ma personnalité ?

 —  Absolument, je peux vous l’assurer.


 Edgar s’épargna tout détail supplémentaire, feignant ne pas en savoir plus, toutefois son interlocutrice comprit le mensonge. Elle n’insista pas avec comme idée de revenir sur le sujet à l’avenir afin de piocher les éléments progressivement. Un matin, quelques jours plus tard, Micaiah se réveilla bien avant le soleil. Motivée à replonger son esprit dans ses recherches sur le coupable, elle poussa son miroir de taille humaine au sol et installa une grande carte de la ville directement sur son mur. Les photographies de toutes les victimes disparues ou mortes eurent été accrochées puis accompagnées par une marque au crayon noir, indiquant le lieu et, s’il y a eu, une date de découverte du corps.

 Micaiah s’écroula dans son lit, les yeux fixés sur son plan complet lorsque la voix de Niguel retentit du rez-de-chaussée.


 —  Micaiah ! Viens me voir !


 La jeune fille attrapa une robe de chambre à la volée et sortit pour atteindre le haut des escaliers. En contrebas, Niguel attendait simplement, tête levée.


 —  Tu n’es pas préparée ? dit-il en haussant un sourcil.

 —  J’ai travaillé toute la matinée au point de perdre la notion du temps.

 —  Travaillé ? Hum. Peu importe. Madame Westendra arrive cet après-midi. Tout le monde se doit de lui faire bonne impression, toi particulièrement. Avec le départ de tes professeurs, ça sera une excellente occasion d’en retrouver une nouvelle enseignante. Madame Westendra était directrice d’une académie de magie, tu apprendras énormément à ses côtés.

 —  Très bien, Père. Je vais me hâter alors.

 —  Parfait !


 Micaiah se précipita jusqu’à sa chambre où attendait une bassine d’eau pure préparée la veille. Celle-ci était gelée, naturellement, elle provenait de la rivière.

 Une fois savonnée, la jeune se vêtit de sa plus belle robe, se coiffa avec soin, se maquilla seulement les yeux pour faire ressortir son regard doré. Ensuite, elle choisit enfin un parfum floral créé de ses propres mains avec l’attention de son père.

 Elle retrouva Edgar et Niguel dans le salon deux heures et demie plus tard. Les deux hommes portaient des tenues exprimant leurs statuts : Niguel préféra un costume noir impeccable avec veston gris ; Edgar adopta le classique uniforme de majordome européen, très propre, mais clairement ancien. À la vue de Micaiah dans sa robe bleue foncée, aux décorations blanches et dorées, un sourire enthousiaste illumina le visage de Niguel.


 —  Ma Fleur. Où as-tu obtenu cette robe ?

 —  Madame Leitner l’a apporté en cadeau lorsqu’elle est venue vivre ici quelques mois avec nous, dans l’idée que je puisse la porter une fois adulte. Elle m’a affirmé vouloir m’en rapporter une autre la prochaine fois, mais il n’y en a pas eu.

 —  Je suis désolé, ma chérie. J’ignorais que vous étiez proches toutes les deux.

 —  N’exagérons rien. D’ailleurs, savez-vous pourquoi elle n’est jamais revenue ?

 —  Je ne sais pas. Elle souhaitait rentrer dans son pays natal, elle ne s’est pas étendue en explication à l’époque. Ensuite, Niguel reprit un ton plus autoritaire. Très bien tous les deux, Madame Westendra arrive très bientôt, je compte sur vous pour montrer vos meilleurs reflets ! Où en sommes-nous dans les préparations, Edgar ?

 —  Le thé de mana, frais et séché, a été importé comme vous l’aviez demandé et le repas de ce soir a été mijoté selon vos exigences les plus strictes.

 —  Excellent. Il ne nous reste qu’à patienter.


 Vingt minutes plus tard, Micaiah, occupée à observer le jardin par les baies vitrées salon, tourna brusquement la tête en sentant une anomalie magique surgir du néant à quelques centaines de mètres. Niguel aussi, réagis en prenant une inspiration audible. Il dirigea son attention vers sa fille, avec un sourire affiché sur le visage.


 —  Tu as remarqué, n’est-ce pas ? Ceci est une preuve concrète qu’il est temps pour toi de suivre une formation sérieuse en sorcellerie.

 —  Qu’était-ce au juste ?

 —  Une téléportation. Cette sorcellerie perce les lignes dimensionnelles de la réalité et crée un passage entre deux endroits éloignés. Le point de sortie provoque un déséquilibre, c’est ceci que tes perceptions ont noté. À mesure que tu gagneras en puissance, la précision de tes facultés s’affinera.


 Les trois se rendirent dans le hall d’entrée peu après, si Edgar ouvrit la porte, Niguel quitta sa demeure pour rencontrer son invitée.

 Camille Westenra arriva comme toujours avec cette présence extraordinaire, une sorte de diva à la beauté hors du commun, aux formes irréprochables, à la teinte de peau laiteuse. Ses pouvoirs dépassaient tant la logique humaine que ses longs cheveux mauve luisant d’énergie magique comme par enchantement. Néanmoins, le plus impressionnant restait son regard vermeil, vif et perçant ; oser la fixer revenait à plonger dans un monde d’arcanes mystérieux et intimidants. Micaiah sentit la présence de Camille au fond de son âme, comme si cette dernière parvenait à en lire tous les secrets, ce n’était pas une simple impolitesse, mais un véritable sentiment désagréable. Cela ne dura qu’une poignée de secondes, le maître de maison ouvrit le dialogue et toute sensation s’étiola au moment où la nouvelle venue se mit à sourire.


 —   Madame Westenra, toujours la plus belle de toutes !

 —  Détendez-vous, Niguel ! Camille rit pour alléger l’atmosphère. Inutile de porter votre masque social avec moi, vous savez à quel point ces jeux de rôles m’ennuient lorsqu’ils s’éternisent.

 —  Une émotion réciproque, mais vous savez que retrouver son naturel est parfois difficile lorsque vous jouer avec toute votre vie.

 —  Oh, évidemment. C’est une sensation que je comprends que trop bien.


 Les deux s’amusèrent en ignorant Edgar et Micaiah à quelques pas derrière. Le servant, méfiant et tendu, observait en silence, la fille Belmont ressentit cette tension et décida de lui adresser la parole à voix basse.


 —  Edgar. Vous ne vous sentez pas bien ?

 —  Mh, réagit-il en secouant la tête comme si on venait de lui infliger un électrochoc. Non, non, tout va bien.


  Il ne se cachait même pas du mensonge.


 —  Vous êtes-

 —  Qu’elle est magnifique, s’exclama soudainement Camille en s’approchant de Micaiah. Cette interruption parut trop parfaite pour être accidentelle. Est-ce vraiment la petite Micaiah que je vois ? J’avais entendu de nombreuses rumeurs à son propos ces deux dernières années, mais maintenant, je peux les confirmer : la fille Belmont est sans conteste l’une des plus belles femmes de la région ! Oh, je sens la jalousie approcher. Ses yeux inspectèrent chaque élément du corps de l’adolescente avec une insistance désagréable. C’est donc vrai, elle est bien la seule personne capable de rivaliser avec mes charmes.


  Micaiah fronça les sourcils tout en repliant un bras contre elle.


 —  Je vous prierai d’arrêter de me fixer de la sorte.

 —  Oh oui. Les conventions. Camille se replaça devant son interlocutrice. Vous êtes devenue plus forte en magie aussi, je me demande jusqu’où votre père vous a éduquée à ce propos.


 Niguel intervint à son tour.


 —  Malheureusement, je me suis contenté d’un enseignement général. Je ne suis pas versé dans tous les prismes de la sorcellerie à votre différence. Nous espérions que-

 —  Je m’en occuperai, interrompit Camille en fixant Micaiah très sérieusement. Pour ce soir, nous avons d’autres priorités.

 —  Oui, je dois vous expliquer les rituels de protection qui entourent Synevyr et-

 —  Je ne parlais pas de cela, mais d’un bon repas devant votre cheminée du salon. Le travail attendra demain, nous devons traiter beaucoup trop de choses en une poignée d’heures.

 —  Bien sûr. Nous avons préparé du thé de mana et un délicieux vin français.


 Camille haussa un sourcil, pivotant vers son voisin pour le regarder droit dans les yeux. Ils se sondèrent plusieurs secondes sans se dire un mot. Un poids très important se posa dans la maison lorsque la femme récupéra la parole de sa voix sérieuse.


 —  Je préfère la production locale.


 Un peu déstabilisé par le changement d’ambiance, Niguel se rétablit dans l’instant, répondant avec le sourire.


 —  Alors, production locale sera. Vous êtes l’invitée après tout. Suivez-moi.


 Niguel escorta la troupe vers son salon où ils prirent un long apéritif accompagné par quelques morceaux de charcuterie régionaux. Entre les températures venues du nord polaire et le climat humide à cause de la dépression météorologique persistante, rien ne se montrait plus agréable que d’être assis sur des sofas avec une grande cheminée allumée à quelques mètres. Edgar et Micaiah parvinrent à retrouver leur calme devant l’invitée une fois celle-ci détendue par les différents produits.

 Le lendemain, tous les adultes travaillaient à l’extérieur, Micaiah reçut seule Bathya et Viktor Vàrgova chez elle. Les trois s’installèrent dans le salon, autour d’une boisson chaude, réfugiés loin du mauvais temps. Viktor restait le jeune garçon fortuné, bien habillé et présentable avec une barbe en bouc bien rasé. Bathya avait fait son maximum pour prendre les meilleurs vêtements de sa garde-robe et s’était préparée d’elle-même ; ses efforts ne suffirent pas à atteindre l’apparence de ses amis. Les conversations bondirent d’un sujet à un autre au fil des réflexions. Puis, alors que l’une des femmes exprimait son opinion sur les desserts, Viktor se frotta le menton, pensif.


 —  Je me souviens qu’Aleksandr appréciait les pâtisseries de l’artisan dans le quartier ouest.

 —  Tais-toi, souffla discrètement Bathya en lui envoyant un coup de coude dans les côtes.
Viktor grimaça de douleur avant de réagir, l’air confus en fixant son hôte.

 —  Oh, pardonne-moi, Micaiah.

 —  Ce n’est pas grave, rétorqua la concernée en secoua la tête lentement. Tu as raison, il aimait les sucreries.

 —  On n’en avait pas parlé depuis un moment. Est-ce que l’un de vous a trouvé une piste ? demanda Bathya en voyant que son amie avait bien pris le sujet tabou.


 La tasse de Micaiah se posa sur sa coupelle dans un bruit doux et aigu.


 —  Non. Cependant, j’ai l’impression d’effleurer la solution du doigt. Venez, je dois vous montrer quelque chose.


 Bathya et Viktor suivirent leur hôte jusqu’à l’étage. Ils découvrirent la seconde moitié du manoir Belmont pour la première fois. Leurs yeux curieux observèrent les peintures et les tapisseries au sol, ils inspectèrent les décorations une à une, en particulier Viktor qui s’y connaissait un peu en la matière. Rien n’émergeait de l’ordinaire pour une propriété fortunée.

 Selon les règles de la maison, toutes les portes devaient être verrouillées pour empêcher quiconque de se mêler aux affaires familiales. Micaiah portait les clés pour deux salles : sa chambre, naturellement, et la bibliothèque. Elle s’autorisa une brève visite de la seconde pièce où Viktor s’étonna sur la quantité de savoir entreposée par les Belmonts. Puis, sans s’attarder, ils passèrent aux appartements de leur hôte.

 Bathya observa avec un certain malaise les meubles et la décoration. Tout était si impersonnel. Elle s’inquiéta de ne constater aucune petite lubie de jeune femme ou d’adolescente. Sur le bureau dormaient des runes mystérieuses, des livres de magies, des recherches et des études. Juste du travail, rien d’autre ! La sensation d’inconfort s’aggravait aussi à cause de cette carte accrochée devant le lit. Les nombreuses notes et ces recherches sur des disparitions, des décès de leur communauté dégageaient une impression malsaine, presque macabre.

 Micaiah passa devant une fois sa porte refermée et s’arrêta face au plan de la ville.


 —  Toutes les informations connues ont été compilées sur mon mur. Sur le bureau se trouvent des rapports mentionnés par les villages voisins. Regardez, peut-être découvrirez-vous quelque chose que je n’ai pas remarqué.


 Viktor, avertit des événements à Synevyr, préféra porter son attention sur les renseignements concernant le la région même, données restées essentiellement entre les mains des Belmonts.


 —  Démarrons par les éléments irréfutables.

 —  Les enfants furent les premières victimes, réagit sans attendre Micaiah en citant le dossier de tête. Quelques années plus tard, ce sont les adolescents, puis, depuis un an, les hommes proches de leurs vingt ans sont également devenus des cibles. Si nous observons le profil social, les plus jeunes étaient d’origine noble ou bourgeoise. Le reste ne colle pas.


 Avec Viktor qui stimulait la conversation, Bathya préféra la carte. En dehors des rumeurs ou des disparitions qu’elle pouvait témoigner de ses propres yeux, elle ne savait rien. Les informations synthétisées placées sur le mur suffirent pour rattraper ce retard.


 —  Moi, j’ai une question à poser, réagit la jaune aux racines modestes. Quand on regarde les premiers crimes par ordre temporel, on a l’impression d’avoir un vampire, mais c’est clair que ça ne l’est pas. On voit qu’après 2162, toutes les victimes retrouvées n’avaient plus forcément de traces de morsure. C’est possible, ça ?

 —  Pas à ma connaissance, nia le jeune homme en secouant la tête.

 —  À moins que le second agresseur soit un démon, souffla la dernière du trio. Les vampires femelles boivent le sang d’enfants ou d’adolescents pour drainer l’énergie vitale ; les démons féminins absorbent les âmes d’origine masculine. Pour résumer, la morsure et le corps exsangue différencient l’une de l’autre, le reste est similaire, y compris si nous abordons les horaires.


 Les trois se partagèrent le même regard à cet instant. Les responsables sont forcément deux, de plus, ils devaient se connaître ! Les jeunes réfléchirent sur un potentiel duo : deux femmes aux charmes inhabituels en possession de pouvoirs impies ou liés à la magie noire. Personne ne correspondait à une telle description en ville. Les seuls sorciers présents depuis le début des crimes étaient Micaiah et Niguel et le profil ne collait pas.

 Vitkor leva les yeux soudainement entre ses deux amies.


 —  Mais au fait ! Bathya, tu as d’étranges capacités qui se sont réveillées spontanément l’année dernière et tu es plutôt mignonne !

 —  Hey ! Qu’est-ce que ça veut dire, ça ?!

 —  Toi et Micaiah êtes de belles femmes, si ça se trouve, vous êtes les coupables !

 —  Je te permets pas, cria férocement Bathya qui prenait très mal l’accusation.


 Les deux jeunes bourgeois s’amusèrent, ils préféraient rire que réfléchir à une piste pratiquement impossible à remonter. À la suite de cela, ils redescendirent pour poursuivre leur goûter, conversation de sujets divers plus légers.

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