Il m'avait déja consumé et m'enlevait déjà la vie, je me débatais déjà et pourtant, de l'autre côté, je me disais qu'il était trop tard. Je ne me suis jamais senti aussi énergique et pourtant tellement faible...Le feu consummait déjà mes vêtements et mon corps.

Je ne pouvais mourir, pas maintenant. Je ne pouvais me dire de perdre contre la mort. Elle n'était pas loin. À côté de moi. Comme un paternel, cette personne qui nous ramène à la vraie vie. Lui, me ramenais à la mort.

Je n'avais pas le temps de me poser de questions. Je cherchais l'issue. L'issue de cette scène macabre et affolante. L'issue de la mort. L'issue de l'invisible. L'issue de ce monde dont on ne connait pas l'aspect ni le fonctionnement.

Le monde réél est celui qui me plaisait le moins, après tout. Les dieux m'offreraient-ils un repos pour mon arrivée dans l'au-delà ? Peut-être que je n'étais pas voulu par ceux-ci ? Que sais-je après tout ?

Toutes ces questions auraient une réponse, si j'aurais eu le temps de respirer, dans ce feu m'asphyxiant. Si j'avais eu le temps. Si on me l'avait accordé, si on ne me l'avait pas pris.

Elles me consumment, devenant de plus en plus épaisses.

 Je ne vois toujours pas la sortie, je ne la verrai jamais, sûrement. Les bruits ne se faisaient que de moins en moins fort, comme si le bruit incessant de la vie m'accordait enfin un silence. Ce silence dont j'ai tant rêvé pendant ma vie. Celui ci avait été créé par le brouaha de la ville. Si le bruit n'existait pas, le silence non plus.

 "Je me battrai jusqu'au bout !" me dis-je. Mais je n'avais pas vraiment de raison de me dire cela. Je me sentais si faible d'un coup que je me suis endormi...