Chapitre II | La mort voulue

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Le jour voulant me réveiller était cette fois-ci accompagné par un allier aussi fidèle que le doux son de la pluie. Ce qui allait m'arriver était bien pire que cela, cette torture peut-être définie avec la pensée d'autres personnes par " Le beau temps avant l'orage". Certes, on m'avait rentré dans la tête cette expression dite au hasard, durant une discussion. Elle avait pris une place si importante dans ma vie qu'à des moments, je la répétais au moins deux fois dans la journée.

Je regardais l'heure. J'ai aperçu ce huit avant les deux zéros. J'étais dans un pétrin très inconfortable. Je m'étais dit : "Toi, c'est pas ton jour". Je pensais en vrai à ce moment que j'étais une énorme merde sur un beau tapis rouge. Après, je vois que je suis que ce que je ne pense être.

Pourtant, j'aimerais que tout soit faux, tout droit sorti de mon imagination.

Et ça l'était, mais pas de la bonne imagination. Plutôt l'imagination destructrice qui ne ferait que détruire sur son passage tout ce qu'il souhaite.

J'ai aperçu en quelques temps que quand je m'imagine beau, que j'ouvre les yeux, tout en les gardant fermés puis vient le moment de les ouvrir ━ moi qui ait rêver d'arrêter d'avoir une curiosité qui les garde ouvert ━ je m'épanouis miraculeusement quelques secondes, mais au moindre miroir ( puisque ma maison en est remplie, on ne peut pas les éviter ) , je redeviens ce que j'étais en un frisson.

Je descendais. Et s'était le cas autant par rapport le niveau de la mer, seulement aussi au niveau du moral. Je mangeais sans conviction un bout de pain, puis partis me changer. Changer mes idées, mon but, mon regard sur le monde. Le pire dans le monde serait de na pas pouvoir changer de point de vue.

Et quand je suis avide d'idées, je change tout. Ma façon de vivre est comme cela.

Il était huit heures quarante neuf. Je me dépêchais, tout en me mettant en garde de ne rien oublier sur cette journée martiale et brutale. Je courais. La route nous séparait de deux kilomètres.

Je courais souvent, pour entendre mes humeurs.

Je cours encore. Je n'ai de liens avec le moi du passé que par les actions. Le temps demande pourtant de tout oublier.

Moi pourtant rêvais de remonter le temps. Voir la vie meilleure, voir tout ce qui n'est plus possible à présent.

Moi maintenant rêve de remonter le temps, d'éviter les erreurs commises par tout le scandale qu'est le moi d'avant.

Je voyais le bâtiment, un endroit merveilleux et sans fin.

Je cours vers lui en ce moment. Je vois toujours un endroit dénué de vie. Il y a une probabilité pour que la fin commence dans cet enchevêtrement de murs. Un assemblage des pires tortures.

C'était un endroit...pour le moins désordonné dans lequel je rentrais. Les murs était tapis de noirs foncés avec une liste interminable de règles.

C'est toujours le même que je vois. Il est non seulement bizzare et désordonné mais aussi horrible.

J'avais fini ma discussion avec le moi d'avant.

Il était neuve heure deux. J'allais me faire réprimander fortement. Je ne pouvais l'empêcher.

Mais pourtant, on me dit de m'asseoir et de commencer l'activité. Et là, on me sortit toutes les insultes du monde sous mes yeux. Je n'étais pas ébahi, juste surpris par leur effet.

Je ne pensais qu'à sortir.

Je suis habitué à pleurer, tellement que je ne le fais plus. J'attendais ma punition. Et la plus sévère qu'ils ont trouvé est une plongée complète dans l'oolbleck un liquide non newtonien, pendant une durée indéterminée sans bouteilles ni chauffage ni aide.

Je le fis, j'étais au bord de la mort. Cela m'était égal, et tant donné que j'étais aux ordres de la vie. Je devais plonger tête la première et pour une punition, ils ont trouvé les moyens ! Il y avait dix mètres de profondeur sans échelles et ils avaient le choix de m'enfermer définitivement.

Ils l'ont fait pour une journée.

Je ne pourrai me débatre une fois les cinq premières minutes passées. J'étais à deux doigts de frôler la mort. Je suis inconscient de les actes que je fais, franchement. Et d'ailleurs, je manquais d'air, je me faisais battre par le simple liquide, je m'endormis.

Je faisais un rêve. Je voyais moi, sortir de la maternité.

Mes un an, le début de ma vie ma première bougie soufflée.

Mes deux ans, mon cadeau, ma première phrase.

Mes trois ans, le mariage entre mon père et ma mère.

Je voyais maintenant mon père discuter avec Moi d'Avant, me disant que les grandes personnes doivent parler entre eux pour quelque-chose d'important.

Cette fois-ci, je comprenais. Mon père devait aller à l'hôpital car une maladie l'avait prise et il devait aller se faire diagnostiquer.

Son retour et ses yeux larmoyants, la dernière fois que je le voyais pleurer. Il disait que n'étais la pépite d'or du monde, que j'étais sa richesse.
Que lui était pauvre et n'avait plus rien à apporter.

Il avait été diagnostiqué d'une tumeur incurable. On avait rien à faire et allait mourir dans les semaines qui suivent.

Et puis là, écran noir. Je ne vois plus rien, puis une lumière.

Mes camarades m'ont sorti. J'étais à moitié mort, voir définitivement endormi. On m'emmena à l'infirmerie, un endroit où je n'allais que dans ces jours.

Je me réveillais. J'avais rêvé de toutes les fins possibles et faisais le récapitulatif de ma vie. J'ai survécu. Il m'a fallu une claque pour le savoir.

Cette claque était pourtant le plus gros réconfort de la terre.

Je rentrais maintenant dans la voiture d'un ami. Il m'a justement déposé directement chez moi, sans un mot sur la route. J'allais dans mon lit sans manger. Je ne regardais pas le combat entre le soleil et la lune, le jour et la nuit.

Je m'endormis maintenant une deuxième fois.

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